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Le 「ma」 est, depuis quelques décennies, un concept dont il est assez souvent question dans les textes portant sur le Japon. Tel le kanji qui le représente, soit un pictogramme qui montre le soleil qui perce entre les deux battants d’une porte, le 「ma」 exprime un entre-deux dynamique et porteur de sens. Après un premier chapitre qui explore les liens entre langue et culture au Japon, quatre chapitres sont consacrés au 「ma」, un premier qui présente un état des lieux, un second qui explore ses précurseurs ainsi que ses formes disciplinaires, sauf en musique et en architecture, traités au chapitre suivant, alors que le dernier chapitre tente de cerner et de définir le 「ma」, et qu’une annexe survole ce qu’il en est en Occident. Le sixième chapitre de la thèse présente la dichotomie 「内・外 uchi-soto」, marqueur premier de l’appartenance à tout groupe au Japon, incluant la nation. Suit un chapitre portant sur la frontière entre le uchi et le soto de la nation japonaise, puis un autre qui explore les formes que prend l’identité nationale japonaise. Le dernier chapitre offre une synthèse. Il en ressort que : - le 「ma」 est un concept associé à un terme importé au début de l’âge classique, mais ce n’est qu’à la transition entre le 戦国 sengoku (mi 15e à fin 16e) et l’ère 江戸時代 Edo (1600-1868) que les conditions seront réunies pour permettre la naissance du concept. Celui-ci restera toutefois presque purement disciplinaire jusqu’à 昭和 Shōwa (1926-1989), après quoi il prendra des formes qu’on peut qualifier d’identitaires, d’abord en opposition à l’Occident au début Shōwa, puis comme ambassadeur d’une identité japonaise consolidée à partir des années 1960.
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Le concept de crise de masculinité a été introduit dans la littérature depuis les années 1990 dans plusieurs contextes du sud comme du nord. Cette crise est due en partie aux changements économiques dans les sociétés patriarcales dont l’éclipse partiel du rôle de l’homme « gagne-pain » et dominant sur l’Espace public. Cet article discute quelques aspects de cette crise de masculinité parmi les jeunes égyptiens de classe moyenne dans un contexte assez conservateur, le Delta oriental du Nil. L’article explore d’abord la masculinité entre modèles, performance et discours. Ensuite, il montre comment les jeunes hommes l’aperçoivent et comment ils s’expriment sur l’ambiguïté actuelle des espaces classiques de performance masculine. Enfin, l’article aborde les nouveaux espaces offrant une certaine mixité tolérée entre les jeunes hommes et femmes. L’article avance l’importance d’une approche qui explore l’espace comme véhicule de pouvoir pour une compréhension plus approfondie des dynamiques des rapports de genre. Mots clés : masculinité, rapports de genre, espaces patriarcaux, Égypte, performance
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Ces actes sont le fruit d’une réflexion entreprise il y a plus de trois ans par un collectif de chargées et chargés de cours de Montréal et de l’Outaouais, réflexion qui s’est soldée par un colloque intitulé Subalternité et agentivité : les enseignantes et enseignants contractuels au sein des universités du XXIe siècle. L’intention des initiatrices et initiateurs était d’aborder la situation des personnes chargées de cours de l’intérieur, et bien que nous soyons arrivés à la conclusion que le concept de subalternité rendait difficilement compte de l’agentivité de celles-ci, nous n’en appelons pas moins à un renouveau du cadre et des outils d’analyse. Nos actes sont le reflet d’une réflexion en cours, à la fois foisonnante, complexe et critique, sur la place grandissante, mais toujours marginale, des personnes chargées de cours dans nos universités. Après une première partie dressant un portrait général des emplois contractuels dans l’économie du savoir, notamment dans le monde universitaire, la deuxième aborde plus spécifiquement le quotidien des chargées et chargés de cours. Une troisième traite des concepts servant à décrire cette réalité, alors que la dernière offre une synthèse du panel de clôture, une conclusion en forme de manifeste, ainsi qu’un hommage au collègue Michel Sarra-Bournet, à qui est dédié ce cahier. C’est là, à notre connaissance, le premier ouvrage collectif et scientifique traitant de la réalité des chargées et chargés de cours au Québec et au Canada – et qui plus est, il le fait à partir du point de vue des actrices et acteurs concernés.