Votre recherche

2. Auteur.rice.s et créateur.rice.s
  • This article examines how “colonial time” is called into question in two short films of the National Film Board of Canada’s series Souvenir, from 2015. The question of time lies at the heart of this series, for which the NFB commissioned contemporary Indigenous filmmakers to take up their archives of visual material on Indigenous peoples. The colonial temporal framework is at work in the vast archives of ethnographic and documentary film and photography on Indigenous peoples dating back to the early twentieth century, in which Indigenous people are often represented as part of “vanishing” cultures. Thus, in this article, I underscore the temporal interruptions that occur when ethnographic visual material of Indigenous peoples is put into the hands of contemporary Indigenous artists. I focus first on what it means to repurpose dehumanizing colonial archives and ask whether visual sovereignty is in fact possible within the archives. By analyzing the reappropriation of archival footage in the short films Mobilize by Caroline Monnet and Etlinisigu’niet (Bleed Down) by Jeff Barnaby, I elucidate how the filmmakers break with modes of colonial time through what I propose to call “reframings” that offer alternative ways of conceiving of time. By rehabilitating ethnographic images, these filmmakers refuse to project the material into the distant past and complicate the readability of Indigenous images in the archives, revealing how the reappropriation of old images can be just as powerful as the production of new ones.

  • Cet article se penche sur les relations et collaborations récentes entre les cinéastes autochtones et québécois. Une brève exploration des représentations autochtones antérieures et du contexte contemporain de co-réalisation Québec/Autochtonie nous permet d’esquisser un portrait plus nuancé des nouvelles configurations transnationales du paysage cinématographique québécois. De même, les notions d’autochtonisation du médium, de souveraineté visuelle et de survivance nous aideront à mieux cerner les œuvres de fiction réalisées par des cinéastes autochtones, qui contribuent à l’enrichissement d’un cinéma qui propose de nouvelles façons d’habiter les territoires québécois/autochtones.

  • Marie-Hélène Cousineau, qui regroupe des femmes inuits de la communauté d’Igloolik, utilise la vidéo pour démontrer l’importance de la femme inuit dans le développement et la cohésion de l’unité sociale et familiale de l’Arctique (passé, présent et futur). Soulignant la spécificité culturelle des femmes d’Igloolik, ainsi que la portée universelle de questions reliées par exemple à la maternité, au pouvoir et au potentiel des femmes qui sont considérées comme des agents de changement sociétal participant à la transmission et au renouvellement de la connaissance traditionnelle, les cinéastes d’Arnait ont participé à des projets novateurs (telle que l’initiative Live from the Toundra) où les outils technologiques (Internet, blogues, capsules vidéos, radio, satellite) ont servis à établir des ponts entre les di érentes communautés du Nord."

  • Résumé livre : "L’intersectionnalité, telle qu’élaborée par les féministes noires dans les années 1980, permet de réfléchir aux rapports de pouvoir dans leur complexe enchevêtrement. Au-delà d’un certain effet de mode, cette éthique est plus que jamais nécessaire pour comprendre le monde, à l’aube d’une décennie marquée par un virus ayant partout exacerbé la violence et les inégalités, et mis en évidence les systèmes de privilèges. Et qu’arrive-t-il lorsque l’on porte ce regard attentif sur les médias ? Les textes rassemblés dans cet ouvrage explorent avec aplomb les questions de l’inclusion et de l’exclusion médiatiques. Que décoder du traitement média réservé au port du hijab dans le sport, aux agressions sexuelles à l’endroit des femmes noires et autochtones, ou encore, de la place de la sourditude et des transidentités dans l’espace public? Un recueil qui amène son lot de réponses éclairantes et douloureuses, une rareté dans le paysage des études culturelles et médiatiques francophones."--Page 4 de la couverture

  • "Between the late 1970s and the early 2000s, at least sixty-five women, many of them members of Indigenous communities, were found murdered or reported missing from Vancouver's Downtown Eastside. In a work driven by the urgency of this ongoing crisis, which extends across the country, Amber Dean offers a timely, critical analysis of the public representations, memorials, and activist strategies that brought the story of Vancouver's disappeared women to the attention of a wider public. Remembering Vancouver's Disappeared Women traces "what lives on" from the violent loss of so many women from the same neighborhood. Dean interrogates representations that aim to humanize the murdered or missing women, asking how these might inadvertently feed into the presumed dehumanization of sex work, Indigeneity, and living in the Downtown Eastside of Vancouver. Taking inspiration from Indigenous women's research, activism, and art, she challenges readers to reckon with our collective implication in the ongoing violence of settler colonialism and to accept responsibility for addressing its countless injustices

