Votre recherche
Résultats 145 ressources
-
"Les liens entre l'art contemporain et les questions de colonialité, postcolonialité, et décolonialité sont anciens et multiples. Des artistes occidentaux et non-occidentaux, depuis plusieurs décennies déjà, s'en sont emparés pour produire des œuvres qui témoignent de leurs engagements politiques, sociétaux et esthétiques. Des concepts que les études postcoloniales ont approfondies ou inventées – agency (agentivité), mimicry (mimétisme/simulacre), ou essentialisme stratégique –, en autant d'outils utiles à démêler la complexité des relations coloniales et, au-delà, de toutes les relations de domination, sont ainsi revisités par les artistes. D'autre part, des auteurs, relevant de ces champs d'études qui conservent aujourd'hui toute leur actualité politique et leur pertinence théorique, disent à leur tour l'intérêt qu'ils portent à la création contemporaine. Associant vingt historiens de l'art et chercheurs en littérature, philosophie, droit ou psychanalyse, Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art présente des travaux portant sur des démarches artistiques (Betye Saar, Fred Wilson, Sarkis, Lidwien van de Ven, Voluspa Jarpa, des artistes du collectif Mira au Mexique, Iris Kensmil, Jean Renoir, et bien d'autres), mais aussi sur des propositions institutionnelles (notamment initiées par le Centro de Arte y Comunicación de Buenos Aires, la Biennale de Venise ou le Van Abbemuseum d'Eindhoven), associées en de nouveaux réseaux de solidarités. Une place particulière est réservée aux singularités artistiques, théoriques et juridiques en Amérique latine, lieu d'émergence des théories décoloniales. Sous un angle historiographique et épistémologique, on trouvera ici des analyses des fondements historiques, théoriques et idéologiques du postcolonial dont les théorisations, loin de la saturation conceptuelle dont certains veulent les accuser, concernent particulièrement l'histoire de l'art. "
-
Réfléchissant comme l’a fait Fanon, à partir de « la condition ontologique-existentielle racialisée du sujet colonisé », cet article se propose d’analyser des pratiques artistiques contemporaines qui cherchent à réactualiser le statut de l’archive. En faisant appel à la pensée décoloniale latino-américaine, nous allons voir comment des artistes affectés par des processus de « sélection et de répression » - enracinés dans les expériences subjectives et culturelles des populations regroupées sous le terme Sud global - ont ré-apprivoisé les archives, donnant lieu à des pratiques artistiques décoloniales ou pratiques artistiques de « ré-invention » de soi.
-
Artists and cultural practitioners from Indigenous communities around the world are increasingly in the international spotlight. As museums and curators race to consider the planetary reach of their art collections and exhibitions, this publication draws upon the challenges faced today by cultural workers, Indigenous and non-Indigenous, to engage meaningfully and ethically with the histories, presents and futures of Indigenous cultural practices and world-views. Sixteen Indigenous voices convene to consider some of the most burning questions surrounding this field. How will novel methodologies of word/voice-crafting be constituted to empower the Indigenous discourses of the future? Is it sufficient to expand the Modernist art-historical canon through the politics of inclusion? Is this expansion a new form of colonisation, or does it foster the cosmopolitan thought that Indigenous communities have always inhabited? To whom does the much talked-of 'Indigenous Turn' belong? Does it represent a hegemonic project of introspection and revision in the face of today's ecocidal, genocidal and existential crises?"--Page 4 de la couverture. Autres auteurs/titres:edited by Katya García-Antón ; contributors, Daniel Browning, Kabita Chakma, Megan Cope, Santosh Kumar Das, Hannah Donnelly, Léuli Māzyār Luna'i Eshrāghi, David Garneau, Biung Ismahasan, Kimberley Moulton, Máret Ánne Sara, Venkat Raman Singh Shyam, Irene Snarby, Ánde Somby, Megan Tamati-Quennell, Prashanta Tripura, Sontosh Bikash Tripura.
-
During the last five decades we have witnessed an increase in activity among artists identifying themselves as Sami, the only recognised indigenous people of Scandinavia. At the same time, art and duodji (traditional Sami art and craft) have been organized and institutionalized, not least by the Sami artists themselves.
