Votre recherche
Résultats 438 ressources
-
La lutte contre la mortalité infantile, qui s'est engagée au début du siècle un peu partout en Occident, s'est concrétisée par la mise en place de centres de distribution de lait sain, bientôt transformés en cliniques de puériculture où les mères venaient apprendre comment soigner leurs bébés. À Montréal, ces cliniques, appelées « Gouttes de lait » ont figuré au premier plan des services socio-sanitaires jusqu'au début des années 1970. À l'aide d'entrevues, mais aussi de sources documentaires et statistiques provenant principalement du Service de santé de la Ville de Montréal, cet article se propose de scruter les motivations des femmes qui ont fréquenté les Gouttes de lait montréalaises en distinguant deux périodes, soit 1910-1930 et 1930-1965. Ce découpage chronologique a été en partie déterminé par la nature des sources utilisées pour explorer chacune des périodes, mais il correspond également à des changements d'attitudes importants de la part des mères de famille face au processus de médicalisation de la petite enfance, car c'est à partir des années 1930 que les cliniques se sont véritablement imposées auprès de la population féminine. L'histoire des Gouttes de lait entre 1910 et 1930, de même que les témoignages recueillis, laissent voir cependant qu'il a fallu l'intervention de plusieurs facteurs, comme la baisse de la natalité et l'amélioration générale des conditions de vie, pour que les femmes adoptent finalement certaines des pratiques recommandées par les médecins, à commencer par la fréquentation plus régulière de la Goutte de lait.
-
Cet article vise à tracer un bilan des recherches historiques québécoises, mais aussi canadiennes-anglaises, qui se sont intéressées au thème des femmes et de la santé. Deux perspectives y sont explorées : celle des praticiennes, essentiellement les infirmières, et celle des patientes, en particulier les mères. Centré autour de la question de l'autonomie des femmes vis-à-vis des médecins et de la dimension « genrée » des activités soignantes, ce bilan veut faire ressortir l'importance de prendre les femmes en compte dans toute étude portant sur l'univers de la santé, car elles ont certainement été les plus nombreuses à dispenser des soins et à les recevoir.
-
Cet article propose d'effectuer, de manière conjointe, l'analyse organisationnelle de la milice et l'étude sociale du bataillon de Saint-Hyacinthe au début du XIXe siècle. Cette recherche permet entre autres de vérifier la persistance de cette instance traditionnelle de pouvoir dans la société rurale bas-canadienne. La structure de commandement du bataillon de Saint-Hyacinthe respecte la hiérarchie de cette société rurale. Les officiers de milice disposent de manière générale d'un niveau de fortune et d'une richesse foncière supérieurs. De plus, les liens familiaux constituent un facteur important de cohésion à l'intérieur de l'institution. Au cours de la période étudiée, les nouvelles responsabilités civiles et politiques confiées aux officiers de milice, la présence grandissante des marchands et des membres des professions libérales dans la structure de commandement, ainsi que le resserrement des liens familiaux entre les officiers, sont témoins de la vigueur de cette institution.
-
L'historiographie de la dynamique démographique des populations américaines a beaucoup insisté sur leur chute dramatique suite au choc microbien. En raison de sources relativement abondantes, la vallée du Saint-Laurent constitue une aire privilégiée pour l'observation de l'évolution des populations autochtones. Suite à une première série d'épidémies dans les années 1630, les effectifs baissent d'environ 500 à environ 200 individus. Ces pertes sont compensées par des migrations importantes de Hurons dès les années 1650, et d'Irocmois et d'Abénakis par la suite, qui permettent de largement dépasser les effectifs initiaux. Au XVIIIe siècle, la population des villages auprès des défrichements français se stabilise autour de 2 500 individus et se gonfle jusqu'à plus de 4 000 en temps de guerre avec l'arrivée des réfugiés. Les résultats de cette enquête soulignent la capacité des populations amérindiennes à se maintenir et même à croître sur un territoire donné, longtemps après l'arrivée des Européens ainsi que l'importance des migrations dans la dynamique démographique autochtone. The literature concerning colonial American populations has emphasized their dramatic decline as a result of the impact of European disease. The relative abundance of source material facilitates the observation of the evolution of native populations in the St. Lawrence valley. Following an initial series of epidemics in the 1630s, the population declined from about 500 to 200 individuals. This decline was compensated for by important migrations of Hurons in the 1650s and Iroquois and Abenakis thereafter. By 1675, the native population of the St. Lawrence valley surpassed that of the immediate precontact period. The population of the native villages close to French settlements stabilized around 2 500 people during the eighteenth century, and rose to over 4 000 in wartime with the influx of refugees. The results of this study underline the fact that native populations in a given territory could stabilize and even increase long after the arrival of Europeans and the importance of migrations to understand Indian population dynamics.
