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Résultats 29 ressources
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Cette recherche porte sur les représentations dans le magazine Châtelaine de 1960 à 1975 dans le but d’analyser les standards corporels et sexuels présentés aux femmes par le biais du magazine. Créé en 1960, Châtelaine s’inscrit dans la période charnière de la Révolution tranquille au Québec, qui est marquée par plusieurs changements sociaux, dont la résurgence des mouvements féministes qui remettent en question la place des femmes dans la société. Parmi leurs revendications, les féministes réclament un contrôle total des femmes sur leurs corps, ce qui influence les images féminines proposées par le magazine. Notre recherche identifie les standards corporels présents dans la revue concernant le poids, l’âge, le maquillage, la coiffure, les vêtements, l’odeur et la pilosité. Elle met aussi en lumière les standards sexuels concernant les menstruations, les odeurs vaginales, les buts de la sexualité, l’agentivité sexuelle des femmes, la contraception, l’âge et les orgasmes. Y avait-il aussi présence de diversité? De contestations et de remises en question des standards? C’est à ces questions que répond la présente recherche. Pour ce faire, un échantillon de quatre exemplaires du magazine par année est étudié sur toute la période à partir d’une analyse de contenu détaillée des images, des publicités, des articles et des œuvres littéraires. L’analyse du contenu révèle l’omniprésence des standards corporels durant la période étudiée, alors que la jeunesse et la minceur sont les thématiques les plus traitées. Les standards sexuels, directement liés à l’actualité sociale, évoluent en passant d’une sexualité procréative dans le cadre du mariage à une plus grande liberté sexuelle misant sur l’agentivité, la puissance et le plaisir féminin. Les numéros étudiés du magazine présentent peu de diversité corporelle, phénotypique, sexuelle et sociale : les publicités diffusent un discours constant lié aux standards, alors que les articles agissent comme principal vecteur des rares ouvertures à la diversité et des remises en question. Ce mémoire, en plus de couvrir un silence historiographique lié aux représentations corporelles et visuelles des femmes dans les médias féminins canadiens des années 1960 et 1970, suscite une réflexion sur les médias avant l’arrivée du Web comme lieu de contrôle des corps féminins.
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Cette thèse a pour ambition de présenter une « archéologie » de la culture biblique vernaculaire en Italie de la fin du Moyen Âge à la première moitié du XVIIe siècle. Nous nous intéressons, dans une perspective d’histoire de la dissidence religieuse, mais surtout de la « religion vécue », aux formes d’accès, à l’interprétation et aux pratiques des textes sacrés. Nous tentons de retracer les continuités et les transformations dans les habitudes de consommation des textes bibliques, ainsi que dans les pratiques et croyances qui en découlaient. Pour ce faire, nous nous focalisons sur l’expérience des laïc/ques, de toutes conditions sociales et de toutes compétences intellectuelles, en tenant compte à la fois des prescriptions et condamnations de l’Église et de la production éditoriale. La première partie porte sur la « pratique ordinaire » des Écritures à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Elle explore les multiples manifestations textuelles, orales et visuelles des textes sacrés et les diverses formes d’engagement des fidèles avec les contenus scripturaires, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du modèle de piété promu par l’Église. La seconde partie traite des facteurs religieux et intellectuels qui ont contribué à faire de la lecture des textes sacrés en vernaculaire une pratique dissidente au XVIe siècle, entraînant leur condamnation. La troisième partie examine les conséquences de l’Index Clémentin de 1596 sur l’accès des gens du commun aux Saintes Écritures en vernaculaire au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Elle analyse également les stratégies de contournement de la norme ecclésiastique adoptées par les lecteur/ices.