-
This article aims to answer two questions. The first is: What is a Sámi art museum? The second question considers whether there is no Sámi art museum, as assumed by the Nordnorsk kunstmuseum (NNKM) as the title of a museum performance and exhibition in 2017. To answer the first question, it is necessary to tell the long story of the Sámi cultural-historical museum in Karasjok, Samiid Vuorká-Dávvirat (SVD). This museum was inaugurated in 1972 as an act of resistance against the increasing assimilation politics towards the Sámi population in the post-war period. The building that was erected became a cultural and political centre, and a living cultural institution that housed the increasing Sámi ethno-political movement and its energy. Furthermore, as I will argue, the activity that took place at the site became a part of Sámi cultural heritage. The museum has also collected art since 1972 - a collection that today comprises 1400 artworks. Since the 1980s, various plans have been made for a Sámi art museum in a separate building, somehow connected to SVD, however, none of these plans have yet been realised. The article discusses the different reasons for this, and points to the connotations embedded in the SVD building as a cultural and political centre as one of the contributing factors. To answer the question of whether there is no Sámi art museum, a critical reading of the Nordnorsk kunstmuseum’s 2017 museum performance There Is No is necessary. My answer to the question is that NNKM, unfortunately, fell into several traps in their attempt to focus on the fact that there is no physical building. One such trap, that is very common in Western museums displaying indigenous art, is their use of traditional art-historical models as interpretive lenses when displaying indigenous art. A different concept of what an art museum could be today, as a place where things happen, where we could meet counter narratives, or Sámi art and culture could be presented as being part of the present as well as the past and future, would have been closer to a Sámi art museum. I offer this conclusion both through the deeper understanding of Sámi cultural and ethno-political movements as offered in the story of SVD, and through my reading of the theories of the indigenous American scholar John Paul Rangel. While there may indeed be no physical building claiming to be a Sámi art museum, it does in fact exist through the Sámi concept of árbevierru.
-
Fin des années 1960 aux Etats-Unis, les Indians of All Tribes impulsent un mouvement de contestations sociales qui a pour but la reconnaissance des droits inhérents aux peuples autochtones à la souveraineté et à l'auto-détermination. L'American Indian Movement et sa branche féminine Women of All Red Nations s'emparent de ces questions sociales, politiques et culturelles. Femmes et hommes entament de concert un processus d'émancipation dont l'accomplissement ne cesse d'être repoussé par les politiques assimilatrices successives du gouvernement états-unien. Au Canada aussi, des mobilisations collectives éclatent dans les années 1980 et 1990, et culminent avec les événements de Restigouche (1984) et la Crise d'Oka (1990). Ces évènements majeurs inspirent toute une jeune génération d'artistes autochtones et de femmes en particulier, formées notamment à l'Institute of American Indian Arts à Santa Fe (Nouveau-Mexique). De formations universitaires approfondies, elles développent des démarches artistiques transdisciplinaires à mi-chemin entre l'histoire de l'art et l'ethnographie. Elles mettent en évidence la porosité et la friabilité des frontières instaurées dans tous les secteurs par la société dominante contre les groupes considérés comme minoritaires. A cette fin, le photographique - par lequel nous désignons la pratique, la technique et l'image photographiques - devient un outil stratégique majeur de réappropriation et de réaffirmation de ce qu'elles sont et tendent à incarner. Ces artistes femmes interrogent grâce à ce médium les façons dont elles ont été représentées et se représentent elles-mêmes dans le cadre de démarches critiques des stéréotypes dont elles font l'objet depuis plusieurs siècles d'appropriation culturelle. Elles repensent par ce biais leurs identités, les rapports qu'elles entretiennent à leurs corps, à leurs sexualités et à leurs genres, à l'aune de leurs propres spiritualités. Grâce à leurs images artistiques et politiques, fruits de pratiques fondées sur une analogie entre la violation de leurs droits, l'exploitation de leurs terres et territoires, et les violences sexuelles dont elles font l'objet, elles continuent à prendre part aux mouvements de résistance actuels qui s'opposent aux projets extractivistes face auxquels elles s'affirment, une nouvelle fois, en première ligne. A partir d'un corpus iconographique de près de 400 œuvres réalisées entre 1969 et 2019, et d'entretiens individuels avec des artistes et des militantes femmes et queer autochtones des Etats-Unis et du Canada, cette thèse a pour objectif de montrer en quoi ces images - en particulier photographiques configurent des épistémologies nouvelles dans une perspective intersectionnelle, décoloniale et anticapitaliste, et s'inscrivent dans la continuité d'un processus de réaffirmation des droits inhérents des peuples autochtones, garantis par la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones (2007)
-
"Through innovative and critical research, this anthology inquires and challenges issues of race and positionality, empirical sciences, colonial education models, and indigenous knowledges. Chapter authors from diverse backgrounds present empirical explorations that examine how decolonial work and Indigenous knowledges disrupt, problematize, challenge, and transform ongoing colonial oppression and colonial paradigm. This book utilizes provocative and critical research that takes up issues of race, the shortfalls of empirical sciences, colonial education models, and the need for a resurgence in Indigenous knowledges to usher in a new public sphere. This book is a testament of hope that places decolonization at the heart of our human community." -- Prové de l'editor.
