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H-France Salon, Vol. 6, Issue 5, #3 Panel Session at 60th Annual Meetings of the Society for French Historical Studies, 26 April 2014 Entre guerre et paix : mobilisation et démobilisation culturelle (1914-1950) Chair/ président : John HORNE, Trinity College, Dublin Tomas IRISH, Trinity College, Dublin, Between the Nation and the Institution: Harvard's Professorial Exchange with France during the First World War Marie-Eve CHAGNON, Université de Montréal. La fin de l'internationalisme scientifique ? Le processus de démobilisation de la science française au lendemain de la guerre Guillaume MARCEAU, Université Concordia. Démobilisation culturel le au lendemain de la seconde guerre mondiale : la France et les États-Unis face au dilemme de la propagande en démocratie Comment / commentaire : Andrew BARROS, Université du Québec à Montréal
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La mobilisation française lors de la «drôle de guerre» (1939-1940) suscite un vif intérêt auprès des analystes de la Deuxième Guerre mondiale et de ses moyens propagandistes sous-jacents. Inscrit dans ce champ de recherches, l'étude que nous proposons traite du niveau d'implication des intellectuels dans l'effort de guerre français de 1939-1940. Plus précisément, nous étudierons l'activité de Jean Giraudoux à la tête du Commissariat général à l'Information (CGI). Diplomate de carrière et écrivain mondialement connu, Jean Giraudoux est pourtant l'exemple représentatif de l'échec de la propagande française en 1939-1940. Si, d'emblée, certains auteurs exaltent son œuvre artistique, d'autres lui imputent toutefois un manque de vision pragmatique à l'égard de la propagande moderne. Cette lacune, combinée au sous-financement du CGI et à la faillibilité de son pouvoir politique, va fortement nuire aux efforts de la guerre psychologique française en 1939-1940.
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Notre analyse vise à démontrer l'échec de la France de la fin de la Troisième République dans sa tentative de s'adapter à la propagande moderne, plus particulièrement lors de la drôle de guerre (1939-1940). À travers l'étude du Commissariat général à l'Information (CGI), l'organisme de propagande chargé de mener la guerre psychologique de la France au début de la Deuxième Guerre mondiale, nous avons relevé certaines caractéristiques profondes de la faillite de l'effort français dans ce domaine. Nous avons traité notre sujet dans la perspective du renouvellement de l'historiographie concernant la fin de la Troisième République, qui oppose depuis plus de 50 ans l'école de la Décadence à celle des révisionnistes. Afin de bien cerner notre sujet, nous avons effectué un parcours archivistique à Paris, notamment dans les fonds des Archives Nationales et du SHAT. Dans le but de mieux évaluer l'importance de la propagande au vingtième siècle, nous avons procédé à une analyse succincte de la théorie et de l'utilisation de celle-ci. Notre position insiste sur le fait que l'étude de la propagande est une approche pertinente dans une évaluation de l'adaptation de l'État face au monde moderne. Plus particulièrement, nous avons utilisé une approche institutionnelle afin de démontrer, à travers l'étude du CGI, que la France de la fin de la Troisième République a été incapable de s'adapter à la propagande moderne, tout en ne faisant jamais vraiment preuve de « leadership » en la matière. Grâce à notre travail de fond dans les archives, nous avons pu évaluer la perception des dirigeants français face à la propagande, mais aussi l'aspect administratif du CGI. Ainsi, nous avons passé en revue les directives, les lois, les budgets, les nominations, et même les locaux qui abritaient, en 1939-1940, l'organisme de propagande de la France en guerre. De plus, nous avons effectué une évaluation du rôle du chef du CGI, Jean Giraudoux, ainsi que quelques exemples concrets qui nous ont permis de tirer les conclusions qui s'imposent face à l'action de la France en matière de propagande étatique lors de la drôle de guerre. Sans vision d'ensemble, jamais le Commissariat n'a eu une attitude offensive dans la conduite de la guerre psychologique en 1939-1940. Notre analyse ne portait pas sur le travail de base de la propagande française, mais bien sur la conduite administrative, financière et politique du CGI qui nous a permis de bien comprendre pourquoi celui-ci a été un échec. C'était avant tout la faillite de l'élite à accorder à la question de la propagande moderne la place qui lui revenait dans l'arsenal de guerre de la France. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : France, Propagande, Deuxième Guerre mondiale, Commissariat général à l'Information, Jean Giraudoux