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« Hormis quelques hauts faits, l’histoire de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec nous est largement inconnue. Qui sait que des femmes votaient au Bas-Canada au début du XIXe siècle? Qui sait qu’elles ont perdu ce droit après les Rébellions de 1837-1838, pour ne le regagner que cent ans plus tard au terme d’une âpre lutte? Les autorités politiques et religieuses étaient fermement résolues à exclure les femmes de l’espace public: si celles-ci y entraient, elles délaisseraient leur rôle d’épouse et de mère, menaçant l’édification d’une société distincte, française, blanche et catholique. Dès lors, en refusant le statut de citoyennes aux femmes, on croyait affirmer une différence culturelle, et ainsi, se distinguer du reste du Canada. Repenser la nation est le premier ouvrage entièrement consacré à la tumultueuse histoire de l’affranchissement politique des Québécoises au XXe siècle. Non seulement il revisite cette bataille, sans oublier les femmes qui ne voulaient pas du vote, mais il s’attarde aux combats menés au nom de la liberté, de la justice et de la démocratie par divers groupes de femmes au fil du siècle, y compris par les femmes des Premières Nations. Il considère les décennies après le vote, alors que les femmes ont fait leur entrée en politique active, jusqu’à l’atteinte toute récente de la parité, offrant la synthèse la plus complète à ce jour sur cette question. » -- Quatrième de couverture.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Revue d'histoire de l'Amérique française, diffusée par la plateforme Érudit.
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Cet article vise à tracer un bilan des recherches historiques québécoises, mais aussi canadiennes-anglaises, qui se sont intéressées au thème des femmes et de la santé. Deux perspectives y sont explorées : celle des praticiennes, essentiellement les infirmières, et celle des patientes, en particulier les mères. Centré autour de la question de l'autonomie des femmes vis-à-vis des médecins et de la dimension « genrée » des activités soignantes, ce bilan veut faire ressortir l'importance de prendre les femmes en compte dans toute étude portant sur l'univers de la santé, car elles ont certainement été les plus nombreuses à dispenser des soins et à les recevoir.
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La lutte contre la mortalité infantile, qui s'est engagée au début du siècle un peu partout en Occident, s'est concrétisée par la mise en place de centres de distribution de lait sain, bientôt transformés en cliniques de puériculture où les mères venaient apprendre comment soigner leurs bébés. À Montréal, ces cliniques, appelées « Gouttes de lait » ont figuré au premier plan des services socio-sanitaires jusqu'au début des années 1970. À l'aide d'entrevues, mais aussi de sources documentaires et statistiques provenant principalement du Service de santé de la Ville de Montréal, cet article se propose de scruter les motivations des femmes qui ont fréquenté les Gouttes de lait montréalaises en distinguant deux périodes, soit 1910-1930 et 1930-1965. Ce découpage chronologique a été en partie déterminé par la nature des sources utilisées pour explorer chacune des périodes, mais il correspond également à des changements d'attitudes importants de la part des mères de famille face au processus de médicalisation de la petite enfance, car c'est à partir des années 1930 que les cliniques se sont véritablement imposées auprès de la population féminine. L'histoire des Gouttes de lait entre 1910 et 1930, de même que les témoignages recueillis, laissent voir cependant qu'il a fallu l'intervention de plusieurs facteurs, comme la baisse de la natalité et l'amélioration générale des conditions de vie, pour que les femmes adoptent finalement certaines des pratiques recommandées par les médecins, à commencer par la fréquentation plus régulière de la Goutte de lait.
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Cet article met en lumière de nombreuses similitudes entre l'histoire orale et l'histoire des femmes, tant en ce qui concerne les causes de leur émergence et de leur évolution, les critiques auxquelles elles se sont heurtées que les défis qu'elles ont posés à l'histoire traditionnelle. Il précise ensuite ce que cette méthodologie a révélé du fonctionnement de la mémoire, particulièrement celle des femmes, et de définir ses potentialités par rapport à une pratique de l'histoire qui tiendrait compte prioritairement de la dynamique des rapports de sexes.