-
En France, depuis quelques années, le terme « décolonial » fait couler beaucoup d'encre. Employé d'abord dans les milieux militants antiracistes, il a fait plus récemment l'objet de manifestations scientifiques et de travaux académiques, ainsi que d'une réappropriation médiatique qui, en en dévoyant bien souvent le sens, jette sur lui une forme d'anathème, lui conférant une coloration largement polémique. Les théories et les mouvements décoloniaux restent ainsi fondamentalement mal compris, et leurs concepts fondateurs, comme la notion de colonialité, ne sont presque jamais rapportés à leur contexte d'origine ni aux penseurs et penseuses qui les ont forgés. L'histoire de la pensée et de la pratique décoloniales, malgré des travaux universitaires ou des revues dédiées de plus en plus nombreux, reste finalement mal aimée, parce que mal connue, du grand public. Pour dissiper les amalgames ordinaires qu'occasionne en France la réception souvent trop superficielle de ces courants, des universitaires et / ou militant·e·s tentent de diffuser la richesse conceptuelle et politique du mouvement. Leurs travaux soulignent la nécessité de faire connaître la voix d'intellectuel·le·s et d'activistes latino-américain·e·s en diffusant leurs textes en langue française, en les soumettant au débat ou en en proposant des approches critiques. On peut dire qu'un champ d'études décoloniales, encore jeune, mais pluriel et foisonnant, est en cours de consolidation. Retour aux origines Si les termes « décolonial » et « décolonialité » se chargent souvent dans les médias français de connotations hostiles, du fait notamment de la critique radicale de la modernité qu'ils induisent ou du soupçon de communautarisme qu'ils soulèvent, il importe de revenir à l'origine du mouvement décolonial, des théories et concepts qui le fondent, aux luttes, aux résistances concrètes et aux propositions de mondes qu'il recouvre. Pour tenter de mettre en lumière ses apports-philosophiques, mais aussi épistémologiques, politiques, ontologiques ou esthétiques-, un tour d'horizon s'impose des différent·e·s auteur·e·s et notions qui caractérisent le mouvement décolonial, au demeurant éminemment pluriel, d'Amérique latine.
-
"En Amérique latine comme ailleurs, la critique postcoloniale apparaît comme une condition pour le renouvellement des dialogues interculturels orientés vers la construction d'une modernité alternative, ou d'une vraie postmodernité, fondée sur une autre manière d'habiter la terre, moins dévastatrice pour la nature comme pour les humains. Reprenant d'une manière inédite la perspective ouverte au XXe siècle par des auteurs comme José Carlos Mariátegui, Alberto Flores Galindo, Pablo González Casanova ou René Zavaleta, les études postcoloniales latino-américaines contribuent à la critique d'un modèle culturel, social et politique fondé sur le clivage traditionnel entre la " civilisation " et la "barbarie". Articulée initialement par un versant de la modernité européenne qui trouvera au XVIIIe siècle une forme systématique dans l'anthropologie des Lumières (M. Duchet), cette dichotomie a été au départ la matrice idéologique de la domination coloniale européenne, et, plus tard, de celle des nouvelles élites " républicaines " attelées à la tâche de construire l'unité sociale et politique sur la base du modèle européen de l'État-nation. Au XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe, l'unité de la "Nation" est imaginée de telle manière qu'elle implique l'exclusion de la différence culturelle dans l'espace public. Or, depuis les quatre dernières décennies, les nouvelles formes de la mobilisation indienne et la renaissance des identités afro-américaines participent à la crise des modèles identitaires établis et au surgissement, dans divers domaines du culturel et du politique, de manières inédites d'imaginer l'identité (subjective, sociale, culturelle, nationale) et d'assumer la diversité culturelle (inter-culturalité, multiculturalismes, indianisation) dans la sphère publique. Le présent ouvrage propose un aperçu des problématiques, recherches et discussions actuelles sur le postcolonial en Amérique latine, en prenant comme fil conducteur les processus de reconfiguration identitaire liés à l' " émergence indienne " et au renouveau actuel des identités afro-américaines."--Page 4 de la couverture.
