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La légende de Trophonios associe souvent le héros à son frère Agamède et à la construction, par une τέχνη proche de la magie, de chambres closes et secrètes, intermédiaires entre l'ici et l'au-delà. Elles s'ouvrent à certains privilégiés par un passage théoriquement interdit : voyage aux enfers, l'oracle de Trophonios, à Lébadée, répond donc à l'essence mythologique de son titulaire. La généalogie des deux frères confirme leur appartenance à la classe des héros qui franchissent les frontières sans retour
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As a collective act, human sacrifice in Greece has all the trappings of animal sacrifice. Being contrary to the norms of Greek society, it derives its inversive nature solely from the context in which it is performed. If we leave aside myths in which an entire community is threatened with extinction, ancient writers played upon the elements of perversity inherent in the act. Thus in tragedy, the community only has recourse to human sacrifice when it is not funtioning normally. Among foreign peoples, on the other hand, the community practises human sacrifice without due cause. Being the polar opposite of the Greek community, the norm is for its sacrificial victims to be human; it differs from the world of the Greek tragic city in that its abnormality is permanent rather than temporary, and is set out for all to see./En tant qu'acte collectif, le sacrifice humain grec présente les apparences de l'immolation animale: anti-valeur de la société hellénique, son caractère inversif lui vient donc seulement du contexte dans lequel il est perpétré. À côté des cas légendaires de danger d'éradication totale de la communauté, les auteurs anciens se sont plu toutefois à jouer sur les possibilités déviantes inhérentes à l'acte. Ainsi dans la tragédie, le collectivité qui recourt à des sacrifices humains est toujours bancale. Chez les étrangers, la communauté qui sacrifie le fait sans mobile; aux antipodes de la collectivité grecque, la victime de tous les jours y est humaine; la différence avec le monde tragique réside en ce que la déviance, permanente, y est exposée au grand jour.
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Trophonios, bien connu pour son oracle terrifiant de Lébadée en Béotie, aurait été le maître aussi selon quelques auteurs byzantins, de cérémonies à caractère mystérique. Si ce versant initiatique n'est considéré souvent que comme une adjonction tardive destinée à revigorer un culte moribond, de très nombreux rapprochements peuvent cependant être effectués entre la tradition trophoniaque et les Nuées d'Aristophane, dont la grande scène d'initiation se révèle une parodie partielle et non exclusive des rites lébadéens, par ailleurs bien connus à Athènes à l'époque du poète. De nombreuses facettes du sanctuaire et du culte de Trophonios en ressortent éclairées à la lumière d'une ancienneté et d'une profondeur qu'on leur dénie trop souvent sous prétexte qu'on ne les connaît que par l'intermédiaire de témoins tardifs tels Plutarque et Pausanias. Trophonios, known for his terrifying oracle at Lebadeia, is also said by a few Byzantine writers to have been at the centre of mysteries; this initiatic aspect is usually imagined to be a late development, designed to reinvigorate a dying cult. However, numerous comparisons can be made between the Trophonian rites and Aristophanes' Clouds. The long scene of initiation in Clouds appears partly to parody these rites, well known in Athens at the time. This analysis sheds new light on many features of the shrine and the cult of Trophonios, too often neglected because they appear only in the work of late writers such as Plutarch and Pausanias..
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Discussion de l'interprétation récemment proposée par J. Ducat (=> 66-10457) du rituel samien décrit par Hérodote 3, 48. Plusieurs éléments de ce rituel laissés dans l'ombre par le récit de l'historien peuvent être éclairés au moyen de comparaisons thématiques avec divers autres récits mythiques datant de l'époque grecque archaïque, notamment celui qui concerne les vierges locriennes.
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À propos de F.T. van Straten, Hierà kalá (=> 67-12240)
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Comme celle des animaux, la procession de victimes humaines est attestée par les textes et l'iconographie, mais elle s'en distingue par l'absence de tout élément festif, sauf lorsque des peuples barbares procèdent à un sacrifice humain. Dans le monde grec, en effet, ce dernier n'a qu'un rôle d'anti-valeur.
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Si la Grèce ancienne semble ne jamais s’être adonnée à la pratique d'immolations humaines, elle nous a légué une quantité paradoxalement élevée de mythes de sacrifice humain, rattachés à un nombre d'institutions socio-religieuses, qui vont des boucs émissaires aux usages de la guerre et aux cultes de presque toutes les divinités, locaux ou panhelléniques. Ce paradoxe peut être résolu en dépassant l’idée d’un progrès moral conduisant à l’abolition progressive de la barbarie des temps premiers, pour considérer le rôle tenu par le concept de sacrifice humain dans la société grecque : symbole de mort dans les rituels initiatiques et de renversement dans les cérémonies d’inversion, ce concept est d'abord une exagération mythique qui en fait la contre-valeur par excellence du système normatif hellénique. En ce sens, il joue dans la vie quotidienne des Grecs un rôle aussi important que peu soupçonné. À la fin du Ve siècle, il deviendra, dans la mentalité grecque gagnée aux valeurs patriotiques, l’illustration de l’abnégation idéale en faveur de la polis.
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Complément à l'ouvrage de D. D. Hughes noté APh LXIII N° 14194. Critique des arguments archéologiques fondés notamment sur l'analyse des sites crétois d'Anemospilia et de Cnossos, et visant à établir l'existence de sacrifices humains entre le minoen moyen et le cypro-archaïque.
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Xénophon (Const. de Sparte, 2, 9) et Pausanias (3, 16, 9-10) divergent, entre autres auteurs, sur la nature et de l'origine du culte spartiate d'Artémis-Orthia. Xénophon le décrit comme un rite d'initiation dans lequel le fouet est utilisé par un groupe d'éphèbes en vue d'en dissuader un autre de voler des fromages placés sur un autel ; Pausanias néglige l'aspect agonique et insiste sur le caractère sanglant d'une fustigation qui devient un concours d'endurance perçu comme l'héritier du sacrifice humain. Cette construction tardive témoigne d'un culte en perte de vitesse et en quête de sens.
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Classification des oracles sur les plans mantique et chronologique. Les oracles des héros : Trophonios, Amphiaraos et Héraclès. Les oracles d'Apollon. Un oracle de Poséidon à Onchestos et d'Ammon à Thèbes. Les oracles des Nymphes et de Tirésias. Interprétations.