-
As native territorial claims and the issue of self-government become increasingly important on the Canadian political agenda, questions of native sovereignty in historical context take on new meaning. The United States recognizes Indian nations as sovereign entities to whom the federal government is legally bound to carry out its ‘trust responsibility’¹ Canada has not followed this lead, and although some recent decisions – notably the Sparrow (1987) and Sioui (1990) cases – have been more generous in recognizing native claims,² aboriginal rights are never taken for granted. In recent Quebec cases, for example, the Crown has tried to prove that
-
Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
-
Au début du siècle, l'intégration de la bactériologie dans les pratiques de santé publique a conduit à une séparation de plus en plus marquée entre la médecine curative et la médecine préventive et a ouvert la voie à la formation d'une nouvelle spécialité, celle des hygiénistes (médecins, infirmières, dentistes, etc.) qui ont rapidement senti le besoin de se donner des moyens de formation adaptés. C'est ainsi que sont nées à partir de 1918 les écoles de santé publique, d'abord aux États-Unis puis au Canada. Le Canada n'a eu que deux écoles de santé publique, celle de Toronto (1925-1975) qui desservait les anglophones et l'École d'hygiène de l'Université de Montréal (1946-1970) pour les francophones. Ces deux écoles ont été intégrées aux facultés de médecine dans le vent des réformes du début des années 1970. Cette étude relate les premières initiatives de formation spécialisée en santé publique dans les universités francophones du Québec qui remontent à 1911, les circonstances de la création de l'École d'hygiène, la mission qu'elle s'est donnée au début et l'évolution de ses structures administratives. Elle analyse plus en détail ses principaux programmes de formation, la composition du corps professoral et de la clientèle étudiante.
-
Cet article rend compte de l'introduction de certaines pratiques bactériologiques au sein du corps médical au Québec entre les années 1890 et 1920. Sont présentés ici les premiers hommes-relais de la bactériologie initiés pour la plupart en territoire européen à la théorie et aux pratiques bactériologiques, ainsi que les premiers cours de bactériologie dispensés au sein des facultés médicales. Est aussi prise en considération, l'émergence des méthodes bactériologiques au sein de la pratique clinique et de la pratique hospitalière. Mais alors que les activités de recherche en ce domaine demeureront peu développées, l'introduction de ces nouvelles méthodologies diagnostiques par le biais de l'enseignement et de la clinique hospitalière s'est effectuée sans retard véritable par rapport à la communauté médicale internationale. Elles ont même largement contribué à développer une médecine de laboratoire.
-
Généalogie des représentations et attitudes face aux épidémies au Québec depuis le XIX' siècle
-
L'institutionnalisme a toujours été un principe cardinal dans la politique de sécurité de l'Allemagne de l'après-guerre. Dans trois études de cas, cet article montre que ce principe a été non seulement observé mais renforcé considérablement par les dirigeants politiques allemands. Ainsi, dans le cas de l'unification de l'Allemagne, Bonn insista dans ses négociations avec l'Union soviétique pour ancrer l'Allemagne au système institutionnel de sécurité de l'Alliance occidentale et réussit ainsi à influencer sensiblement l'orientation future des ns européennes. Elle participa aux opérations humanitaires en Somalie afin défaire valoir sa candidature à la permanence au Conseil de sécurité.
-
Depuis l’unification inattendue de 1989-1990, l’Allemagne nouvelle a peine à s’ajuster et à répondre à la fois aux attentes et aux réserves exprimées par ses principaux partenaires internationaux. La principale puissance européenne devra désormais assumer un rôle plus éminent en Europe et dans le monde, mais lequel? Le nouvel ordre international implique pour ce pays qu’il quitte la discrétion à laquelle il nous avait habitué durant la guerre froide sans inquiéter pour autant ses voisins européens, y compris la Russie qui maintiendra des troupes en Allemagne jusqu’en août 1994. Dans cet article, nous analysons le débat allemand sur l’orientation de la politique étrangère en transition. Nous montrons que les changements d’attitudes et de perspective sont importants et qu’ils se sont manifestés pour la première fois durant la guerre du Golfe persique.
-
Au moyen de cartes présentant une projection polaire, cette brève analyse expose les hauts et les bas de l'importance géostratégique relative du territoire canadien depuis la Seconde Guerre mondiale. Que les grandes puissances s'affrontent principalement avec des bombardiers, des missiles balistiques, des missiles de croisière et/ou des sous-marins nucléaires, les intérêts canadiens sont directement concernés et par conséquent la position de défense du pays a dû s'y ajuster. Durant cette période, le facteur « technologie » a prédominé sur d'autres facteurs tels que « politique interne » ou « perception de la menace externe ».