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Ce mémoire de maîtrise se penche sur la figure de Jacques Rousseau (1905-1970), un chercheur prolifique dont la longue carrière transdisciplinaire l'a mené de la botanique à l’ethnohistoire. Bien qu’il ait été, de son vivant, une personnalité publique et un scientifique de renom, son œuvre autochtoniste est en grande partie tombée dans l'oubli historiographique. Cette recherche vise ainsi à questionner sa place dans la généalogie de l’ethnohistoire et à analyser la nature singulière de son travail. Le parcours de Rousseau, qu'il soit institutionnel ou personnel, a été déterminant dans l'évolution de ses recherches. De son rôle de bras droit du frère Marie-Victorin, au Laboratoire et au Jardin botanique de Montréal, à ses postes prestigieux de professeur invité à la Sorbonne et de chercheur au Centre d’études nordiques de l’Université Laval, ses nombreuses explorations dans le Nord-du-Québec ont agi comme un véritable moteur de sa production intellectuelle. C’est à travers ses contacts directs et répétés avec les peuples autochtones — notamment ses guides innus, mais aussi les Naskapis et les Abénaquis — que son intérêt pour leurs modes de vie, leurs histoires et leurs cultures a progressivement évolué. La thèse centrale de ce mémoire est que l’œuvre de Jacques Rousseau mérite une réévaluation. Elle constitue une approche de l'ethnohistoire tout à fait singulière, ancrée dans une démarche pragmatique et un engagement sur le terrain. L’étude de son travail d’intellectuel polymathe permettra de décortiquer la manière dont il a su mobiliser sa notoriété pour rendre l’histoire autochtone plus accessible au grand public. Elle mettra également en lumière la profonde évolution de sa pensée, qui est passée d'une vision initiale d'intégration coloniale à une critique explicite des politiques du colonialisme interne de son époque.
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An article from À bâbord !, on Érudit.
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"Professor Yakov Rabkin examines violent struggle in Palestine since the creation of the State of Israel, arguing convincingly that a return to the Land of Israel achieved by political and military means is the antithesis of Jewish tradition"--
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Cette thèse d’histoire des relations internationales examine la politique de la France à l’égard du Proche-Orient et de la question israélo-palestinienne entre 1981 et 1984, soit durant les trois premières années de la présidence de François Mitterrand. La problématique centrale cherche à déterminer dans quelle mesure cette politique s’inscrit dans une logique de continuité ou de rupture par rapport aux orientations de ses prédécesseurs, depuis Charles de Gaulle. Cette période constitue un moment clé de la diplomatie française au Proche-Orient, bien que l’historiographie se soit davantage concentrée sur les réformes intérieures du gouvernement socialiste. À travers l’analyse d’un vaste corpus d’archives, cette recherche éclaire les décisions et dynamiques qui ont façonné la politique française face au conflit israélo-palestinien, aux États arabes, aux relations avec les superpuissances ainsi qu’aux interactions avec Israël et les Palestiniens. Les pronostics qui annonçaient un revirement significatif de la politique proche-orientale française après l’élection de François Mitterrand en mai 1981 méritent d’être nuancés. Mitterrand et le Parti socialiste cherchaient à maintenir un équilibre entre leur proximité traditionnelle avec Israël et l’héritage diplomatique gaulliste, caractérisé par de meilleurs rapports avec le monde arabe. Toutefois, cette posture s’est heurtée aux réalités géopolitiques, notamment à la guerre du Liban, aux tensions croissantes avec la Syrie et aux divergences persistantes avec les dirigeants israéliens. Paris a tenté de promouvoir une solution diplomatique à la problématique israélo-palestinienne en encourageant l’OLP à emprunter la voie politique et à rechercher une reconnaissance mutuelle avec Israël, une stratégie qui s’est néanmoins révélée inacceptable pour Washington et Tel Aviv. Si Paris avait initialement affiché une volonté d’indépendance diplomatique, elle a progressivement dû s’aligner sur la stratégie américaine, brouillant ainsi son positionnement traditionnel d’intermédiaire dans la région. Cette période révèle les limites de l’influence française au Proche-Orient. Bien que la France ait cherché à affirmer son statut de puissance indépendante, elle a dû composer avec des contraintes stratégiques qui ont restreint sa marge de manœuvre. Cette thèse met en évidence un équilibre délicat entre l’héritage gaulliste, la préservation des intérêts économiques et la volonté d’adopter une posture active dans la région, tout en ne disposant que de leviers d’action limités sur le terrain.
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Louis Babel, missionnaire oblat de Marie-Immaculé, explora l’intérieur du Labrador entre 1866 et 1870 afin de rencontrer les Naskapis sur leur territoire dans le but de les évangéliser. S’adaptant au nomadisme pour accomplir sa mission « civilisatrice », le missionnaire voyagea au travers de nutshimit (l’intérieur du territoire) pour la première fois en 1866, guidé par deux Innus. L’analyse du texte de son journal d’exploration, et en particulier du récit de la relation qu’il entretient avec ses guides, permet de raconter le premier voyage du missionnaire en soulignant son statut de vulnérabilité et de redonner une agentivité aux Innus qui l’ont accompagné. Au terme de ses quatre voyages de mission, le père Babel réalise une carte du territoire parcouru, assemblée à partir de plus de 80 croquis tracés lors de ses explorations. Contribuant à noircir en partie un espace jusqu’alors perçu comme terra incognita par le monde occidental, la carte circule rapidement hors des mains du missionnaire et sera publiée en 1873 par le Département des Terres de la Couronne du Québec. Résultat de la traduction et de l’accaparement des savoirs géographiques des Innus et des Naskapis, la publication de la carte du père Babel insère les connaissances autochtones du territoire dans le cadre d’un régime épistémologique occidental. En cartographiant le chemin parcouru, la volonté initiale de Babel était d’acquérir une plus grande autonomie et d’améliorer sa mobilité sur le territoire. Toutefois, en permettant aux États canadien et québécois de se projeter sur le territoire et d’y revendiquer leur autorité, sa carte prépare le colonialisme d’exploitation qui se déploie au Labrador au cours du siècle suivant.
