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Thèses et mémoires
  • Subdelegates of the intendancies indirectly served the king of France at the local level. The study of their institution in five intendancies offers an original point of view on the Ancien Regime state and its administration. Subdelegations existed in all the provinces of the kingdom: in those known as pays d’élections, pays d’États or pays d’imposition, as well as in the colonies. Studying them makes it possible to question this typology and especially the centralization of the Kingdom of France. By comparative prosopography, 687 subdelegates in the 159 subdelegations of the intendancies of Caen in Lower Normandy, Fort-Royal in the Lesser Antilles, Lille in Flanders, Quebec in Canada and Rennes in Brittany are studied. This method allows for inter-provincial and transatlantic as well as intra-provincial comparisons and a multiscalar analysis of the royal administration. Subdelegations emerge as institutions of intendancy, in the service of the monarchy and exercised by local notables. Taxation, civil justice or administrative litigation, investigations, surveys and statistics, royal militia and corvée, public contracts, epidemics and assistance, supervision of municipalities, many powers concern them. In practice, they varied between provinces and between subdelegations. Everywhere, magistrates, mayors, marine commissioners or other notables served as subdelegates. Between bureaucracy and patronage, they participated in a limited administrative centralization. Subdelegations mainly generated multiple mediations of royal power, transforming it through provincial variations and local translations.

  • From the 1950s to the 1970s, historians’ attention was turned towards the disappearance of a bourgeoisie canadienne which should have made the transition from commercial to industrial capitalism. These studies began, so to speak, with the end, in attempting to define the long-term historical consequences of the Conquest on an as-yet ill-defined group that in principle included some merchants. This thesis follows new investigations in both Europe and the USA which have permitted to look anew, often with a cultural history approach, at merchants of the Early Modern period. Focusing on a Montreal merchant outfitter (marchand équipeur) and his family, the investigation first seeks to determine if the Canadian merchants’ culture (broadly defined) was similar to that of their French counterparts who worked on the same business level. A second aim is to evaluate the leeway available to individuals in face of the general conditions of the trade and the role of networks in the merchants’ career. Finally, the thesis attempts to define the self-conception of these men while looking at their lifestyle and the various roles they played in their community. To complete such a study, we have chosen to look « wide and deep » like micro-historians have before us. The study examines the long life of the équipeur, Jean Alexis Lemoine dit Monière, who chose to settle in Montreal in 1715 and whose career Louise Dechêne had followed until 1725. After her, historians have since pictured Monière as a typical marchand équipeur. But he might not have been typical, he might even have been a « limiting case ». The thesis follows him to the end of his life and looking for all the opportunities that were offered to him along the way. It accords considerable importance to the material and immaterial legacy of his father, Jean Lemoine, and to what Monière passed on to this son, Pierre Alexis and a few nephews. Situating Monière between his father who emigrated from Rouen, his brothers and his own son, permits us to see the emergence of a profession, that of équipeur. We look at how Monière, who died in 1754, was prepared to embrace the merchant’s profession and how he perceived the way he should work as an équipeur. This study affords a better understanding of merchants’ culture, broadly conceived, in early French Canada. Exploring a variety of sources and using a micro-historical approach, we hope to have followed Dale Miquelon’s suggestion to look (again) at the merchants’ world with the eyes of the people of the times in order to answer today’s questions.

