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Depuis 1999, le conflit, très médiatisé, entre l’État chinois et le Falun Gong a été souvent interprété selon les termes d’un débat bien connu en Occident, et en particulier sur le continent nord-américain : un débat qui oppose ceux qui, d’un côté, veulent défendre l’ordre social contre le danger de « cultes » ou « sectes », à ceux qui, de l’autre, veulent défendre la liberté de croyance et les « nouveaux mouvements religieux ». Le but du présent texte est de replacer ce débat dans un contexte spécifiquement chinois pour comprendre la signification donnée, au cours du vingtième siècle, aux concepts de religion, de superstition ou d’héterodoxie. Notre argumentation repose sur l’idée que la définition de religion adoptée par l’État chinois à partir du début du vingtième siècle, une définition calquée sur celle alors usitée en Occident, cadre très mal avec le fait religieux tel qu’il s’exprime dans l’espace chinois. Sans tenir compte de cette inadéquation, il devient difficile de comprendre à la fois la montée extraordinaire du qigong et du Falun Gong et la campagne de supression de ce dernier.
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Un article de la revue Labour/Le Travailleur, diffusée par la plateforme Érudit.
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Cet article traite de la différence entre l'écriture historiographique, qui vise à établir la vérité des événements, et l'écriture scénaristique et audiovisuelle de l'histoire, qui pluralise le temps et visualise l'espace dans sa matérialité. La singularité de l'article repose dans le fait qu'il s'agit d'un témoignage d'historien, qui, se voyant limité par les canons et les conventions de sa discipline, sent le besoin d'un autre langage, plus proche de la complexité de l'expérience du passé et plus accessible à un large public. Les médias, tels l'écriture, la scénarisation, la mise en image cinématographique ou télévisuelle, sont analysés et comparés les uns aux autres en vertu de leur capacité à rendre compte d'une expérience que l'historiographie a trop souvent sacrifiée, mais qui se ressaisirait dans la mise en scène d'une temporalité plurielle et d'une spatialité émotionnelle et sociale. L'article distingue en particulier deux pratiques d'écriture cinématographique : la fictionnalisation de l'histoire et l'historicisation de la fiction.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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La grÈve de l'amiante de 1949 est certes le conflit qui a le plus marqué la conscience historique des Québécois. Depuis la publication en 1956 du volume sur la grève dirigé par Pierre Elliott Trudeau, le conflit est interprété comme un événement capital dans l'histoire sociale du Québec. À partir d'une recherche neuve dans divers fonds d'archives, nous en avons revu l'interprétation en faisant ressortir que le conflit représente une défaite assez cuisante des syndicats, qui aurait pu encore être plus désastreuse n'eut été l'aide du clergé. En outre, notre recherche nous a permis de mettre en relief un enjeu négligé de la grève, le projet de réforme de l'entreprise (cogestion, copropriété, participation aux bénéfices) mis de l'avant par de jeunes clercs qui reprennent des idées alors en vogue chez des intellectuels catholiques en Europe et qui trouvent une oreille sympathique chez certains évêques québécois. Cette revendication est reprise par des syndicats catholiques au Québec dont ceux de l'amiante en 1948 et 1949. Les compagnies minières y sont fermement opposées accusant les syndicats de vouloir s'arroger les droits de la direction et la Canadian Johns Manville insiste pour ajouter à la convention collective de 1950 un long paragraphe sur son droit de gérance. La question intéresse aussi vivement un organisme patronal, l'Association professionnelle des industriels fondée en 1943 pour regrouper les patrons catholiques. L'organisme combat vivement l'idée de cogestion auprès des autorités religieuses. Mais le dernier mot appartient au pape qui, en 1950, y voit un danger et un glissement vers une mentalité socialiste. La promotion de la réforme de l'entreprise est alors abandonnée par les clercs et mis en veilleuse par les syndicats catholiques.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Revue d'histoire de l'Amérique française, diffusée par la plateforme Érudit.
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La Loi sur les jeunes délinquants de 1908 a servi de fondement à l'édification de la justice des mineurs au Canada. L'historiographie existante présente son adoption comme un phénomène essentiellement ontarien. Une analyse du contenu des quotidiens montréalais et torontois pendant la période où le projet de loi fut étudié par le Parlement (d'avril 1907 à juillet 1908) révèle que les débats portant sur la délinquance des jeunes et sa gestion ainsi que sur le projet de loi furent nettement plus présents dans la presse montréalaise que dans les journaux torontois. La constatation vaut tant pour l'analyse des journaux entiers que pour celle de leur première page et des éditoriaux. Si on prend en compte la dualité linguistique de la presse montréalaise, la tendance d'ensemble est que les journaux de langue anglaise de Montréal firent plus largement écho à ces questions que les autres; ils sont suivis par les quotidiens francophones montréalais, puis enfin par les journaux torontois (avec une exception pour les éditoriaux, où le projet de loi fut traité le plus souvent par les quotidiens francophones de Montréal). On ne note pas de divergences de vues entre les groupes de journaux quant au fond des questions abordées. Sans mettre en question l'importance de la contribution ontarienne, il nous reste encore à mieux comprendre et à mettre en lumière l'apport de perspectives, de personnes et de mouvements issus d'autres parties du Canada pour bien saisir dans son intégralité l'émergence de la Loi sur les jeunes délinquants et des préoccupations qui la sous-tendaient. , The Juvenile Delinquents Act of 1908 was the basis upon which juvenile justice was gradually built in Canada. Existing literature presents its adoption as a phenomenon that was located essentially in Ontario. A content analysis of daily newspapers from Montreal and Toronto during the period when the bill was before Parliament (from April 1907 till July 1908) reveals that debates on juvenile delinquency, on approaches to deal with it, and on the bill itself were clearly more present in the Montreal than in the Toronto daily press. This was so not only for these newspapers taken in their totality, but also for their front pages as well as their editorials. If we take into account the linguistic duality of the Montreal press, the overall tendency was that the Montreal English language press raised these issues more often than the other newspapers, followed by the Montreal French language newspapers, and then by the Toronto press (with one exception for editorials, where the bill was discussed the most often in the Montreal French language press). No meaningful disagreement was observed between the positions of these groups of newspapers on the issues at stake. However important may have been the role of Ontario actors, we still have to better understand and shed light on perspectives, people and movements from other parts of Canada if we are to grasp fully the emergence of the Juvenile Delinquents Act and the concerns that led to its adoption.
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Au moment où l’Allemagne nazie prépare la guerre, les négociations entre la France, la Grande-Bretagne et l’URSS constituent la dernière chance de stopper l’agression hitlérienne. Pourtant, les gouvernements français et britannique se traîne les pieds. Finalement, les pourparlers entre les trois pays échouent et en août 1939, l’URSS signe un pacte de non-agression avec l’Allemagne. Le récit poignant que fait Michael Carley de ces négociations souvent secrètes n’est pas un belle histoire. La narration fascinante d’un jeu diplomatique très complexe, mettant en scène des personnalités souvent troublantes, repose sur des recherches de longue haleine menées par l’auteur dans les archives françaises, britanniques et soviétiques, accessibles au public depuis peu. En faisant de 1939 un moment fort de la guerre froide amorcée après la Révolution bolchevique de 1917 et en montrant comment l’anticommunisme fut la cause majeure de l’échec de l’alliance contre Hitler, Michael Carley remet en cause les interprétations généralement admises sur les origines de la Seconde Guerre mondiale.
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