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  • Dans la période de l’après-guerre, le gouvernement fédéral canadien ressent une nécessité de retravailler sa relation avec les Premières Nations. La tâche s’avère plus difficile que prévu, puisque le leadership autochtone refuse de coopérer avec le Canada, proposant même l’idée de l’indépendance des Nations autochtones du pays. Le gouvernement refuse donc de travailler avec un leadership si radical. Ainsi naît l’idée de faire la promotion d’un leadership plus coopératif dans les écoles résidentielles, déjà bien implantées au Canada. Cette initiative se concrétisera, avec l’aide des Oblats de Marie immaculée et des Premières Nations manitobaines, et l’école résidentielle Assiniboia High-School ouvrira ses portes en 1958 dans la banlieue cossue de River Heights à Winnipeg. Cette école mobilisera toutes sortes d’activités parascolaires pour apprendre aux étudiants en son sein un leadership coopératif visant à l’amélioration des conditions de vie des Premières Nations dans un Canada uni. Cette étude analyse les moyens mis de l’avant par le gouvernement canadien et les pères oblats à Assiniboia pour inculquer un rôle de meneur aux étudiants doués de l’école résidentielle. L’association étudiante, l’organisation missionnaire de Marie immaculée, des conférences, ainsi que des discours sur le leadership autochtone seront offerts aux étudiants afin qu’ils s’imprègnent de l’idée d’un leadership autochtone coopératif. De plus, le sport d’élite sera l’une des activités les plus productives afin de former de futurs chefs coopératifs.

  • Le Nord du Québec est un des grands oubliés de l’historiographie québécoise. Ce territoire intègre le récit national après 1960, alors que l’État québécois en pleine Révolution tranquille investit le territoire. Lorsqu’il est étudié avant cette date, c’est habituellement pour mettre l’accent sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment le fer. Dans ce mémoire, nous réévaluons cette tendance historiographique en observant que l’État québécois s’intéresse au territoire bien avant. Dans les années 1940 et 1950 commence une expansion coloniale, menée par un groupe de savants qui, en quête de connaissances et en quête d’actualisation de la Nation, visitent et étudient le Nord. Les années 1940 sont marquées par le botaniste et ethnologue Jacques Rousseau, qui tresse par ses recherches les premiers nœuds d’une dynamique de savoir-pouvoir avec le gouvernement du Québec. Dans les années 1950, le géographe Louis-Edmond Hamelin lui emboîte le pas, créant une institution de recherche scientifique nordique au bénéfice de la province par la fondation du Centre d’études nordiques de l’Université Laval, inauguré en 1961. L’étude des trajectoires de ces hommes et de la communauté scientifique au sein de laquelle ils œuvrent montre le prélude à la domination du territoire par le Québec et l’établissement d’un rapport colonial dans le territoire alors connu sous le nom de l’Ungava.

  • Project North (PN) est une coalition œcuménique active de 1975 à 1987. À son apogée, elle est composée de 12 Églises chrétiennes. Formée dans la lignée d’un renouveau théologique et œcuménique, PN est un acteur central dans le Canada des années 1970 et 1980. Jamais explorée extensivement dans l’historiographie, PN s’inscrit à la jonction de quatre champs d’études : l’histoire du Nord, l’histoire autochtone, l’histoire religieuse et l’histoire des ressources naturelles. Au fil de son histoire, PN collabore avec plus d’une vingtaine d’organisations autochtones locales, régionales et nationales sur une multitude d’enjeux marquants de l’époque. En entretenant des liens de confiance avec celles-ci, PN contribue à la transmission et à la diffusion de leurs revendications à un large auditoire. Son rôle dans l’évolution d’enjeux nordiques a été essentiel et ne peut pas être mis en veilleuse, tout particulièrement dans le cadre de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, de la Commission Berger et de la Northern Native Rights Campaign. L’étude détaillée de son histoire administrative montre toutefois que PN agit selon une optique de nordicité religieuse, c’est-à-dire une vision chrétienne du Nord influencée par une théologie structurée et complexe. Le Nord de PN est un Nord chrétien, vierge de péchés sociaux et de vastes projets de développement de ressources naturelles. Ceci l’amène à entretenir des relations indifférentes, voire hostiles, avec certaines organisations autochtones dont les finalités souhaitées divergent de celles de la coalition.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 18/07/2025 13:00 (EDT)

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