  • In the last decade or so, cinema has revealed itself to be an ideal medium for the transfer and/or remediation of the spoken word as well as stories coming from oral tradition and Indigenous culture. Indeed, cinema is a place of expression which favours cyclical creativity and contributes to the decolonization of stereotyped images propagated by external voices that do not understand the subtleties of languages (real and symbolic) that are anchored in indigenous peoples’ cultural memory. By exploring indigenous cinema as practised by women of diverse nations, this piece demonstrates how cinema can induce the compression and dilation of time, to bring to the audience the fluidity of a story that has been reconfigured according to a new time and carried by spoken words that have chosen to either emancipate themselves from the image or to materialize themselves in it. Furthermore, this article illustrates how a new generation of Indigenous women use cinema to retrace and/or rewrite their personal narrative with the help of autobiographical or collective stories that travel back in time to fill in the blanks left by a fragile memory and to express their will to make peace with a difficult colonial past. Finally, the writings of Lee Maracle (I Am Woman, 1988) and Natasha Kanapé Fontaine (Manifeste Assi, 2014) are being brought forth to show how films such as Suckerfish (Lisa Jackson, 2004) Bithos (Elle-Máijá Tailfeathers, 2015) and Four Faces of the Moon (Amanda Strong, 2016) contribute to the individual and community healing of Indigenous peoples of Canada, through an aesthetic of reconciliation. The exploration of these works, therefore allows us to shed light on and better understand the roles/internal mechanisms of visual autobiographies in the larger context of reconciliation with individual and collective stories/memories.

  • Les porte-bébés et les paniers d'écorce autochtones sont, en tant que réceptacles, conçus pour porter et tenir. Outre cette fonction, ils sont aussi détenteurs d'histoires, de mémoire, et de liens familiaux. Créés individuellement et ornementés avec soin, ces objets constituent une sorte de portrait des femmes qui les ont produits, ainsi que des générations qui ont hérité des pratiques et des motifs servant à les fabriquer. En élargissant la définition de la notion de portrait de famille, cet article considère deux objets provenant de Bear Island, en Ontario. Le premier est un porte-bébé ayant appartenu à Madeline Katt Theriault, et le deuxième est un panier d'écorce vraisemblablement créé parson arrière-grand-mère Angele Katt. Par leur parenté, ces réceptacles englobent une histoire multigénérationnelle qui s'étend de l'arrière-grand-mère à son arrière-petite-fille

  • Cet article porte sur les oeuvres artisanales des femmes wendates du xix ₑ siècle dans le contexte plus large des traditions des arts visuels wendats. En plus des objets commerciaux, l’auteure présente des objets faits pour être utilisés lors d’occasions cérémonielles et rituelles spéciales, et qui avaient aussi une valeur importante dans la communauté. Ces deux catégories d’artisanat dévoilent la façon dont les femmes wendates adaptaient leurs traditions artistiques aux sphères économiques et diplomatiques du monde colonial, et ce avec grand succès. Ces arts ont aidé la communauté à conserver une vision du monde amérindienne et ont préservé des traditions culturelles qui se sont perpétuées d’une génération à l’autre, tout en intégrant des innovations créatives. Ils démontrent aussi le rôle diplomatique important joué par les oeuvres présentées aux dignitaires eurocanadiens et européens dans un contexte cérémoniel, afin d’établir et de maintenir des relations politiques et économiques harmonieuses.

  • La nation huronne-wendat de Wendake (Lorette, Québec) a maintenu sa culture et son identité pendant des siècles, souvent en dépit de, et en résistance contre les pressions occasionnées par la présence missionnaire et les politiques coloniales. Cette survivance est tributaire de savoirs, de valeurs et de coutumes transmis de génération en génération. Cet article explore l'art de la communauté wendat et ses éléments constitutifs : la fabrication d'objets, la tradition orale, l'engagement actif des membres de la collectivité dans les pratiques traditionnelles, ainsi que l'adaptation des pratiques ancestrales aux préoccupations actuelles. Il montre comment la production artistique wendat, dans sa force expressive, contribue à la continuité et cohésion sociale de la nation wendat.

