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4. Corpus analysé

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  • En France, depuis quelques années, le terme « décolonial » fait couler beaucoup d'encre. Employé d'abord dans les milieux militants antiracistes, il a fait plus récemment l'objet de manifestations scientifiques et de travaux académiques, ainsi que d'une réappropriation médiatique qui, en en dévoyant bien souvent le sens, jette sur lui une forme d'anathème, lui conférant une coloration largement polémique. Les théories et les mouvements décoloniaux restent ainsi fondamentalement mal compris, et leurs concepts fondateurs, comme la notion de colonialité, ne sont presque jamais rapportés à leur contexte d'origine ni aux penseurs et penseuses qui les ont forgés. L'histoire de la pensée et de la pratique décoloniales, malgré des travaux universitaires ou des revues dédiées de plus en plus nombreux, reste finalement mal aimée, parce que mal connue, du grand public. Pour dissiper les amalgames ordinaires qu'occasionne en France la réception souvent trop superficielle de ces courants, des universitaires et / ou militant·e·s tentent de diffuser la richesse conceptuelle et politique du mouvement. Leurs travaux soulignent la nécessité de faire connaître la voix d'intellectuel·le·s et d'activistes latino-américain·e·s en diffusant leurs textes en langue française, en les soumettant au débat ou en en proposant des approches critiques. On peut dire qu'un champ d'études décoloniales, encore jeune, mais pluriel et foisonnant, est en cours de consolidation. Retour aux origines Si les termes « décolonial » et « décolonialité » se chargent souvent dans les médias français de connotations hostiles, du fait notamment de la critique radicale de la modernité qu'ils induisent ou du soupçon de communautarisme qu'ils soulèvent, il importe de revenir à l'origine du mouvement décolonial, des théories et concepts qui le fondent, aux luttes, aux résistances concrètes et aux propositions de mondes qu'il recouvre. Pour tenter de mettre en lumière ses apports-philosophiques, mais aussi épistémologiques, politiques, ontologiques ou esthétiques-, un tour d'horizon s'impose des différent·e·s auteur·e·s et notions qui caractérisent le mouvement décolonial, au demeurant éminemment pluriel, d'Amérique latine.

  • Ce survol de l'art contemporain indigène, qui connut un succès retentissant dès son ouverture en novembre 2019, a été prolongé jusqu'au 4 octobre au Musée des beaux-arts du Canada. Àbadakone permet de découvrir des œuvres de plus de 70 artistes qui revendiquent leur appartenance à quelque 40 nations, ethnies et tribus de 16 pays, dont le Canada. Traitant des thèmes de la continuité, de l'activation et de l'interdépendance, Àbadakone explore la créativité, les préoccupations et la vitalité qui marquent l'art indigène de presque tous les continents. L'exposition est organisée par les conservateurs du Musée des beaux-arts du Canada Greg A. Hill, Christine Lalonde et Rachelle Dickenson, conseillés par les commissaires Candice Hopkins, Ariel Smith et Carla Taunton, ainsi que par une équipe d'experts du monde entier. .

  • Les auteures dressent le portrait tant des défis actuels que des possibilités qui naissent des relations interculturelles se tissant entre commissaires et cinéastes autochtones et non-autochtones dans le cadre du plus grand festival du film autochtone du Brésil, Cine Kurumin. Ce festival annuel, fondé en 2011, se déroule dans des villages ruraux autochtones, de même que dans des métropoles brésiliennes, attirant ainsi des auditoires variés. Le festival est ouvert aux cinéastes autochtones et non-autochtones qui produisent du matériel audiovisuel portant sur des sujets autochtones de partout dans le monde. Divers processus créatifs y sont encouragés grâce à l’organisation d’ateliers de scénarisation, et des partenariats établis avec des chaînes de télévision permettent une plus large diffusion des films sélectionnés. Alors que les productions audiovisuelles autochtones se développent, leurs contenus se diversifient ; elles englobent en effet de plus en plus de thèmes et de styles, de formats et de perspectives variées. En s’appuyant sur un cadre théorique postcolonial et décolonial, les auteures proposent de nouvelles perspectives sur un cinéma en pleine expansion ; les réalisateurs autochtones et leurs films circulent de plus en plus au sein de festivals non thématiques, reçoivent des prix et font rayonner leurs propres voix et points de vue auprès de publics variés, ce qui crée de nombreuses possibilités d’interactions et de dialogues interculturels. En outre, la mise sur pied de Cine Kurumin témoigne du pouvoir des productions audiovisuelles autochtones de générer des relations interculturelles entre cinéastes, commissaires et public.