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Ce mémoire examine l’écriture autobiographique des militantes communistes montréalaises Julia Couture-Boucher et Rose-Blanche Gélinas. Membres du Parti ouvrier progressiste et/ou du Parti communiste canadien, elles s’engagent dans le militantisme lors des années 1930. L’écriture autobiographique a eu lieu en fin de parcours politique, à partir des années 1970. Les documents ayant permis cette étude de l’écriture du soi militant sont les récits autobiographiques des deux femmes, conservés aux Archives Passe-Mémoire à Montréal. L’étude propose de réfléchir des cas d’écriture à la première personne d’une militance communiste féminine qui présente ses bilans. Les récits en question sont des histoires de luttes, des souvenirs de combats contre les injustices sociales et les inégalités de genre. La présente étude tend à démontrer que les pratiques scripturales du militantisme communiste féminin participent d’un engagement politique pour une plus grande justice sociale. La démarche vise à restituer des paroles féminines tues par l’ordre capitaliste patriarcal des sociétés canadienne et québécoise. Les analyses permettent également de proposer qu’il y dans cet acte de transmission écrite des souvenirs de la lutte communiste, fabrication de cartouches politiques nouvelles dans un cycle qui se répète et se rejoue.
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"How France’s informal empire shaped Balkan nationalism and global civilizational hierarchies. In the wake of Napoleon’s defeat in 1815, French liberals set out to create an informal empire. Their efforts to cultivate unequal partnerships with Christian, Greek-speaking elites in southeast Europe shaped national identities and structured global civilizational hierarchies over the decades that followed. Unintended Nations tracks a notion of civilization that developed in early nineteenth-century France. Alex Tipei explores the constellation of ideas, beliefs, and practices this concept invoked – what she calls civilization-speak – and charts the cross-continental networks that employed it as an organizing principle. Drawing on archival and printed primary sources in six languages, Tipei maps out the uses of this civilization-speak on both sides of the continent, focusing on France and the lands that make up significant parts of present-day Greece and Romania. She shows how and why French liberals mobilized civilization-speak to, offering an innovative analysis of liberalism and capitalism’s relationship to informal empire. Calling into question long-standing assumptions about the rise of nationalism in southeast Europe, Unintended Nations explores how Franco-Balkan exchanges helped define political, civilizational, and biopolitical boundaries in the post-Napoleonic era."-- Provided by publisher
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2024 is not 1914. Nonetheless, imperialism was the dominant system then, as it is now. A century ago, several neo-mercantilist imperial powers vied to establish primacy over the others. Things have changed. Our era is one of planetary imperialism and globalized capitalism where one power, the U.S., already exercises hegemony over all. No other, including China and Russia, has the need or the capacity to replace it. We are not faced with relatively equal adversaries facing off, as in WW1, but with one hegemonic power trying desperately, by and all means, to cling to its world-wide domination. Herein lies the source of the major tensions and conflicts in the world today. Samir Saul revisits the notion of imperialism, establishes a typology of imperialisms and shows how relevant the concept is today. Since the fall of the Soviet Bloc, the term ?imperialism? has largely disappeared from public discourse, even among left-wing or formerly left-wing authors and publications. Yet reality is relentless, and the issue has returned in full force. This book attempts to develop a new interpretation of imperialism, based on a historical approach. Highlighting the historical continuity of imperialism, it shows how crucial it is to understanding what is happening today.
