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Thèses et mémoires
  • Bien que plusieurs études aient été consacrées aux Libri memoriales, à l’exemplaire de Brescia et au monastère San Salvatore/Santa Giulia, aucune monographie n’a replacé le Liber memorialis au cœur de l’histoire de la communauté monastique qui l’a créé. Cette thèse propose d’utiliser ce manuscrit, conçu en 856 et composé de listes de noms et de textes liturgiques, pour analyser les réseaux et la liturgie entre 750 (décennie de la fondation du monastère) et 1000 (l’emprise des Ottoniens sur l’Italie). Les listes de noms témoignent des relations des moniales au sein de leur propre communauté et avec les institutions de la cité épiscopale de Brescia : l’évêque et le clergé de la cathédrale. Ces listes illustrent également le réseau des moniales à l’extérieur de la ville — au niveau local, transalpin et impérial — et avec divers groupes : les parents des moniales, les nobles, les clercs, les évêques, les moines et les moniales et enfin, les pèlerins. L’objectif est aussi de s’interroger sur le rôle de la liturgie comme créatrice de liens entre ces divers groupes et sur l’agentivité des moniales dans la mise en place et la pérennisation de ces réseaux de même que dans la pratique de la liturgie. Outre le Liber memorialis, une grande variété de sources liées ou produites par les moniales de San Salvatore/Santa Giulia a été mobilisée dans cette recherche : des sources diplomatiques (diplômes, chartes et privilèges), des sources hagiographiques et des hymnes, des sources liturgiques de la seconde moitié du Moyen Âge (Psautier-Collectaire et Ordinaire) ainsi que des sources matérielles. L’ensemble de ces ouvrages permet d’appréhender comment les moniales concevaient leur communauté. Ma recherche souhaite également développer une réflexion sur le rôle du Liber memorialis au sein de la communauté de moniales et pour les gens qui y faisaient inscrire leur nom de même que sur le caractère distinct de l’exemplaire de Brescia par rapport aux autres Libri memoriales. Mon hypothèse est que le manuscrit de Brescia représentait une communauté imaginée dont le socle était les moniales de San Salvatore/Santa Giulia, caractère accentué dans le Liber memorialis de Brescia par le regroupement de listes de noms et de textes liturgiques dans un même codex.

  • Cette thèse porte sur les changements intervenus en Asie centrale et au Kirghizstan au XXème siècle et vise à s’inscrire dans le cadre plus large des travaux portant sur la modernisation et la démodernisation. Cette région est restée en marge des développements économiques et sociaux liés à la révolution industrielle et à la globalisation jusqu’au début du XXème siècle. Le développement des concepts de modernisation puis de démodernisation sont liés aux développements économiques et sociaux. L’avènement de l’économie-monde, la concurrence entre les États-Unis d’Amérique et l’Union soviétique et la multiplication du nombre d’États ont fait des modèles de développement un enjeu crucial de géopolitique mondial. Dans cette perspective, cette thèse propose d’analyser comment le rattachement à l’Empire russe mais surtout à l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) a considérablement modifié les structures économiques et sociales, la culture et les modes de vie de la population en Asie centrale. Cette région du monde a été modernisée selon les préceptes soviétiques et en cela, elle présente un cas d’étude utile tant l’Asie centrale, ses populations et sa culture étaient singulières au regard du reste de l’URSS. Le démantèlement de l’Union soviétique a provoqué l’indépendance des quinze républiques qui la constituaient. Dans une région ayant connu des avancées fulgurantes dans des domaines tels que la santé et l’éducation, de nombreuses dynamiques contraires vont pourtant apparaître dans les années 1990 et 2000. Les conditions d’accès à l’indépendance et les choix politiques effectués par les nouveaux gouvernements vont mener, au Kirghizstan notamment, à une autre révolution, néo-libérale cette fois-ci. Le contraste entre les deux périodes constituent un cas d’étude sur les dynamiques liées à la modernisation et à la démodernisation. Celui-ci soulève des interrogations liées aux choix néolibéraux qui ont été effectués et de leur impact au niveau humain. Finalement, cette thèse illustre aussi la place grandissante qu’occupera l’Asie centrale en raison de son positionnement géographique stratégique tout autant que de son histoire.