-
German unification is both a cause and an effect of the restructuring of alliances now taking place with the end of the long postwar era. An enlarged Germany finds itself in a new geostrategic position at the centre of a henceforth unified continent and its vocation is pan-European. The underpinnings of its external policy and its security have been modified. In this context, the German government has opted not only for keeping a renewed NATO but also for deepening and widening Europe's economic and political institutions. It does not want to disappoint either the Americans or its European Community partners and those wishing to join the EC. Nor does it want to disappoint the East Europeans, including those-of the former Soviet Union. Nevertheless, the traditional policy of seeking non-isolation, at times not without ambivalence, is destined to change and could become more assertive. Two items testify to this change in direction : the "debate over normalization', which has brought down taboos in Germany, and the leadership role that Bonn has openly taken, for the first time since 1945, on the issue of recognition without further delay of Slovenia and Croatia by the European Community as of January 15 1992.
-
Malgré l'interdit fait aux femmes de participer activement au combat dans la société d'Ancien Régime, il était parfois acceptable qu'elles interviennent activement par les armes, lorsqu'une situation militaire devenait critique. Le processus par lequel une femme se faisait soldat était très bien codé et peut être comparé aux rituels d'inversion des rôles décrits par les anthropologues. L'article examine le cas de trois femmes guerrières: Jeanne d'Arc, qui combattit les Anglais pour le compte de Charles VII, Jeanne Hachette, qui participa à la défense de Beauvais (France) lors du siège dirigé par le duc de Bourgogne en 1472, et Madeleine de Verchères, qui se battit pour défendre le fort de son père contre une attaque des Iroquois en 1692. L'analyse met en lumière un processus en trois étapes au cours duquel la femme devient guerrière. Premièrement, on distingue une courte période de rupture durant laquelle elle cesse de se comporter en femme et fait accepter sa nouvelle conduite comme soldat par le groupe social. Dans un deuxième temps, qui dure aussi longtemps que pèse la menace, elle participe activement au combat contre les ennemis. Une dernière étape du processus a pour fonction de la ramener à son état féminin antérieur. L'article est complété par une nouvelle édition des deux lettres de Madeleine de Verchères.
-
Un article de la revue Nuit blanche, diffusée par la plateforme Érudit.
-
Un article de la revue Acadiensis, diffusée par la plateforme Érudit.
-
The aim of this paper is to identify and explain the main differences in the structures and strategies of the national union movements in Australia and Canada during the 20th century. Parallel historical narratives reveal that the differences between the two union movements ebbed and waned. They were most similar to each other in the 19th century and after the 1960s, while there was more convincing evidence of divergence in the intermediate period. Following Ross Martin, the explanation offered for these trends emphasises the relationships between unions, political parties and the state. The earlier growth of mass unionism and the political strategies adopted in Australia after their defeats in the 1890s produced more sympathetic state policies (specifically compulsory arbitration from around the turn of the century), which allowed Australian unions to prosper in ways which Canadian unions did not begin to enjoy until the 1940s. At the same time, differences in the types of state policies in the two countries subsequently affected both the structure of unions, Canadian unions being more fragmented at national level than their Australian counterparts, and the strategies they employed, Canadian unions relying more on decentralized collective bargaining compared to the more centralized arbitration approach of Australian unions.
-
Les médias font régulièrement référence au taux très élevé de syndicalisation au Québec qui ferait de la province un château fort du syndicalisme en Amérique du Nord. Cette opinion est fondée sur les estimations de la densité syndicale fournie par le ministère du Travail du Québec dans sa publication annuelle Les relations du travail. Une analyse critique des sources et de la méthodologie utilisée par cet organisme montre que ses évaluations depuis le début des années 1980 ont tendance à surestimer fortement la syndicalisation. Les estimés fournis par Statistique Canada (CALURA et enquêtes) permettent une meilleure approximation du taux de syndicalisation qui se situerait à environ 41 % en 1992. Parmi les provinces canadiennes, le Québec est dans le peloton de tête avec la Colombie-Britannique, mais derrière Terre-Neuve. Ce taux relativement élevé le place au dixième rang parmi les pays industrialisés en 1989.
Explorer
Années
Corps professoral
- Dalton, Susan (2)
- Deslandres, Dominique (3)
- Hamzah, Dyala (4)
- Hubert, Ollivier (1)
- Perreault, Jacques Y. (6)
- Saul, Samir (7)
Professeur.e.s honoraires et émérites
- Angers, Denise (4)
- Baillargeon, Denyse (12)
- Bonnechere, Pierre (16)
- Carley, Michael Jabara (2)
- Dessureault, Christian (1)
- Dickinson, John A. (3)
- Huberman, Michael (15)
- Keel, Othmar (3)
- Létourneau, Paul (5)
- Lusignan, Serge (4)
- Michel, Louis (2)
- Morin, Claude (2)
- Ramirez, Bruno (3)
- Rouillard, Jacques (5)
- Trépanier, Pierre (8)
- Wien, Thomas (2)
Professeur.e.s associé.e.s et invité.e.s
Chargé.e.s de cours
- Bellavance, Eric (1)
- Massoud, Sami (1)