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Thanks to a case study, this paper aims at revisiting the old problem of the political influence of Greek oracles on big politics. In the tense international context of the 3rd sacred war, Athens decides to demarcate a sacred land at Eleusis, which was then cultivated by the Megarians (IG II2, 204), and consequently to consult the pythia. The procedure of consultation, which seems excessively controlled by the ecclesia, has always been considered as a clear mark of political defiance. A close analysis of the text proves this assertion to be debatable and leads to a re-evaluation of the boundary marking and its immediate context. The second part of this paper will deal properly with the «political implications» of the oracle.,L’étude se propose de revenir sur la vieille question de l’influence des oracles sur la grande politique, grâce à un cas d’école. Dans le contexte international tendu de la 3e guerre sacrée, Athènes décide de borner un terrain sacré à Éleusis, que les Mégariens avaient mis en culture (IG, II2, 204), et prévoit de consulter la pythie. La procédure de consultation, qui semble contrôlée à l’extrême par l’ecclésia, y a toujours été interprétée de façon politique. Une analyse attentive du document permet de mettre en doute cette assertion, et rend nécessaire la reprise complète du dossier de bornage et de son contexte immédiat. La seconde partie analysera les « implications politiques » de l’oracle à proprement parler.
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In his lost book On the descent to Trophonios (F 81 Mihrady), Dicaearchus alludes to the tomb of Harpalus’ courtesan, Pythionike. The contextualisation of the fragment cited by Athenaeus allows us to explain why the sophist made this allusion, considered trivial up to now : Harpalus, as it was believed, had evoked the soul of Pythionike in the East, thanks to the intervention of the Magoi. The oracle of Trophonius at Lebadeia implied a revelation quite close to nekyomancy, and Trophonius himself was associated with Magoi and their religious personality by Strabo and Lucian. Besides, this paper also comments on Python’s drama, Agên satyrikos (tgf 91 F 1 Snell), on the Greek mindset on the localities called ‘aornon’, and the difficulty of distinguishing facts of representation from real facts.
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Bien des formules de circonstance rendraient compte, sans aucune superficialité, de ce que notre discipline a pu perdre avec la disparition de Walter Burkert. Un géant a disparu, un géant qui, durant cinquante ans, eut la bonne fortune de servir de guide à deux, sinon trois générations de chercheurs. Pour un scientifique, il n’est de plus bel éloge que de voir sa vie jugée à l’aune de l’influence qu’il a exercée sur tout un pan du savoir et de l’éducation, comme un arbre de Jessé intellectuel...
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C’est une année faste pour la communauté scientifique quand deux universitaires de renom, de caractère et de formation complètement différents, livrent chacun une belle pierre d’angle à l’édifice de la compréhension de la religion grecque. L’ouvrage de Robert Parker, fruit des Townsend Lectures délivrées à Cornell University en 2008, s’inscrit dans la suite logique de ses travaux : de l’histoire de la religion athénienne (1996), il en est venu par paliers au polythéisme athénien (2005) et mai...
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In his “Story of Demaratus”, Herodotus presents the Pythia as having been corrupted by king Cleomenes of Sparta in order to expose his colleague Demaratus as a bastard and therefore unable to rule. The episode has often been regarded as realistic, if not altogether factual. However, a thorough study of the passage shows that the corruption of the Pythia is only one link in a great narrative chain of corruption in which the protagonists are all ultimately punished. Moreover, Herodotus’ account proves that, despite being corrupted, the Pythia nonetheless tells the truth even if no one initially recognizes it as such. In the final analysis, then, the mendacious political speech of Cleomenes proves to be true in the historical account of Herodotus as it remains impossible to separate the corruption of the Pythia from the larger narrative; impossible too to indict Delphi with dishonesty.
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La double consultation d’un même oracle (privé ou public) est une tradition courante de la Grèce archaïque à l’époque romaine. Ce fait ne se laisse pas expliquer par une mise en cause de type rationalisante ou sophistique des oracles, ou par une césure entre piété populaire et piété publique : il s’agit toujours d’une demande de précision issue du fait que la première réponse semblait trop vague. L’analyse se fonde sur les exemples transmis par la littérature et l’épigraphie grecque (lG 7, 3055, etc.).
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Die Täfelchen Nr. 1, Nr. 2 und Nr. 6a bei É. Lhôte (=> 77-03571) weisen sprachlich-inhaltliche Parallelen mit Ath. pol. 43, 4 auf.
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Dans la 10e épigramme, l'identité exacte du Timarque décédé demeure un mystère jusqu'au troisième vers, une situation qui permet à Callimaque de pousser son lecteur à tenter de découvrir par lui-même de quel personnage il pouvait s'agir. Pour ce faire, il multiplie certains indices métaphysiques qui semblent désigner Timarque de Chéronée. Cette allusion offre la première attestation d'un mythe philosophique qu'on croyait n'être qu'une invention tardive de Plutarque et confirme l'importance de l'épisode de Timarque dans les traditions de l'oracle de Trophonios. Le poème lui-même pourrait avoir été destiné à un Timarque historique ; il peut aussi faire allusion à une figure de fantaisie. Pour 1 => 77-13464
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Überlegungen zum Zusammenhang der in der Liste des 1. Jh. (=> 62-04700) genannten Namen mit den Eleusinischen Mysterien.