  • Quand les conditions requises pour le dialogue ne sont pas réunies, il est difficile d’expliquer à une femme blanche : " écoute, nous ne voulons pas qu’on nous impose des de critères féministes hégémoniques " . Cela étant, je reconnais et j’apprécie tout ce que j’ai appris sur les différents courants féministes. Car grâce à eux, je me reconnais comme sujette épistémique et je peux me penser à partir du corps et de l’espace où je vis. Ou encore tisser des idées féministes. C’est ainsi que la construction consciente de mon identité féministe communautaire se renforce et en même temps, nous contribuons au mouvement féministe dans le monde. Par exemple, l’une des étapes que nous devons franchir passe par la langue : nommer dans nos propres langues, qui auront été libérées, les catégories et les concepts que nous élaborons pour analyser l’oppression subie par notre peuple dans l’histoire et notre libération en tant que femmes indigènes, autochtones, paysannes, rurales, ou villageoises. Francesca Gargallo est une écrivaine et féministe autonome italo-mexicaine. Licenciée en philosophie de la Sapienza de Rome et docteure en Études Latinoaméricaines de l’UNAM mexicaine, cette spécialiste de l’histoire des idées féministes, prenant acte de l’échec de l’utopie socialiste, propose de chercher des alternatives à partir d’un féminisme clairement antiraciste, qui fasse la critique de l’ eurocentrisme. Elle s’intéresse au concept de colonialisme interne de Pablo González Casanova, ou de Silvia Rivera Cusicanqui. Le livre dont nous traduisons deux extraits, Feminismos desde Abya Yala. Ideas y proposiciones de las mujeres de 607 pueblos en NuestraAmérica, a été publié en 2012 aux éditions Desde abajo.

  • Esta investigación propone una lectura detallada de una obra de arte de performance creada por el artista ecuatoriano Santiago Reyes, “(REM) Romantic Eyes Movement”. Al examinar la representación de los ojos de Reyes, esta reflexión considera hasta qué punto su pieza puede proveer un espacio de resistencia contra-visual y de curación generacional. Por ende, la obra de Santiago Reyes se interpreta bajo la enmarcación teórica de la “futuridad Latinx” y desde una perspectiva decolonial, mostrando cómo la performance transnacional latinoamericana puede proporcionar un vasto corpus de estudio que reflexiona sobre el alcance y la potencial de la expresión corporal performática.

  • Television Drama in Spain and Latin America addresses two major topics within current cultural, media, and television studies: the question of fictional genres and that of transnational circulation. While much research has been carried out on both TV formats and remakes in the English-speaking world, almost nothing has been published on the huge and dynamic Spanish-speaking sector. This book discusses and analyses series since 2000 from Spain (in both Spanish and Catalan), Mexico, Venezuela, and (to a lesser extent) the US, employing both empirical research on production and distribution and textual analysis of content. The three genres examined are horror, biographical series, and sports-themed dramas; the three examples of format remakes are of a period mystery (Spain, Mexico), a romantic comedy (Venezuela, US), and a historical epic (Catalonia, Spain). Paul Julian Smith is Distinguished Professor at the Graduate Center, City University of New York. He was previously Professor of Spanish at the University of Cambridge. He is the author of twenty books and one hundred academic articles.

  • This book develops a nuanced decolonial critique that calls for the decolonization of media and communication studies in Africa and the Global South. Last Moyo argues that the academic project in African Media Studies and other non-Western regions continues to be shaped by Western modernity’s histories of imperialism, colonialism, and the ideologies of Eurocentrism and neoliberalism. While Africa and the Global South dismantled the physical empire of colonialism after independence, the metaphysical empire of epistemic and academic colonialism is still intact and entrenched in the postcolonial university’s academic programmes like media and communication studies. To address these problems, Moyo argues for the development of a Southern theory that is not only premised on the decolonization imperative, but also informed by the cultures, geographies, and histories of the Global South. The author recasts media studies within a radical cultural and epistemic turn that locates future projects of theory building within a decolonial multiculturalism that is informed by trans-cultural and trans- epistemic dialogue between Southern and Northern epistemologies.

