Votre recherche

Dans les auteurs ou contributeurs
Années
  • Ce mémoire a pour but d’éclairer le processus de mobilité sociale ascendant et descendant dans une perspective historique. Il étudie une famille canadienne-française ayant vécu une telle mobilité entre la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du siècle suivant. Il cherche à en comprendre les causes ainsi que la façon dont ce processus fut vécu par les membres de cette famille. La trajectoire sociale de notre principal sujet, Émile Théroux (1870-1944), et de sa famille, fait ressortir le caractère complexe des causes d’une telle mobilité. Ce texte explore une mobilité sociale ascendante qui prend racine dans la paysannerie du Québec et la classe ouvrière des États-Unis et dont le déploiement se fait dans la petite-bourgeoisie rurale du Centre-du-Québec. Les balbutiements en sont une première tentative d’exploitation d’un hôtel à Drummondville par les parents d’Émile Théroux. L’ascension se poursuivit par l’exploitation pendant plus de dix ans d’un autre hôtel à Saint-Cyrille de Wendover et par l’achat d’une briqueterie par notre protagoniste au début du XXe siècle. Elle s’arrêta brutalement à la fermeture de cette même entreprise en 1918. Le déclassement se confirma avec une faillite en 1925. Face à ces déboires, les différents membres de la famille eurent à quitter la bourgeoisie pour émigrer socialement vers la très petite-bourgeoise, la paysannerie et la classe ouvrière. Grâce à une approche microhistorique et un usage de sources primaires diversifiées, ce mémoire démontre l’importance de prendre en compte les pratiques, les habitus et les structures dans l’analyse d’un processus de mobilité sociale. Cette étude a fait le pari, en analysant le parcours social de la famille Théroux, d’éclairer un processus encore peu étudié par l’historiographie. Il met particulièrement en lumière les réactions différenciées des multiples membres de la famille vis-à-vis du déclassement tout en démontrant son impact traumatisant.

  • Face aux visées assimilationnistes qui alimentent l’Acte d’Union de 1840, les élites canadiennes-françaises entament la définition culturelle d’une identité nationale dans le but de justifier l’existence du Canada français en tant que nation distincte. Cet effort se traduit notamment par un foisonnement littéraire, fortement teinté de nationalisme. Or, certaines des œuvres les plus populaires du XIXe siècle sont d’origine anglophone : notons Évangéline - A Tale of Acadie, Antoinette de Mirecourt or Secret Marrying and Secret Sorrowing et Le Chien d’Or – A Legend of Quebec. L’objectif de ce mémoire est de comprendre la place qu’a pu occuper la traduction littéraire de l’anglais vers le français dans ce contexte de définition nationale. Ceci sera réalisé grâce à deux approches. La première envisage le rapport du traducteur aux œuvres en analysant les transformations et l’adaptation accomplies au sein du texte. Cette approche est conduite à travers l’étude des traductions de Pamphile LeMay. La seconde approche considère le rapport entre le lectorat et la traduction, étudié à travers les œuvres traduites de l’autrice canadienne-anglaise Rosanna Leprohon. L’étude permet de déterminer que la traduction mène à une appropriation des textes au sein du corpus littéraire national canadien-français et que le travail du traducteur est perçu comme une activité créatrice au service du nationalisme francophone.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 18/07/2025 05:00 (EDT)

Explorer

Années

Thèses et mémoires