-
Avertissement: le texte qui suit a pour objet de rassembler les prolégomènes du workshop à venir. Il n’est pas le fruit d’une recherche strictement personnelle et doit sa teneur en grande partie à une enquête consultative de divers travaux cités avec leurs auteurs en fin de divers travaux cités avec leurs auteurs en fin de billet.
-
"Y la culpa no era mia, ni donde estaba, ni como vestia", chantaient des femmes aux yeux bandés dans différentes villes d'Amérique latine en novembre 2019. Cette performance, créée par le collectif féministe Las Tesis, a fait le tour du monde. Elle montre la force et la vitalité de l'artivisme dans les Amériques. Ce volume porte sur la diversité des théorisations et des mobilisations féministes du continent américain, très dynamiques historiquement et de plus en plus visibles depuis la fin du XXe siècle. Le féminisme des Amériques est pluriel et possède une généalogie propre. Les auteures s'attachent à décliner ses différentes formes : chicano, décolonial, lesbien, queer, entre autres. L'originalité des actions féministes de la région provient de la mobilisation politique de genres artistiques, qu'ils soient musicaux (rap, reggaeton), picturaux ou des arts visuels. Cet artivisme joue ainsi un rôle central dans les formes d'action du continent et ce volume présente leur diversité, leur richesse et leur force créatrice et politique."--Page 4 of cover.
-
Cet article est une introduction à la pensée critique latino-américaine, de la philosophie de la libération au tournant décolonial proposé par le groupe de recherche pluridisciplinaire Modernité/Colonialité. Dans un premier temps sont présentées les principales contributions de la philosophie de la libération en tant que pensée critique latino-américaine. Est abordée ensuite la question de la pertinence actuelle des motivations et des inquiétudes initiales de la philosophie de la libération, ainsi que la pertinence de ses thèses et de ses principales catégories. Puis sont présentées les principales critiques adressées à ce courant de pensée en quarante ans d’existence. Enfin est introduit le tournant décolonial du groupe Modernité/Colonialité. L’accent est mis sur la notion de pluriversalité que proposent les penseurs critiques latino-américains présentés dans cet article.
-
La idea de elaborar un número sobre las luchas de las mujeres y las feministas en América Latina y el Caribe surgió de un encuentro entre Sabine Masson (Suiza), Jules Falquet (Francia) y Ochy Curiel (República Dominicana), cuyos caminos se cruzaron en el continente latinoamericano por razones personales y políticas. Debatimos y reflexionamos juntas sobre la cuestión de las barreras de "raza" y de clase que nos atraviesan a las feministas de diferentes partes del mundo, y que son en particular el reflejo de las relaciones de dominación entre el Sur y el Norte. Precisamente por estas barreras, las experiencias políticas y el trabajo de construcción colectiva de muchas feministas y mujeres, especialmente de América Latina y el Caribe, siguen siendo desconocidas para la mayoría de las feministas de otras latitudes, y de poco interés para las revistas académicas feministas de los países ricos. Oponerse a esta invisibilización y contribuir, aunque sea a nivel experimental y muy modesto, a la deconstrucción de estas barreras, fue nuestra principal motivación para organizar este número en una revista francófona como Nouvelles Questions Féministes. Sin embargo, el trabajo de coordinación presentó importantes contradicciones: primero, entre nosotros mismos. En primer lugar, tuvimos que reconocer e integrar las diferencias y similitudes de nuestras respectivas posiciones, para llegar a un consenso que nos permitiera desarrollar esta cuestión juntos. En segundo lugar, nos enfrentamos al riesgo de reproducir una vez más el saqueo de los conocimientos de las mujeres indias, afrodescendientes y mestizas latinoamericanas y caribeñas por parte de los "expertos del Norte". Los textos se traducirían al francés, lo que significaría que una ínfima minoría de mujeres latinoamericanas y caribeñas tendría acceso a ellos, mientras circulaban por Europa, enriqueciendo una vez más el conocimiento de las mujeres de los países ricos con el trabajo, las luchas, las historias y los escritos de las mujeres de los países pobres. Ante este problema, decidimos que la publicación de este número fuera acompañada de una versión en español, con el objetivo de hacer circular y compartir esta producción intelectual en América Latina y el Caribe L’idée de faire un numéro sur