  • This book examines the process of transnationalization of Latin American television industries. Drawing upon six representative case studies spanning the subcontinent’s vast and diverse geo-political and cultural landscape, the book offers a unique exploration of the ongoing formation of interrelated cultural, technological, and political landscapes, from the mid-1980s to the present. The chapters analyse the international circulation of the genres and formats of entertainment television across the subcontinent to explore the main driving forces propelling the production and consumption of television contents in the region, and what we can learn about the cultural and social identities of Latin American audiences following the journey of genres, formats, and media personalities beyond their own national borders. Taking a contemporary interdisciplinary approach to the study of transnational television industries, this book will be of significant interest to scholars and students of television and film studies, communication studies, Latin American studies, global media studies, and media and cultural industries.

  • This paper analyzes the growth of gender studies in Latin America, despite facing resistance in the scientific field and from the advance of conservative policies on the continent. It also addresses the challenges that feminist research faces in colonized spaces. To develop our argument, we draw on the scholarship of feminist researchers in Brazil, Mexico, and Argentina, such as Veleda da Silva and Lan (2007), Silva and Vieira (2014), Silva, César and Pinto (2015), Colombara (2016), Lan (2016), Veleda da Silva (2016), Ibarra-García and Escamilla-Herrera (2016), Zaragocin-Carvajal, Moreano-Venegas, and Álvarez-Velasco (2018), and Silva and Ornat (2019). This paper also examines the difficulties that Latin American feminist geographies face in establishing their own foundations in a globalized world where the geopolitics of global knowledge of geography is increasingly structured by the epistemological centralization of the Anglophone northern hemisphere.

  • Ce travail vise à montrer deux choses. La première, c’est de saisir toute l’importance du tournant postcolonial/afro-décolonial dans la construction d’une contre-épistémologie propre au sujet culturel colonisé africain. En d’autres termes, pour le sujet colonisé, cette contre-épistémologie sert à décoloniser les imaginaires, à partir d’un questionnement de la colonialité de l’épistémologie et du savoir donnés pour universels par l’occident. La deuxième chose, c’est que ̶ à quelques mois de la commémoration du centenaire de la naissance du prolixe et polygraphe auteur africain-colombien Manuel Zapata Olivella (1920-2004) ̶ cet article puisse le situer à sa juste place. Celle d’un sujet culturel colonisé africain des Amériques dont l’abondante production culturelle et la pensée, portées et révolutionnées par le concept de Muntu africain, participent de la décolonisation des imaginaires et de l’épistémologie

  • En esta charla conversaremos sobre las luchas históricas por la reivindicación de los derechos del pueblo afro que están detrás de su estética, específicamente en dos de sus expresiones femeninas: el turbante afro y el pelo natural, los cuales han servido como elementos de resistencia para la pervivencia de las prácticas y costumbres ancestrales. Como parte de la exposición temporal del Museo del Oro 'A bordo de un navío esclavista, La Marie-Séraphique' (que se presentó en Bogotá del 7 de octubre de 2018 al 7 de abril de 2019) hablamos en el museo sobre algunos peinados ancestrales, como la espina de pescado, las tropas, el hundidito, el ciempiés y la vicha, y sobre los usos, significados y modelos de los turbantes afro, como la cadena del esclavo, la autoridad, el kitambala, el enkeycha y el doek. El termino mata ‘e pelo surge de las expresiones propias de nuestras ancestras, que se referían al pelo afro cómo una gran mata (árbol), frondosa, incontrolable y rizada, que requería unos cuidados particulares por su condición crespa, abundante y diversa. El cuerpo de la mujer negra, raizal y palenquera ha estado históricamente ligado a las luchas por la reivindicación de los derechos del pueblo afro, siendo la mata ‘e pelo el elemento estético que más las ha transmitido. Entre las personas de ancestros africanos, la estética del pelo afro se remonta a un pasado cargado de lucha y resistencia, pues las trenzas fueron usadas para la elaboración de mapas que marcaban el camino a la libertad de los cimarrones. Las mujeres se reunían en el patio para peinar a las más pequeñas. Diseñaban en su cabeza un mapa lleno de caminitos y salidas de escape, en el que ubicaban los montes, ríos y árboles más altos. Así, al verlas, los hombres sabían cuáles rutas tomar. Su código, desconocido para los amos, les permitía a los esclavizados huir. El balance humano de la trata de cautivos africanos a través del Atlántico es dramático: con una inmensa brutalidad, desplazó a 13 millones de hombres, mujeres y niños entre la segunda mitad del siglo XVI y finales del siglo XIX. #ElMuseoDelOroTambiénEsAfro Producción Banco de la República Realización Santiago Martínez