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La présente étude s’articule autour du concept médiéval de l’historia et de la production hagiographique et historiographique qui s’y rattachait, dans la Gaule des VIIe et VIIIe siècles. La recherche récente sur les hagiographies politisées du VIIe siècle suggère que ces oeuvres pouvaient être porteuses d’une réflexion normative sur le système de valeurs et les comportements de l’élite dirigeante franque. Les stratégies mises en place pour assurer l’adhésion de l’audience aux propos des hagiographes, conjuguées à la fonction médiatrice de ces Vitae et à la conscience de l’autorité monastique qui s’en dégagent constituent le point de départ de la présente contribution. Celle-ci s’intéresse à un texte historiographique de la fin de l’époque mérovingienne, le Liber Historiae Francorum, et s’attache à déterminer dans quelle mesure un discours sur les normes sociales concernant l’exercice du pouvoir se manifeste aussi, dans cette mise en récit de l’histoire des Francs. Dans une approche stylistique comparative, l’analyse des stratégies narratives mobilisées par l’auteur du Liber Historiae Francorum, en parallèle avec d’autres textes historiographiques et hagiographiques mérovingiens, met en lumière les codes de comportements considérés comme désirables, au début du VIIIe siècle, au sein de l’élite dirigeante. Le Liber Historiae Francorum présente en effet des exempla de bons et de mauvais souverains, à travers la valorisation, dans les attitudes et comportements de ces personnages, des vertus chrétiennes et de certains idéaux de gouvernance. Une telle lecture d’un texte a priori historiographique permet d’ouvrir des pistes de réflexion concernant le rôle et l’influence qu’ont pu avoir certains monastères gaulois dans l’élaboration d’un discours normatif concernant l’exercice du pouvoir chez les Francs.
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En 1703, le panis François fait un testament en bonne et due forme en faveur de son maître. Il lui lègue tous ses biens « afin quil se souvienne de luy et par reconnoissance des peines quil a prise à l’ellever et instruire en la Religion catolique ». À partir de ce document, extrêmement rare dans la mémoire de l’esclavage, et d’une foule d’autres manuscrits, on peut « pister la vie minuscule » de cet oublié de l’histoire dans les archives et ainsi, à partir de ces traces dispersées, reconstituer le destin d’un homme autochtone asservi, émancipé et sans doute réesclavisé à Montréal pendant le régime français, cela afin « de le re-créer, de lui offrir une seconde chance — assez solide dans l’immédiat — d’entrer dans la mémoire de son siècle », comme l’écrit l’historien Alain Corbin à propos de Louis-François Pinagot, cet inconnu à qui il a donné vie.
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Ce mémoire vise à dégager l’édifice politique que les Huns léguèrent aux Avars et aux Bulgares entre le cinquième siècle et l’aube du onzième siècle. Pour ce faire, il faut tout d’abord définir ce monument politique hunnique. Le premier pan de ce travail sera donc le dégagement des principes doctrinaux qui animaient le pouvoir des seigneurs des steppes et qui orientaient leur idéologie. Ce langage politique s’est transformé sur la longue durée en une koinê que tous les groupes barbares, sur l’ensemble de la charnière eurasiatique, étaient à même d’interpréter. Ensuite, les facteurs qui facilitaient l’hégémonie d’un clan donné seront identifiés. En fonction des éléments précédemment dégagés, les entités politiques steppiques seront définies comme des cartels. Cet idiome, emprunté aux sciences économiques sera mobilisé afin d’énoncer les objectifs des chefs de cartels de manière plus claire. Ceux-ci découlaient d’un désir des chefs d’obtenir la mainmise sur un marché global des biens de prestige et des honneurs. Afin d’identifier correctement les buts des cartels steppiques, il est ceci-dit nécessaire de travailler en adoptant une approche eurasiatique et interactioniste afin de rendre compte de la fluidité de l’ordre politique steppique pendant l’Antiquité tardive. En effet, les chefs de cartels et ceux qui ont fait le choix d’adhérer à leurs projets politiques ont été contraints de relever des défis toujours plus grands tels des crises climatiques, la consolidation des États voisins en empires aux prétentions universelles et la complexification des systèmes sur lesquels ils essayaient d’assoir leur hégémonie. En occident, les Huns - entendus comme un groupe politique uni en un cartel mené par le clan d’Attila - ont presque réussi à s’enraciner durablement, mais les réformes d’Attila ont brisé l’accord de cartel qui unissait toutes ces populations disparates, ces « entreprises », entre elles. Ainsi, dès lors qu’Attila et son clan disparaissaient au milieu du cinquième siècle, les groupes auparavant unis sous une même bannière devaient trouver un nouveau terrain d’entente. Ce terrain d’entente sera dégagé par les Avars et la maison de Baïan, qui réussit à unir tous les groupes anciennement affiliés aux Huns derrière une nouvelle dynastie tout autant prestigieuse qui avait les moyens fournir une alternative à l’intégration au monde romain. Plus tard, les Bulgares ont émergé afin de fournir, eux aussi, une alternative à Rome et aux Avars. Ils réussirent leur pari en mobilisant le souvenir d’Attila mais également en adoptant un langage politique qu’ils avaient emprunté tant au cartel des GökTürks qu’aux Romains.
