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L’arrivée du président Woodrow Wilson à Paris le 14 décembre 1918 est l’un des moments-phares de l’immédiat après-guerre. Cet article examine quelques-unes des lettres de citoyens français envoyées à Wilson le jour de son arrivée dans la capitale, interprétée comme le début d’une ère de paix nouvelle après des années de violence, et souligne l’émotion collective qu’elle suscite.
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Si l’historiographie récente a tendance à montrer que les armistices de 1918 furent loin de marquer partout la fin des combats, il n’en demeure pas moins vrai que la paix était désormais à l’ordre du jour et que les peuples, épuisés et traumatisés par cet interminable conflit, entendaient bien être les acteurs à part entière de ce processus. En privilégiant la sphère européenne, ce numéro entend rappeler qu’au lendemain de la Grande Guerre la paix fut aussi l’affaire des peuples.
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Dans les jours et les mois qui suivent la signature de l’Armistice de novembre 1918, des milliers de Français et de Françaises, jeunes gens, personnes âgées, poilus anonymes et personnalités politiques, écrivent au président américain Woodrow Wilson : témoignages de reconnaissance, hommages, pièces musicales, poèmes, suggestions, requêtes. Pourquoi un tel geste à l’endroit d’un chef d’État étranger ? Que racontent ces hommes et ses femmes au président de la grande nation américaine, qui a contribué à vaincre l’Allemagne et qui est devenu au fil de la guerre la figure emblématique d’un nouveau monde débarrassé du spectre de la guerre ?Grâce à cette source remarquable et inédite que sont des milliers de lettres envoyées entre novembre 1918 et juin 1919, ce livre dévoile, à travers l’image fantasmée de Woodrow Wilson, le quotidien et les espoirs des Français au terme de la Grande Guerre. Car Wilson a non seulement répondu à l’appel des Français et des Britanniques en engageant son pays dans le conflit en avril 1917, mais il a aussi, par ses fameux Quatorze Points de janvier 1918, jeté les bases de l’après-guerre. Sur lui repose en grande partie la colossale responsabilité de « faire la paix ». Mais la vision qu’a Wilson de la paix n’est pas celle que défend l’autre grande figure politique du moment, Georges Clemenceau. Elle est d’un type nouveau, à la mesure de l’exceptionnel conflit qui vient de s’achever, et elle porte en elle un immense espoir pour les peuples qui ont souffert depuis cinq ans.
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Cet ouvrage est consacré au banquier idéaliste et philanthrope Albert Khan (1860-1940), qui créa de multiples organisations d'intérêt général, notamment les Archives de la planète, et au fonds d'autochromes et de photographies du musée qui porte son nom
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Les hymnes et les chants pour la paix soumis à la Société des Nations dans les deux décennies qui suivent la Grande Guerre visent, comme les projets de drapeaux qu’envoient les citoyens, à doter symboliquement l’organisation internationale d’une identité face aux États, qui définirait sa nature et ses fonctions. Ils témoignent en outre de la façon dont les citoyens ordinaires pensent la paix et se la représentent au lendemain du terrible conflit mondial. Fondé sur l’analyse d’une trentaine de pièces envoyées à la SDN, cet article examine les arguments mis en avant par les citoyens pour justifier la création d’un hymne, le rapport ambigu que ces œuvres entretiennent avec le nationalisme et l’internationalisme, et la tension récurrente entre leur prétention universaliste et les tropes culturels et religieux qu’ils recèlent. L’article défend finalement l’idée que, outre l’accent placé sur l’unité du genre humain, le traumatisme de la Grande Guerre agit comme un point d’ancrage identitaire, la souffrance partagée devenant le lien qui unit les peuples formant la communauté humaine.
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The Société Proudhon was founded in 1917, in the midst of the most difficult year of the First World War. Its first director was Jean Hennessy (1874–1944), deputy from the Charente and member of the famous dynasty of cognac producers. The letter that announced its creation was distributed in political and intellectual circles, and insisted that the society aimed ‘to help the formation of a Society of Allied states, presently struggling against the militarist empires. It will set up the federation of democracies against the conspiracy of imperialists’.1 There was nothing particularly original in the tone or spirit of the letter. A number of societies and individuals were calling for an alliance of democracies to defeat the German autocracy, and an international organisation equipped with military power to punish aggressor states, if not a world parliament for the establishment of everlasting peace. The First World War was effectively the moment of a remarkable individual and collective craze, seeking new methods for a lasting peace after the end of the war.2
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Towards peace and reconciliation after the Great War - 1 - Letter-writing to the League of Nations