  • Résumé : Ni une narration chronologique, ni une exploration détaillée d'un ou de quelques événements, cette thèse aborde l'ensemble de la période mandataire d'un angle particulier, celui de la réponse française au nationalisme arabe en Syrie telle que révélée dans les archives et autres sources françaises. Elle s'intéresse aux mécanismes de pensée par lesquels une pionnière de l'idée nationale s'est trouvée à combattre cette idée chez un autre peuple. Le Mandat accordé par la Société des nations a pour but déclaré d'accompagner les sociétés nouvellement libérées de l'occupation ottomane sur le chemin de la maturité politique complète et, donc, de l'indépendance. Utilisant ce cadre juridique qu'elle a elle-même mis en place de concert avec la Grande-Bretagne et d'autres vainqueurs de la Première Guerre mondiale, la France occupe la Syrie et le Liban entre 1920 et 1946 et administre jusqu'en 1943 leur vie politique, leurs finances et leur économie. Or, ne ré-pondant ni au texte ni à l'esprit du Mandat, ses agissements soulèvent des interrogations sur les vrais objectifs. Cette thèse propose une réponse en montrant que le but ultime de la France est d'assurer une position dominante pérenne au Levant, militairement, culturellement et politiquement, et qu'elle conçoit le Mandat comme une mainmise coloniale, adoucie, peut-être, mais aucunement différente dans son essence des autres conquêtes coloniales entreprises dès le XIXe siècle. Un obstacle majeur se dresse toutefois contre l'ambition française : le nationalisme des Syriens. La thèse fait état des méthodes utilisées pour mettre au pas le mouvement nationaliste. La France qualifie la Syrie d'agglomération de communautés, une antithèse du concept de nation. Elle entame son Mandat par une division du pays en plusieurs petits États, une division qu'elle finit par abandonner en 1936 au prix de luttes politiques et de révoltes sanglantes, sans toutefois renoncer à sa perception irrémédiablement communautariste de la population syrienne. En plus de la division politique, les manipulations de l'économie, des finances et des classes sociales font partie de l'arsenal exploré dans la thèse, de même que les méthodes militaires et policières ininterrompues tout au long du Mandat, quoique avec une intensité variable. La thèse attribue l'échec, que l'on constate inévitable, de la France à réaliser aucune de ses ambitions à des idées préconçues sur la région, au refus de prendre en compte les réalités et à une intransigeance condescendante dans les relations avec les Syriens.

  • This thesis is part of the contemporary history of French-speaking West Africa. Its anchor point is the theme of the CFA franc (Franc of the French community of Africa for West Africa, and Franc of the French cooperation of Africa for Central Africa) and the economic and social development project since 1960. The research is based on a multidisciplinary approach. It analyses the trade and economic policy issues that are constantly being debated at international level. The research focuses on the role of money in international relations: the case of the CFA franc between France and its former colonies in sub-Saharan Africa. For a country, independence means, above all, political, economic and social sovereignty. The CFA franc is a highly topical issue, and one that fascinates many people. In the 21st century, the CFA franc remains the only colonial currency still used by fourteen countries, twelve of which are former French colonies. These are Benin, Burkina Faso, Central African Republic, Chad, Côte d'Ivoire, Congo, Gabon, Mali, Niger, Senegal and Togo. Equatorial Guinea (Spanish-speaking) and Guinea-Bissau (Portuguese-speaking) joined these French-speaking countries in 1984 and 1997 respectively. Faced with the development challenges of today's world, the countries that use the CFA franc are among the bottom of the class. Apart from the high rate of impoverishment, the populations of these countries are subject to the scourges of insecurity (in the Sahel and the Gulf of Guinea, for example) and emigration. Our approach has enabled us to gain a better understanding of how this currency works and its impact on the daily lives of its users.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 05/11/2025 13:00 (EST)

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