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Les ossements animaux occupent des fonctions pratiques et rituelles extrêmement variées et complexes au sein des cultures ancestrales atikamekw et innue, que ce soit sur le plan spirituel, alimentaire, artistique ou autre. Encore aujourd’hui, en plus d’évoquer le trépas, les ossements font référence aux pratiques de communication avec les esprits animaux - comme la scapulomancie - et à la vision holistique du monde chez les peuples algonquiens. En intégrant des peaux et des fragments de squelettes animaux à leurs oeuvres portant sur des réalités contemporaines de pertes et de négociations intimes et collectives d’ordre culturel et territorial, les artistes Sonia Robertson et Eruoma Awashish parviennent à réactualiser le pouvoir de guérison et de résurgence traditionnellement associé aux ossements. Ainsi, la mise en scène d’os permet à ces créatrices de réécrire l’histoire de lieux chargés de sens et de réaffirmer l’importance actuelle de notions spirituelles, identitaires et culturelles autochtones ancestrales dans un contexte de réaffirmation collective et individuelle
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In this interview, multidisciplinary artist Caroline Monnet discusses how acts of critical self-representation open up new spaces for territorial, linguistic, and identity negotiations and affirmations for Indigenous creators. In this sense, Monnet expresses her desire to put forward exuberant, strong, and diverse representations of Indigenous women in order to counter pervasive rhetorical dynamics of victimhood conveyed by mass media and cinema. As she presents some of the visual and discursive techniques she develops through her films, installations, and photographic works, Monnet reflects on the constructive dialogues – as well as the moments of incommunicability – that emerge and fade within various spaces and contexts of creation and reception. She considers that her individual and collective creative projects fall within a pivotal period of self-determination for Indigenous artists; she thus provides a critical overview of current discourses of (re)concililation.
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Le lieu de la rupture, ici, se voit déplacé : s'il faut rompre, en cinéma autochtone, ce n'est pas avec ses propres prédécesseurs, comme l'ont fait Jean-Luc Godard, François Truffaut et Agnes Varda. Des cinéastes tels Barnaby, Freeland et Grace peuvent ainsi s'appuyer sur le travail d'ouvreurs de sentiers tels le réalisateur māori Lee Tamahori (Once Were Warriors, en traduction française, Nous étions guerriers, 1994), le réalisateur cheyenne et arapaho Chris Eyre (Smoke Signals, 1998) , ainsi que des précurseurs incontournables tels Barclay, en Aotearoa, Nouvelle-Zélande, et la documentariste abénaquise Alanis Obomsawin, figure de proue du cinéma autochtone au Canada. Dans un récent document interne sur le cinéma autochtone en son sein, l'Office national du film (ONF), cet important producteur et diffuseur public d'œuvres audiovisuelles au Canada, explique que pour « comprendre la situation actuelle des cinéastes autochtones a l'ONF », il faut l'envisager a partir des « anciennes politiques gouvernementales visant explicitement a éliminer toute culture autochtone de la société canadienne ». Elle est également sous-tendue par le désir de proposer un storytelling, un art de raconter, issu des peuples autochtones, déterminé par ces derniers tant au niveau de la forme et du contenu cinématographique que dans le processus de production, de réalisation et de diffusion de ces œuvres.
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