les luttes de femmes et les luttes féministes en Amérique latine et aux Caraïbes a surgi de la rencontre entre Sabine Masson (Suisse), Jules Falquet (France) et Ochy Curiel (République Dominicaine), dont les chemins se sont croisés sur le continent latino-américain pour des raisons personnelles autant que politiques. Nous avons débattu et réfléchi ensemble sur la question des barrières de « race » et de classe qui nous traversent, nous les féministes de différentes parties du monde, et qui sont notamment le reflet des rapports de domination entre le Sud et le Nord. Justement à cause de ces barrières, les expériences politiques et le travail de construction collective de beaucoup de féministes et de femmes, notamment latino-américaines et des Caraïbes, demeurent inconnus de la plupart des féministes d’autres latitudes, et intéressent peu les revues féministes académiques des pays riches. S’opposer à cette invisibilisation et contribuer, même si ce n’est qu’à un niveau expérimental et très modeste, à déconstruire ces barrières, a constitué notre principale motivation pour organiser ce numéro dans une revue francophone comme Nouvelles Questions Féministes . Néanmoins, le travail de coordination présentait d’importantes contradictions : d’abord, entre nous. Pour commencer, nous avons dû reconnaître et intégrer les différences et les similitudes de nos positions respectives, afin de parvenir à un consensus qui nous permette d’élaborer ce numéro ensemble. Ensuite, nous nous confrontions au risque de reproduire encore une fois le pillage des connaissances des femmes indiennes, afro-descendantes et métisses latino-américaines et des Caraïbes par les « expertes du Nord ». Les textes allaient être traduits en français, c’est-à-dire qu’une infime minorité de femmes latino-américaines et des Caraïbes pourrait y avoir accès, pendant qu’ils circuleraient en Europe, enrichissant une fois de plus le savoir des femmes des pays riches à partir du travail, des luttes, des histoires et des écrits des femmes des pays pauvres. Face à ce problème, nous avons décidé que la publication de ce numéro allait s’accompagner d’une version en espagnol, dans le but de faire circuler et de partager cette production intellectuelle en Amérique latine et aux Caraïbes
-
A groundbreaking critique of the West's historical, cultural, and political perceptions of the East that is—three decades after its first publication—one of the most important books written about our divided world. "Intellectual history on a high order ... and very exciting." —The New York Times In this wide-ranging, intellectually vigorous study, Said traces the origins of "orientalism" to the centuries-long period during which Europe dominated the Middle and Near East and, from its position of power, defined "the orient" simply as "other than" the occident. This entrenched view continues to dominate western ideas and, because it does not allow the East to represent itself, prevents true understanding. Source: Publisher
-
Qu'est-ce que l'identité noire ? Contre ceux qui en défendent une conception ethniciste ou nationaliste, ou qui cherchent avant tout à en préserver l'authenticité, Paul Gilroy montre comment cette identité complexe, nourrie d'une diversité irréductible, repose sur l'existence d'un espace transnational en constante transformation, qui n'est pas spécifiquement africain, américain, caribéen ou britannique, mais tout cela à la fois : l'Atlantique noir. L'objet de ce livre est de donner à voir l''existence de cet espace constitué dès le XVIIe siècle à travers l'histoire de la traite négrière, de retracer ce réseau serré de relations, d'échanges à multiples sens, d'idées, d'hommes et de productions culturelles. Au fil de pages peuplées par les figures les plus hétéroclites, de Spike Lee à Walter Benjamin en passant par les Jubilee Singers, Richard Wright, W. E. B. Du Bois, Jimi Hendrix, Wynton Marsalis et Hegel, l'espace et le temps singuliers de l'Atlantique noir prennent forme et consistance de façon saisissante. La musique, mode d'expression de prédilection d'une culture enracinée dans l'expérience des terreurs indicibles de l'esclavage, avec ses usages et ses allers-retours inattendus d'un bord à l'autre de l'Atlantique, joue ici un rôle de premier plan. Le retour sur l'esclavage et son caractère intrinsèquement moderne, opéré dans les oeuvres de nombreux écrivains noirs, ouvre par ailleurs à une relecture critique de la modernité, d'une portée universelle, au même titre que la critique des conceptions figées et réductrices de l'identité.