  • Dans le contexte de l’héritage canadien de colonialisme et de profond racisme, les musées ont contribué à l’oppression des Noir.e.s, des communautés de couleur et des peuples autochtones en gardant le silence ou en supprimant certaines histoires sous prétexte d’« objectivité ». Cet article examine les pratiques commissariales de deux femmes noires canadiennes, Gaëtane Verna, directrice et conservatrice en chef de la galerie d’art contemporain The Power Plant, et Andrea Fatona, commissaire indépendante, afin de situer le commissariat critique à l’intérieur de perspectives afroféministes intersectionnelles. En conformité avec une base conceptuelle fondamentale de ce féminisme, je soutiens que ce qui rend l’acte commissarial « critique » est la reconnaissance non seulement de la position qu’une personne occupe dans la société, mais aussi de celles dont elle ne fait pas toujours l’expérience. En examinant les pratiques de ces deux femmes, je mets au jour une riche histoire de l’art et du commissariat des Noir.e.s au Canada.

  • Shelley Niro is widely known for her ability to explode myths, transgress boundaries and embody the ethos of her matriarchal culture in a wide variety of mediums including photography, installation, film and painting. Niro creates photographic series that emphasize the medium?s inherent capacity for narrative and representation. She pushes the limits of photography by incorporating Mohawk imagery, re-appropriating traditional stories such as Skywoman and The Peacemaker, and by focusing on contemporary subjects with wit, irony and campy humor. Niro marries portraiture, performance art and satire by having her subjects and herself perform for the camera in ways that gently invite audiences to rethink their beliefs and preconceptions about indigenous peoples and themselves. With compassion and deep insight, Niro opens up the fault lines and desires of gender, sexuality and culture to create images of freedom from the status quo in representation. Photography was a medium that helped subjugate indigenous peoples, but in Niro?s revolutionary hands it empowers

  • Eight artists from across Canada create works identify varying forms of nationhood that either serve or detract from the concept of a national accord. Each artist explores the idea of ₃anthem₄ through a wide-angle lens, broadening the national discourse to include not only colonial histories, but also distinctive and multicultural liberties that take various forms: treaties, blood, languages, sexual orientation, faith, and oral traditions. The dynamic range of art works exhibited contribute to a more inclusive national narrative and expose and accept the diverse forms of nationalism that exist across the country.

  • Catalogue d'exposition avec des textes de Ryan Rice, Françoise Charron, Emily Falvey et Hilda Nicholae.

  • Catalogue d'exposition avec des textes de Ryan Rice; Jason Baerg; Lori Blondeau; Martin Loft; Cathy Mattes; Nadia Myre; Ariel Lightningchild Smith.

  • Les années 1990 sont une décennie cruciale pour l'avancement et le positionnement de l'art et de l'autonomie autochtones dans les récits dominants des états ayant subi la colonisation. Cet article reprend l'exposé des faits de cette période avec des détails fort nécessaires. Pensé comme une historiographie, il propose d'explorer chronologiquement comment les conservateurs et les artistes autochtones, et leurs alliés, ont répondu et réagi à des moments clés des mesures coloniales et les interventions qu'ellesontsuscitéesdu point de vue politique, artistique, muséologique et du commissariat d'expositions. À la lumière du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, et quinze ans après la présentation de la communication originale au colloque, Mondialisation et postcolonialisme: Définitions de la culture visuelle v, du Musée d'art contemporain de Montréal, il reste urgent de faire une analyse critique des préoccupations contemporaines plus vastes, relatives à la mise en contexte et à la réconciliation de l'histoire de l'art autochtone sous-représentée.

  • Western art history long refused to recognize the historicity of Indigenous art, seeing it instead as a "primitive" mode of human expression. While the dynamism of Indigenous creation since the 1960s has made such an assertion impossible, the institutional recognition given contemporary Indigenous art in the art world is paradoxically accompanied by a lack of critical and theoretical analysis. Today, there is a genuine ignorance concerning Indigenous conceptions of history-their "regime of historicity"-on the part of Western art historians. This is all the more surprising given the recent "temporal turn" taken by the discipline, which emphasizes the question of mixed temporalities without acknowledging it as an essential dimension of Indigenous art. This paper revisits Western art history's long-standing denial of the historicity of Indigenous art, and then considers its current disregard for the ways Indigenous art allows different forms of temporality to coexist. The underlying thesis of the essay is that today's disinterest is, in fact, a prolongation of yesterday's denial.