  • L’historien n’écrit pas de nulle part. Ancré dans son présent et participant à la société, il en épouse – ou critique – les projets, les utopies et les grands récits. Nous proposons dans ce travail d’approfondir cet ancrage à travers une histoire croisée et comparée des expériences du temps de deux historiens français (Michel de Certeau, François Furet) et d’un historien-sociologue québécois (Fernand Dumont). Notre objectif est double : il s’agit d’établir, dans un premier temps, les correspondances entre leurs expériences lors de deux tournants, celui des années 1960 et celui des années 1970. Tout en prenant en compte les contextes des auteurs à l’étude, nous élargirons l’échelle d’analyse afin de cerner la contemporanéité d’expériences du temps qui ne se réduisent pas aux seuls cadres nationaux. Nous pourrons ainsi établir les coordonnées des régimes d’historicité à chaque tournant en contribuant à préciser les différentes combinaisons des modes futuristes et présentistes en jeu. Dans un deuxième temps, nous explorerons les liens entre historiographie et régime d’historicité afin de mettre en évidence les jonctions entre les considérations épistémologiques et l’horizon d’attente des historiens à l’étude. En abordant plus spécifiquement la question du rôle de l’historien dans sa société, nous jaugeons les transformations parallèles de son expérience du temps et de ses pratiques historiographiques. Le passage de l’expérience d’une Histoire en marche au tournant de 1960 à celle d’une histoire bloquée au tournant de 1970 affecte considérablement la place et le statut de l’historien. D’éminent passeur du temps à l’écoute du sens du progrès, l’historien voit son statut contesté et marginalisé, ce qui ne veut pas dire que son rôle est moins important. Qu’il débusque des alternatives passées ou court-circuite des téléologies, il est chargé de maintenir coûte que coûte ouverts les horizons du temps. Nous verrons spécifiquement le sens que prenait cette tâche à un moment où la possibilité d’une « société nouvelle », après Mai 68, pointait à l’horizon des contemporains.

  • Cette thèse consiste en une étude comparative du métier d’intendant au Canada et dans les généralités de Bretagne et de Tours dans la première moitié du 18e siècle (1700-1750). Elle s’appuie sur l’intendant pour s’interroger sur l’existence de spécificités dans l’exercice du pouvoir en contexte colonial par rapport au contexte métropolitain. Considéré par la plupart des historiens de la France d’Ancien Régime comme le personnage clé de l’évolution politique qui aurait fait passer la monarchie de sa phase judiciaire jusqu’à sa phase dite « administrative », l’intendant de justice, police et finance ou commissaire départi est au coeur des débats sur l’absolutisme et son rôle de première ligne dans l’oeuvre de centralisation monarchique en fait le sujet idéal pour observer la portée réelle de ce régime sur le terrain. L’examen du fonctionnement de l’intendance est un préalable obligé pour qui veut comprendre les rapports entre administrateurs et administrés et mieux cerner la capacité de régulation de l’État. Dans le cadre des attributions définies par sa commission, quelles sont les tâches qui l’occupent concrètement ? Cette thèse s’intéresse à l’intendant du point de vue de sa pratique, en s’appuyant sur la description interne des sources produites par l’intendant pour décortiquer ses mécanismes d’intervention. Deux types de documents sont analysés successivement, soit la correspondance, incluant les pièces jointes et les documents de travail, et les actes de portée réglementaire, incluant les ordonnances et les arrêts du Conseil d’État. Chemin faisant, nous avons fait la rencontre des individus et groupes qui sollicitent l’intervention de l’intendant, levant le voile sur les rapports de pouvoir et les interactions qui le lient à ses supérieurs, aux justiciables et aux institutions locales. L’exercice permet de poser en des termes nouveaux l’action de ce personnage dont on connaissait les attributions et principales décisions, mais beaucoup moins leur logique sous-jacente.