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En reconnaissant aux émotions la capacité d’être agent de l’histoire, cette recherche s’interroge sur la place qu’occupe la colère dans la société montréalaise des XVIIe et XVIIIe siècles à l’aide de deux corpus de sources. Il sera d’abord question d’observer le discours religieux sur les passions en analysant comment se déploie le message chrétien sur l’émotion à partir des sermons et catéchismes des prêtres sulpiciens. Si la colère est un péché à fuir, les émotions ne sont pas un mal en soi et doivent participer au cheminement spirituel. Ce discours, critique de la société qu’il décrit, condamne la colère que l’honneur blessé provoque, source de vengeance. La violence des conflits d’honneur est au cœur du second corpus, composé des archives judiciaires de Montréal. Plus qu’une réaction affective, la colère se révèle comme phénomène relationnel qui influence les interactions interpersonnelles. Elle participe à créer un rituel de l’affrontement dans lequel la violence est acceptée comme étant nécessaire à défendre l’honneur. Enfin, toutes les colères ne sont pas interprétées de la même façon. Une colère est légitime du moment qu’elle permet de reproduire les rapports de domination qui structurent la société d’Ancien Régime. Ainsi, son bien-fondé dépend des divers critères intersectionnels qui caractérisent les individus. Le courroux peut aussi bien être outil de l’imposition du pouvoir, que dénoncé comme force perturbatrice de l’ordre naturel des choses.
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Les heurts internationaux se multiplient et l’affrontement armé entre grandes puissances pointe à l’horizon. Le discours belliqueux entretient une ambiance belligène. Tandis que l’« ordre » américain se délite, les États-Unis se débattent comme une bête blessée pour le rétablir et empêcher l’avènement d’une ère post-étasunienne. C’est le reste du monde qui fait les frais de cette crise hégémonique de l’impérialisme américain. Autant le besoin de comprendre est lancinant, autant l’offre se réduit à un matraquage de « récits » et de « narratifs » déformants, à une pensée unique mensongère et infantilisante. La fiction se substitue au réel. Contre la propagande et la désinformation, ce livre réunit des articles qui vont au fond des choses et fournissent les nécessaires explications, sans concession à la ligne officielle.
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Malgré l’abondance d’études à propos de la liturgie féminine mérovingienne, la présente recherche a pour particularité de prendre les textes hagiographiques comme point de départ à sa réflexion. Nous tenterons alors d’analyser les limites de l’hagiographie féminine mérovingienne quant à la représentation de la liturgie qui est opérée, principalement, par les saintes et leur communauté. Aussi, nous entreprendrons de comprendre comment ces différentes formes de liturgie sont abordée dans les Vies. Pour ce faire, nous avons une démarche à la fois quantitative et qualitative. Une définition au sens large de la liturgie, et une lecture systématique des sources du corpus, nous a mené à pouvoir établir des micro et macro-catégories pour les différents actes et pratiques liturgiques se trouvant dans les Vies. Nous avons ensuite pu quantifier ces micro-catégories afin de nous pencher à la fois sur la fréquence de ces actes dans les Vies du corpus et sur la présence des gestes, larmes et émotions lors de la pratique liturgique. Le volet qualitatif, quant à lui, se concentre sur la place narrative des actes et pratiques liturgiques dans les Vies de notre corpus. Pour ce faire, nous avons repéré des éléments narratifs communs à toutes les Vies afin de pouvoir les étudier de manière simultanée. Ensuite, nous abordons l’efficacité liturgique des saintes en nous penchant sur les miracles. Pour finir, nous analysons l’apport du geste, des larmes et de l’émotion dans la pratique liturgique des femmes saintes et de leur communauté.
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Corps professoral
- Ayangma Bonoho, Simplice (1)
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- Deslandres, Dominique (1)
- Saul, Samir (2)
- Tipei, Alex (1)
Professeur.e.s honoraires et émérites
- Baillargeon, Denyse (1)
- Carley, Michael Jabara (2)
- Rabkin, Yacov (2)
Chargé.e.s de cours
- Sollai, Luca (1)