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Thèses et mémoires
  • Dans le New York underground des années 1940, la Beat Generation gagne son nom, de même que son étoffe contreculturelle, grâce à l’union entre la quête littéraire d’avant-garde et l’art de vivre anticonformiste que concrétisent spontanément ses inspirateurs. La sensibilité revendiquée par les beats de la première heure, soit leur volonté de libération spirituelle, se forge au milieu de l’American Century, entre le péril nucléaire de la guerre froide et l’effervescence hipster exaltée par le jazz. Pourtant, une décennie après cet épisode marginal aboutissant aux publications de Howl and Other Poems (1956) par Allen Ginsberg et de On the Road (1957) par Jack Kerouac, une nouvelle figure sociale entre dans l’orbite de la Beat Generation : le beatnik. Créé par un journaliste, le néologisme reflète les stéréotypes prêtés au mouvement, sitôt subjugué aux forces de la société de consommation. Le mémoire a pour sujet l’entrée de cette contreculture au sein de la culture de masse, tout en signalant le rôle clé qu’y occupe la presse écrite. Par-delà l’implacabilité proverbiale des critiques que relève l’historiographie, la présente étude soutient que les journaux et les magazines, en ouvrant le champ des représentations associées à la Beat Generation, participent à l’avènement du beatnik, réverbéré dans les autres médias. Au terme de l’analyse, la contreculture se comprend tant par ses idées fondatrices que par la pression qu’exerce la culture de masse sur elle; la réunion de ces deux éléments antagoniques renforce l’importance historique de la Beat Generation comme mouvement social aux États-Unis.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 21/07/2025 13:00 (EDT)

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