  • Depuis quelques décennies, certains artistes colombiens cherchent à repenser ce que peut être aujourd’hui l’identité colombienne, et plus concrètement celle de l’artiste. Au-delà du stéréotype de ce qu’est le « Colombien » vu de l’extérieur, au-delà d’une histoire coloniale – et toutes ses problématiques – commune aux pays d’Amérique latine, ainsi que d’une histoire récente plus particulière connue pour son extrême violence, nous pouvons affirmer que l’identité colombienne est le résultat d’identités multiples, diverses et variées. Par ailleurs, il existe un dénominateur commun qui peut la définir car elle s’est construite durant ces deux derniers siècles à partir d’un concept : celui de « l’hybridité ».

  • Stemming from Grosfoguel’s decolonial discourse, and particularly his enquiry on how to steer away from the alternative between Eurocentric universalism and third world fundamentalism in the production of knowledge, this article aims to respond to this query in relation to the field of the art produced by Latin American women artists in the past four decades. It does so by investigating the decolonial approach advanced by third world feminism (particularly scholar Chandra Talpade Mohanty) and by rescuing it from—what I reckon to be—a methodological impasse. It proposes to resolve such an issue by reclaiming transnational feminism as a way out from what I see as a fundamentalist and essentialist tactic. Following from a theoretically and methodological introduction, this essay analyzes the practice of Cuban-born artist Marta María Pérez Bravo, specifically looking at the photographic series Para Concebir (1985–1986); it proposes a decolonial reading of her work, which merges third world feminism’s nation-based approach with a transnational outlook, hence giving justice to the migration of goods, ideas, and people that Ella Shohat sees as deeply characterizing the contemporary cultural background. Finally, this article claims that Pérez Bravo’s oeuvre offers the visual articulation of a decolonial strategy, concurrently combining global with local concerns.

  • Publié en 2000, le livre de Boaventura de Sousa Santos — un sociologue émérite portugais — intitulé Critique de la raison indolente a eu un grand impact au Brésil comme dans le reste de l’Amérique Latine (De Sousa Santos, 2000/2003). Il y développait ce qu’il a appelé « les Épistémologies du Sud » global en opposition aux « Épistémologies du Nord », global également. De Sousa Santos entendait par « Épistémologies du Sud » les connaissances, théories et savoirs qui réfléchissent avec créativit...

  • This essay aims to trace an overview of the decolonial aesthetics through the analysis of artistic expressions that occurred in Latin American territory. This analysis will allow us to enhance the cultural and artistic practices within its plurality and the typical spatial archetypes within its temporal resignification. The necessity of creation and the search for new epistemological fields translate the historical movements of the Latin-American cultural mouvance and the juxtaposition of temporalities, practices and the confluence of knowledge. We can find a stage of resistance and socio-historical borders subverted, mainly in the context of artistic and cultural manifestations and its capacity of invention and relativization. This essay aims to bring a reflection on the construction of cultural spaces and the dismantling of a single hegemonic perspective to define the artistic practices. The analysis and the epistemological questioning of the Latin-American trans-historical movement delineates an overview of the history of artistic productions that came out of practices and every-day life inventions and the elaboration of temporary spaces of claim and contestation through exhibitions, performances, festivals, and so forth. The idea of subverting a geopolitical imaginary and a cartography of the world (even if initially in local dynamics) consists of a central focus of this work.

  • This chapter examines the structural changes that can be identified in Ibero-American television in the first 15 years of the 21st century. Taking as a reference the main TV markets in the region (Mexico, Brazil, Argentina and Spain) and their peculiar historical developments, a brief introduction and overview describes their characteristics, potentials and limitations, underlining their strengths, weaknesses and challenges. The analysis, framed in the globalizing phase that cultural products and services are undergoing jointly with their increased digitization, suggests two fundamental drivers of change, summarized in the notions of concentration and convergence. To conclude, policies and recommendations for action are explored, with a view to promote and protect audiovisual diversity.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 17/07/2025 13:00 (EDT)