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La légende de Trophonios associe souvent le héros à son frère Agamède et à la construction, par une τέχνη proche de la magie, de chambres closes et secrètes, intermédiaires entre l'ici et l'au-delà. Elles s'ouvrent à certains privilégiés par un passage théoriquement interdit : voyage aux enfers, l'oracle de Trophonios, à Lébadée, répond donc à l'essence mythologique de son titulaire. La généalogie des deux frères confirme leur appartenance à la classe des héros qui franchissent les frontières sans retour
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As a collective act, human sacrifice in Greece has all the trappings of animal sacrifice. Being contrary to the norms of Greek society, it derives its inversive nature solely from the context in which it is performed. If we leave aside myths in which an entire community is threatened with extinction, ancient writers played upon the elements of perversity inherent in the act. Thus in tragedy, the community only has recourse to human sacrifice when it is not funtioning normally. Among foreign peoples, on the other hand, the community practises human sacrifice without due cause. Being the polar opposite of the Greek community, the norm is for its sacrificial victims to be human; it differs from the world of the Greek tragic city in that its abnormality is permanent rather than temporary, and is set out for all to see./En tant qu'acte collectif, le sacrifice humain grec présente les apparences de l'immolation animale: anti-valeur de la société hellénique, son caractère inversif lui vient donc seulement du contexte dans lequel il est perpétré. À côté des cas légendaires de danger d'éradication totale de la communauté, les auteurs anciens se sont plu toutefois à jouer sur les possibilités déviantes inhérentes à l'acte. Ainsi dans la tragédie, le collectivité qui recourt à des sacrifices humains est toujours bancale. Chez les étrangers, la communauté qui sacrifie le fait sans mobile; aux antipodes de la collectivité grecque, la victime de tous les jours y est humaine; la différence avec le monde tragique réside en ce que la déviance, permanente, y est exposée au grand jour.
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Pour 2 => 79-01072
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Trophonios, bien connu pour son oracle terrifiant de Lébadée en Béotie, aurait été le maître aussi selon quelques auteurs byzantins, de cérémonies à caractère mystérique. Si ce versant initiatique n'est considéré souvent que comme une adjonction tardive destinée à revigorer un culte moribond, de très nombreux rapprochements peuvent cependant être effectués entre la tradition trophoniaque et les Nuées d'Aristophane, dont la grande scène d'initiation se révèle une parodie partielle et non exclusive des rites lébadéens, par ailleurs bien connus à Athènes à l'époque du poète. De nombreuses facettes du sanctuaire et du culte de Trophonios en ressortent éclairées à la lumière d'une ancienneté et d'une profondeur qu'on leur dénie trop souvent sous prétexte qu'on ne les connaît que par l'intermédiaire de témoins tardifs tels Plutarque et Pausanias. Trophonios, known for his terrifying oracle at Lebadeia, is also said by a few Byzantine writers to have been at the centre of mysteries; this initiatic aspect is usually imagined to be a late development, designed to reinvigorate a dying cult. However, numerous comparisons can be made between the Trophonian rites and Aristophanes' Clouds. The long scene of initiation in Clouds appears partly to parody these rites, well known in Athens at the time. This analysis sheds new light on many features of the shrine and the cult of Trophonios, too often neglected because they appear only in the work of late writers such as Plutarch and Pausanias..
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Contient : 1. L’Hercyna et le sanctuaire de Trophonios ; 2. Strabon, 16, 2, 39 : Trophonios dans les listes hellénistiques de personnages mythiques ; 3. Trophonios et le « chamanisme » ; 4. Trophonios et les mystères : généralités ; 5. Trophonios et les mystères : le vocabulaire de Pausanias ; 6. Oracles et mystères : des catégories non rigides ; 7. Le relief de Métèr à Lébadée ; 8. Trophonios et les réponses en vers. Pour 3 => 81-01895
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Discussion de l'interprétation récemment proposée par J. Ducat (=> 66-10457) du rituel samien décrit par Hérodote 3, 48. Plusieurs éléments de ce rituel laissés dans l'ombre par le récit de l'historien peuvent être éclairés au moyen de comparaisons thématiques avec divers autres récits mythiques datant de l'époque grecque archaïque, notamment celui qui concerne les vierges locriennes.
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À propos de F.T. van Straten, Hierà kalá (=> 67-12240)
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Complément à l'ouvrage de D. D. Hughes noté APh LXIII N° 14194. Critique des arguments archéologiques fondés notamment sur l'analyse des sites crétois d'Anemospilia et de Cnossos, et visant à établir l'existence de sacrifices humains entre le minoen moyen et le cypro-archaïque.
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Comme celle des animaux, la procession de victimes humaines est attestée par les textes et l'iconographie, mais elle s'en distingue par l'absence de tout élément festif, sauf lorsque des peuples barbares procèdent à un sacrifice humain. Dans le monde grec, en effet, ce dernier n'a qu'un rôle d'anti-valeur.
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Si la Grèce ancienne semble ne jamais s’être adonnée à la pratique d'immolations humaines, elle nous a légué une quantité paradoxalement élevée de mythes de sacrifice humain, rattachés à un nombre d'institutions socio-religieuses, qui vont des boucs émissaires aux usages de la guerre et aux cultes de presque toutes les divinités, locaux ou panhelléniques. Ce paradoxe peut être résolu en dépassant l’idée d’un progrès moral conduisant à l’abolition progressive de la barbarie des temps premiers, pour considérer le rôle tenu par le concept de sacrifice humain dans la société grecque : symbole de mort dans les rituels initiatiques et de renversement dans les cérémonies d’inversion, ce concept est d'abord une exagération mythique qui en fait la contre-valeur par excellence du système normatif hellénique. En ce sens, il joue dans la vie quotidienne des Grecs un rôle aussi important que peu soupçonné. À la fin du Ve siècle, il deviendra, dans la mentalité grecque gagnée aux valeurs patriotiques, l’illustration de l’abnégation idéale en faveur de la polis.