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2024 is not 1914. Nonetheless, imperialism was the dominant system then, as it is now. A century ago, several neo-mercantilist imperial powers vied to establish primacy over the others. Things have changed. Our era is one of planetary imperialism and globalized capitalism where one power, the U.S., already exercises hegemony over all. No other, including China and Russia, has the need or the capacity to replace it. We are not faced with relatively equal adversaries facing off, as in WW1, but with one hegemonic power trying desperately, by and all means, to cling to its world-wide domination. Herein lies the source of the major tensions and conflicts in the world today. Samir Saul revisits the notion of imperialism, establishes a typology of imperialisms and shows how relevant the concept is today. Since the fall of the Soviet Bloc, the term ?imperialism? has largely disappeared from public discourse, even among left-wing or formerly left-wing authors and publications. Yet reality is relentless, and the issue has returned in full force. This book attempts to develop a new interpretation of imperialism, based on a historical approach. Highlighting the historical continuity of imperialism, it shows how crucial it is to understanding what is happening today.
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Les heurts internationaux se multiplient et l’affrontement armé entre grandes puissances pointe à l’horizon. Le discours belliqueux entretient une ambiance belligène. Tandis que l’« ordre » américain se délite, les États-Unis se débattent comme une bête blessée pour le rétablir et empêcher l’avènement d’une ère post-étasunienne. C’est le reste du monde qui fait les frais de cette crise hégémonique de l’impérialisme américain. Autant le besoin de comprendre est lancinant, autant l’offre se réduit à un matraquage de « récits » et de « narratifs » déformants, à une pensée unique mensongère et infantilisante. La fiction se substitue au réel. Contre la propagande et la désinformation, ce livre réunit des articles qui vont au fond des choses et fournissent les nécessaires explications, sans concession à la ligne officielle.
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Dans les années 1880, la France s’extirpait de dix années de repentance que sa défaite à l’issu de la guerre franco-prussienne en 1871 lui avait imposée. Déterminée à afficher son retour en force aux puissances européennes, elle se relança dans la course aux colonies avec une ardeur inégalée jusqu’à la Première Guerre mondiale. Si le Second Empire ne se préoccupa que très peu de la méfiance et de l’indifférence du public à l’égard de l’empire, les intentions expansionnistes de la Troisième République dépendaient, quant à elles, de l’appui de l’électorat, rendant son soutien, voire son engouement indispensable. Outre un argumentaire économique, une « culture coloniale » s’imbriqua dans les multiples sphères culturelles consommées par les Françaises et les Français. Ce discours veillait à légitimer, promouvoir et familiariser le public aux colonies. Au travers une variété de leviers mobilisés pour mener à bien ces objectifs, l’archéologie en milieu colonial eut une place de choix dans les argumentaires. Profitant de sa maniabilité, sa polyvalence et son aspect tangible, elle agit autant en soutien aux récits légitimateurs glorifiant les empires romain et khmer déchus que comme moyen de promotion impériale. Son caractère mystérieux qui suscite, à ce jour, la curiosité du public, servit à stimuler l’intérêt, mais également le patriotisme des métropolitains. Bien que la place de l’archéologie dans ces argumentaires pro-coloniaux était connue, ce mémoire met en lumière la variété de ses usages qui servirent bien au-delà de la légitimation de la présence française en Afrique du Nord.
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Cette thèse d’histoire des relations internationales examine la politique de la France à l’égard du Proche-Orient et de la question israélo-palestinienne entre 1981 et 1984, soit durant les trois premières années de la présidence de François Mitterrand. La problématique centrale cherche à déterminer dans quelle mesure cette politique s’inscrit dans une logique de continuité ou de rupture par rapport aux orientations de ses prédécesseurs, depuis Charles de Gaulle. Cette période constitue un moment clé de la diplomatie française au Proche-Orient, bien que l’historiographie se soit davantage concentrée sur les réformes intérieures du gouvernement socialiste. À travers l’analyse d’un vaste corpus d’archives, cette recherche éclaire les décisions et dynamiques qui ont façonné la politique française face au conflit israélo-palestinien, aux États arabes, aux relations avec les superpuissances ainsi qu’aux interactions avec Israël et les Palestiniens. Les pronostics qui annonçaient un revirement significatif de la politique proche-orientale française après l’élection de François Mitterrand en mai 1981 méritent d’être nuancés. Mitterrand et le Parti socialiste cherchaient à maintenir un équilibre entre leur proximité traditionnelle avec Israël et l’héritage diplomatique gaulliste, caractérisé par de meilleurs rapports avec le monde arabe. Toutefois, cette posture s’est heurtée aux réalités géopolitiques, notamment à la guerre du Liban, aux tensions croissantes avec la Syrie et aux divergences persistantes avec les dirigeants israéliens. Paris a tenté de promouvoir une solution diplomatique à la problématique israélo-palestinienne en encourageant l’OLP à emprunter la voie politique et à rechercher une reconnaissance mutuelle avec Israël, une stratégie qui s’est néanmoins révélée inacceptable pour Washington et Tel Aviv. Si Paris avait initialement affiché une volonté d’indépendance diplomatique, elle a progressivement dû s’aligner sur la stratégie américaine, brouillant ainsi son positionnement traditionnel d’intermédiaire dans la région. Cette période révèle les limites de l’influence française au Proche-Orient. Bien que la France ait cherché à affirmer son statut de puissance indépendante, elle a dû composer avec des contraintes stratégiques qui ont restreint sa marge de manœuvre. Cette thèse met en évidence un équilibre délicat entre l’héritage gaulliste, la préservation des intérêts économiques et la volonté d’adopter une posture active dans la région, tout en ne disposant que de leviers d’action limités sur le terrain.