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4. Lieu de production du savoir
  • En Afrique en général et au Cameroun en particulier, posséder une console de jeux vidéo n’est pas à la portée de tout le monde. Les jeunes puisque ce sont eux qui les affectionnent particulièrement, qui en possèdent une, font donc souvent appel à leurs pairs afin qu’ensemble, ils puissent s’amuser. L’espace où les jeunes jouent aux jeux vidéo devient de ce fait un espace où ces derniers s’affirment en tant que groupe à part entière. C’est un espace qui leur permet de se démarquer des adultes qui, le plus souvent dénigrent, voire méprisent cette activité ludique. Les jeunes y créent ainsi des « ethnométhodes » et développent une solidarité mécanique. Jouer aux jeux vidéo dans ce contexte n’est plus simplement une activité de loisir. L’espace de jeu devient un espace où se créent de nouvelles relations et où se raffermissent les anciennes. Mais également, un espace où se développent l ’esprit de compétition et corrélativement même des conflits. Celui avec qui on s’amuse aux jeux vidéo devient celui à qui on se confie, avec qui on partage ses joies et ses peines. La console de jeux n’ « appartient » plus à celui qui l ’a achetée, mais à tous ceux qui la jouent. Il n’est donc pas rare qu’elle s’exporte du domicile de son propriétaire pour le domicile d ’un autre adolescent. Il faut également préciser que le jeu vidéo reste en négroculture une activité essentiellement masculine ; l ’espace de jeu est donc le fief du garçon et les filles n’ont rien à y faire. Le jeu vidéo développe ainsi un certain machisme, une fierté d ’être homme plutôt que femme. Dans ce contexte, on peut noter une sorte de détribalisation. L’obédience ethnique de tout un chacun s’estompe pour laisser place à une société des jeunes tout court. Le jeu vidéo fait donc tomber les barrières raciales, tribales, ethniques. Et même si on peut y noter des effets pervers, ce qui est normal, puisque aucun système culturel n’est parfait, les jeux vidéo en contexte camerounais développent chez les adolescents le sentiment d ’appartenance à une même classe d ’âge.

  • Video games have become a global industry, and their history spans dozens of national industries where foreign imports compete with domestic productions, legitimate industry contends with piracy, and national identity faces the global marketplace. This volume describes video game history and culture across every continent, with essays covering areas as disparate and far-flung as Argentina and Thailand, Hungary and Indonesia, Iran and Ireland.

  • Darkest Africa, the imagining of colonial fantasy, in many ways still lives on. Popular cultural representations of Africa often draw from the rich imagery of the un-charted, un-knowable ‘other’ that Africa represents, fraught with post-colonial tensions. When Capcom made the decision to set the latest instalment of its Resident Evil series in an imagined African country, it was merely looking for a new, unexplored setting, and they were therefore surprised at the controversy that surrounded its release. The 2009 game Resident Evil 5 was accused of racially stereotyping the black zombies and the white protagonist. These allegations have largely been put to rest, as this was never the intention of Capcom in developing the game or selecting the setting. However, the underlying questions remain: How is Africa represented in the game? How does the figure of the zombie resonate within that representation? And why does this matter?

  • This book develops a nuanced decolonial critique that calls for the decolonization of media and communication studies in Africa and the Global South. Last Moyo argues that the academic project in African Media Studies and other non-Western regions continues to be shaped by Western modernity’s histories of imperialism, colonialism, and the ideologies of Eurocentrism and neoliberalism. While Africa and the Global South dismantled the physical empire of colonialism after independence, the metaphysical empire of epistemic and academic colonialism is still intact and entrenched in the postcolonial university’s academic programmes like media and communication studies. To address these problems, Moyo argues for the development of a Southern theory that is not only premised on the decolonization imperative, but also informed by the cultures, geographies, and histories of the Global South. The author recasts media studies within a radical cultural and epistemic turn that locates future projects of theory building within a decolonial multiculturalism that is informed by trans-cultural and trans- epistemic dialogue between Southern and Northern epistemologies.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 04/12/2025 13:00 (EST)