-
Video games, even though they are one of the present's quintessential media and cultural forms, also have a surprising and many-sided relation with the past. From seminal series like Sid Meier's Civilization or Assassin's Creed to innovative indies like Never Alone and Herald, games have integrated heritages and histories as key components of their design, narrative, and play. This has allowed hundreds of millions of people to experience humanity's diverse heritage through the thrill of interactive and playful discovery, exploration, and (re-)creation. Just as video games have embraced the past, games themselves are also emerging as an exciting new field of inquiry in disciplines that study the past. Games and other interactive media are not only becoming more and more important as tools for knowledge dissemination and heritage communication, but they also provide a creative space for theoretical and methodological innovations. The Interactive Past brings together a diverse group of thinkers -- including archaeologists, heritage scholars, game creators, conservators and more -- who explore the interface of video games and the past in a series of unique and engaging writings. They address such topics as how thinking about and creating games can inform on archaeological method and theory, how to leverage games for the communication of powerful and positive narratives, how games can be studied archaeologically and the challenges they present in terms of conservation, and why the deaths of virtual Romans and the treatment of video game chickens matters. The book also includes a crowd-sourced chapter in the form of a question-chain-game, written by the Kickstarter backers whose donations made this book possible. Together, these exciting and enlightening examples provide a convincing case for how interactive play can power the experience of the past and vice versa. Source: Publisher
-
Video games can be dynamic sovereign spaces for Indigenous representation and expression when the self-determination of Indigenous people is supported. Where ga...
-
"The Routledge Companion to Media and Race serves as a comprehensive guide for scholars, students, and media professionals who seek to understand the key debates about the impact of media messages on racial attitudes and understanding. Broad in scope and richly presented from a diversity of perspectives, the book is divided into three sections: first, it summarizes the theoretical approaches that scholars have adopted to analyze the complexities of media messages about race and ethnicity, from the notion of 'representation' to more recent concepts like Critical Race Theory. Second, the book reviews studies related to a variety of media, including film, television, print media, social media, music, and video games. Finally, contributors present a broad summary of media issues related to specific races and ethnicities and describe the relationship of the study of race to the study of gender and sexuality"--Provided by publisher.
-
This thesis explores the many ways indigenous religion is articulated, performed and translated in the video game Never Alone - Kisima Inŋitchuŋa (2014). The video game was among the first of its kind – being made in a close collaboration with an indigenous group, and published by the first indigenous owned video game company in the U.S.A. At launch, Never Alone gathered attention from traditional media in both North America and in Europe, and the game reached a global audience. Never Alone tells a story based on Inupiat storytelling, and Cultural Ambassadors gives the player an insight into Inupiat culture and tradition. Never Alone balances on the edge between the conventions of the video game medium and its genres, and of indigenous tradition and religion. This thesis examines how vocabularies that can be related to ‘indigenous religion’ are used and translated in Never Alone, and how these vocabularies relate to a globalizing discourse on indigenous religion. This thesis also explores how the medium of video games facilitates new ways of reclaiming traditions and articulating indigenous religion.
-
The article provides a comparative account of two paradigms of independent videogame production: the Japanese dojin (doujin) games and the increasingly global indie games. Through a multilayered analysis, it expounds the conceptual metaphors associated with indie and d jin games, traces the two movements respective histories, situates them in wider media environments, and compares their characteristic traits.
Explorer
1. Approches
- Analyses formalistes (8)
- Approches sociologiques (55)
- Épistémologies autochtones (11)
- Étude de la réception (17)
- Étude des industries culturelles (65)
- Étude des représentations (65)
- Genre et sexualité (36)
- Histoire/historiographie critique (40)
- Humanités numériques (15)
- Méthodologie de recherche décoloniale (15)
2. Auteur.rice.s et créateur.rice.s
- Auteur.rice (17)
- Auteur.rice autochtone (2)
- Auteur.rice LGBTQ+ (3)
- Auteur.rice noir.e (11)
- Auteur.rice PANDC (57)
- Autrice (62)
- Créateur.rice autochtone (7)
- Créateur.rice LGBTQ+ (4)
- Créateur.rice noir.e (1)
- Créateur.rice PANDC (17)
- Créatrice (13)
- Identités diasporiques (17)
4. Corpus analysé
- Afrique (14)
- Amérique centrale (6)
- Amérique du Nord (36)
- Amérique du Sud (21)
- Asie (58)
- Europe (49)
- Océanie (3)
4. Lieu de production du savoir
- Europe
- Afrique (4)
- Amérique centrale (5)
- Amérique du Nord (26)
- Amérique du Sud (7)
- Asie (32)
- Océanie (9)