  • Après les chocs de la crise des années 1930 et de la Deuxième Guerre mondiale, les conditions de production et la représentation de l'histoire du Québec entrent dans une phase de profondes mutations. Alors que s'enfièvre le débat autour des causes du « retard » de la société québécoise et l'enjeu de sa « modernisation », le savoir historique que convoque une nouvelle génération de jeunes universitaires entend offrir une nouvelle intelligibilité de l'être-ensemble francophone. L'« école historique de Québec », qui a réuni des figures historiennes majeures comme Marcel Trudel, Fernand Ouellet et Jean Hamelin, naît dans cette foulée de changements où elle configurera, dans ses querelles nourries avec l'école de Montréal, une matrice fondamentale de l'historiographie québécoise contemporaine. Objet familier de notre mémoire savante et constitutif du récit des origines de la discipline historique au Québec, l'« école de Québec » n'en demeure pas moins une sorte d'évidence héritée et non problématisée, dont la construction rétrospective dénote une finalité utilitaire et idéologique plutôt que proprement heuristique. Or, l'évidence apparente du sens que l'on a longtemps perçue dans cette « école » dissimule une complexité que cette thèse s'emploie à analyser plus finement. Qui sont Trudel, Ouellet et Hamelin? Quelle place occupent leurs travaux dans l'historiographie québécoise et canadienne? Quelles influences ont-ils agrégé? Quel « récit des origines » du groupe ont-ils accrédité? Dans quelle mesure se sont-ils mis au service d'une option politique? Face à la difficulté de parler d'une école au sens fort du terme en raison, notamment, de la variété de sa production historiographique, de l'absence d'une doctrine intellectuelle puissamment articulée chez ses membres et de la discontinuité des générations et des trajectoires individuelles qui l'ont caractérisée, notre recherche s'emploie à retracer l’histoire de ce groupe d'historiens aux contours flous, à mieux cerner son identité et situer son apport à la recomposition du champ intellectuel et historiographique québécois d'après-guerre. Notre thèse soutient que la position originale du trio lavallois fut d'avoir constitué, plutôt qu'une école de pensée, une « école d'activité » (Samuel Gilmore), organisée autour d'une conception semblable des pratiques et de la méthode historienne plutôt que d'une orthodoxie ou un modèle d'interprétation unifié et cohérent. Bien entendu, cette disposition n'a pas pour autant empêché ces historiens de se reconnaître un même « air de famille » et d'esquisser un horizon interprétatif commun. Dans une perspective alliant l'historiographie et l'histoire intellectuelle, cette étude lève le voile sur les cheminements, à la fois convergents et divergents, de trois historiens majeurs du Québec contemporain situés à l'intersection des champs universitaire, intellectuel et politique. Ce faisant, elle offre un point d'observation privilégié pour jauger les rapports évolutifs entre le savoir historique et la culture au Québec et cerner la particularité du « terreau » intellectuel lavallois dans la spécificité de ses réseaux nationaux et internationaux ainsi que de ses accointances avec la pensée antinationaliste, libérale et fédéraliste d'après-guerre.

  • The French monarchy accumulated a large number of geographic documents describing its colonies. The thesis submits to close examination the role of the state in an intellectual activity consisting of observing, recording and representing graphically the colonial territory. Exploiting various types of documents – topographic, cadastral, hydrographic and general maps –, the study aims not to present an inclusive portrait of cartographic activity, but rather to explore various thematic issues, notably: the bounding of colonial territory, courtiers’ cartography, validation mechanisms, specialization and useful knowledge, the uses of geographical information. With regard to a historiography increasingly preoccupied with the modes of territorial dispossession and of the inscription of knowledge, the thesis analyzes the contexts and mechanisms of the production, collection, archiving and re-use of geographical documents produced by or for the state in New France. In exploring the colonial context of imperial cartographic activity, the study confirms the importance of the state in this field. But it affords a more precise view of that activity in emphasizing the complexity of the genesis of maps that sooner or later gravitated toward the metropolitan centre.

  • Migratory movements from Quebec between the mid-19th century and 1930 led to the establishment of Francophone communities in various regions of North America, thus creating contexts favourable to the formulation of historical discourse. In the course of this dissertation, we analyze whether this discourse contributed to the great historical narrative of the French-Canadian nation, or if it proposed a region-specific narrative. The dissertation compares the historiography produced in Quebec to that emerging in the periphery, in Ontario, Western Canada and New England, examining more specifically the representations of historical territory and the development of a discours d’enracinement (or a sense of rootedness). This comparative study provides a better understanding of the dynamics between regions and nation that influence historical narrative in French Canadian history. Spanning more than a century, the study focuses on certain key moments in historical production in Quebec and in the selected regions we study. By drawing parallels between historical production in Quebec and in various minority settings, we examine the points of convergence and divergences between historical work in the regions and in Quebec. This dissertation therefore examines the place of the nation and the region in historical discourse, through the analysis of the discours d’enracinement or sense of rootedness, in order to understand the role it plays in Quebec’s historiography and in historical work being produced in the French Canadian diaspora until the 1960s. The objective here is to highlight regional experiences and the similarities and contrasts that have generally escaped researchers.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 04/11/2025 13:00 (EST)

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