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  • Dans les années 1880, la France s’extirpait de dix années de repentance que sa défaite à l’issu de la guerre franco-prussienne en 1871 lui avait imposée. Déterminée à afficher son retour en force aux puissances européennes, elle se relança dans la course aux colonies avec une ardeur inégalée jusqu’à la Première Guerre mondiale. Si le Second Empire ne se préoccupa que très peu de la méfiance et de l’indifférence du public à l’égard de l’empire, les intentions expansionnistes de la Troisième République dépendaient, quant à elles, de l’appui de l’électorat, rendant son soutien, voire son engouement indispensable. Outre un argumentaire économique, une « culture coloniale » s’imbriqua dans les multiples sphères culturelles consommées par les Françaises et les Français. Ce discours veillait à légitimer, promouvoir et familiariser le public aux colonies. Au travers une variété de leviers mobilisés pour mener à bien ces objectifs, l’archéologie en milieu colonial eut une place de choix dans les argumentaires. Profitant de sa maniabilité, sa polyvalence et son aspect tangible, elle agit autant en soutien aux récits légitimateurs glorifiant les empires romain et khmer déchus que comme moyen de promotion impériale. Son caractère mystérieux qui suscite, à ce jour, la curiosité du public, servit à stimuler l’intérêt, mais également le patriotisme des métropolitains. Bien que la place de l’archéologie dans ces argumentaires pro-coloniaux était connue, ce mémoire met en lumière la variété de ses usages qui servirent bien au-delà de la légitimation de la présence française en Afrique du Nord.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 18/07/2025 13:00 (EDT)

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