  • Le territoire constitue une force déterminante dans la création artistique. Les prairies austères, notamment, exigent des artistes actuels comme de ceux qui les ont précédés une adaptation constante, déterminée par l'accès aux ressources et la nécessité de mobilité. Cet article s'intéresse à l'impact du territoire sur la pratique du perlage telle qu'exercée par les femmes autochtones. Il met en relation des exemples de perlage traditionnel conservés dans les collections muséales de la Saskatchewan avec les œuvres de trois artistes contemporaines autochtones des plaines, soit Ruth Cuthand, Judy Anderson et Katherine Boyer. La comparaison vise à mieux comprendre le processus intergénérationnel de transmission des pratiques ancestrales et ainsi révéler comment s'exprime le territoire dans les objets et œuvres ornés de perles, qui contribuent à façonner le récit des plaines.

  • This comprehensive anthology places issues of racial representation squarely on the canvas. Within these pages are representations of Nubians in ancient art, the great tradition of Westernmasters such as Manet and Picasso and contemporary work by lesser known artists.

  • Fin des années 1960 aux Etats-Unis, les Indians of All Tribes impulsent un mouvement de contestations sociales qui a pour but la reconnaissance des droits inhérents aux peuples autochtones à la souveraineté et à l'auto-détermination. L'American Indian Movement et sa branche féminine Women of All Red Nations s'emparent de ces questions sociales, politiques et culturelles. Femmes et hommes entament de concert un processus d'émancipation dont l'accomplissement ne cesse d'être repoussé par les politiques assimilatrices successives du gouvernement états-unien. Au Canada aussi, des mobilisations collectives éclatent dans les années 1980 et 1990, et culminent avec les événements de Restigouche (1984) et la Crise d'Oka (1990). Ces évènements majeurs inspirent toute une jeune génération d'artistes autochtones et de femmes en particulier, formées notamment à l'Institute of American Indian Arts à Santa Fe (Nouveau-Mexique). De formations universitaires approfondies, elles développent des démarches artistiques transdisciplinaires à mi-chemin entre l'histoire de l'art et l'ethnographie. Elles mettent en évidence la porosité et la friabilité des frontières instaurées dans tous les secteurs par la société dominante contre les groupes considérés comme minoritaires. A cette fin, le photographique - par lequel nous désignons la pratique, la technique et l'image photographiques - devient un outil stratégique majeur de réappropriation et de réaffirmation de ce qu'elles sont et tendent à incarner. Ces artistes femmes interrogent grâce à ce médium les façons dont elles ont été représentées et se représentent elles-mêmes dans le cadre de démarches critiques des stéréotypes dont elles font l'objet depuis plusieurs siècles d'appropriation culturelle. Elles repensent par ce biais leurs identités, les rapports qu'elles entretiennent à leurs corps, à leurs sexualités et à leurs genres, à l'aune de leurs propres spiritualités. Grâce à leurs images artistiques et politiques, fruits de pratiques fondées sur une analogie entre la violation de leurs droits, l'exploitation de leurs terres et territoires, et les violences sexuelles dont elles font l'objet, elles continuent à prendre part aux mouvements de résistance actuels qui s'opposent aux projets extractivistes face auxquels elles s'affirment, une nouvelle fois, en première ligne. A partir d'un corpus iconographique de près de 400 œuvres réalisées entre 1969 et 2019, et d'entretiens individuels avec des artistes et des militantes femmes et queer autochtones des Etats-Unis et du Canada, cette thèse a pour objectif de montrer en quoi ces images - en particulier photographiques configurent des épistémologies nouvelles dans une perspective intersectionnelle, décoloniale et anticapitaliste, et s'inscrivent dans la continuité d'un processus de réaffirmation des droits inhérents des peuples autochtones, garantis par la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones (2007)

  • "Through innovative and critical research, this anthology inquires and challenges issues of race and positionality, empirical sciences, colonial education models, and indigenous knowledges. Chapter authors from diverse backgrounds present empirical explorations that examine how decolonial work and Indigenous knowledges disrupt, problematize, challenge, and transform ongoing colonial oppression and colonial paradigm. This book utilizes provocative and critical research that takes up issues of race, the shortfalls of empirical sciences, colonial education models, and the need for a resurgence in Indigenous knowledges to usher in a new public sphere. This book is a testament of hope that places decolonization at the heart of our human community." -- Prové de l'editor.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 04/11/2025 13:00 (EST)