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L'histoire des politiques familiales au Québec peut se subdiviser en deux périodes: une première, qui s'étend du début du XXe siècle jusqu'aux années 1960, durant laquelle le soutien aux familles était principalement assuré par des institutions religieuses, et une seconde, amorcée avec la Révolution tranquille, où l'État a joué un rôle beaucoup plus actif, bien que nettement insuffisant. Les législations et les mesures mises en place depuis 1960 se caractérisent en effet par de sérieuses lacunes en ce qui a trait à la conciliation travail-famille, situation qui n'est pas près de s'améliorer compte tenu de la crise actuelle des finances publiques et de la remise en cause de l'État providence.
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Cet article vise à faire ressortir la contribution des femmes de la classe ouvrière montréalaise à l'économie familiale au cours de la Crise des années trente et à cerner l'impact de cette crise économique sur les différentes composantes de leur travail domestique. Une trentaine d'entrevues, réalisées auprès de femmes qui se sont mariées vers la fin des années vingt et au début des années trente, ont servi de base à la recherche. Leurs témoignages révèlent l'ampleur de certains phénomènes comme l'utilisation de moyens contraceptifs et le travail rémunéré à domicile, et mettent en relief la très grande pauvreté dans laquelle ces familles vivaient avant même que la Crise ne survienne. Pour plusieurs d'entre elles, la période des années trente n'a donc représenté qu'un épisode de plus dans leur lutte pour la survie.
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Un article de la revue Cap-aux-Diamants, diffusée par la plateforme Érudit.
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To Be Equals in Our Own Country chronicles the bitter struggle for women's suffrage in Quebec, the last province to grant Canadian women this fundamental human right
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Cet article s’attarde au drame de la thalidomide qui a frappé le Canada en 1962. S’appuyant sur divers documents d’archives, y compris des lettres envoyées au ministre fédéral de la Santé par des citoyens et citoyennes, et sur la couverture de la tragédie par les médias, il cherche principalement à analyser les débats que la naissance des bébés phocomèles ont provoqués afin de mieux cerner la conception que les sociétés canadienne et québécoise se faisaient des personnes handicapées au début des années 1960. Inspirée de la grille de classification développée par la philosophe française Marie-Claire Cagnolo au sujet des « logiques » qui ont présidé au traitement de ces personnes à travers l’histoire, l’étude conclut qu’une « logique séparatiste d’élimination » s’est alors clairement manifestée, en même temps qu’une « logique paternaliste de réparation » se faisait jour, mais sans que n’apparaisse une « logique sociétale d’intégration » qui aurait exigé de considérer le sort de tous les enfants handicapés, et pas seulement des bébés thalidomidiens, comme ce fut le cas.
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Cette thèse lève en partie le voile sur l’histoire des sports féminins au Québec de 1919 à 1961, soit de l’âge d’or des sports féminins au Canada jusqu’à l’adoption de la Loi sur la condition physique et le sport amateur par le gouvernement fédéral. Elle montre comment les rapports de genre ont été re/produits dans les sports féminins en étudiant les discours et les pratiques, tout en portant une attention particulière à l’influence qu’exercent l’appartenance de classe, l’ethnicité et la religion sur les sports féminins. L’analyse se penche d’abord sur les discours des médecins, des professeurs d’éducation physique et des clercs de l’Église catholique pour étudier les prescriptions qu’ils ont formulées à l’égard de la participation sportive des femmes. Les idées de deux Montréalaises, Myrtle Cook et Cécile Grenier, sont ensuite examinées pour montrer comment elles contestent les discours dominants. Enfin, les pratiques sportives des femmes dans deux centres sportifs montréalais, soit la Palestre nationale et le Young Women’s Christian Association, ont été étudiées de manière détaillée afin de mettre en lumière les différences, mais aussi certaines similitudes, entre l’organisation des sports féminins dans les communautés francophones et anglophones de la ville. Cette thèse met en évidence les tensions qui découlent des rapports de genre, de classe, d’ethnicité et de l’appartenance religieuse, et qui sont présentes à la fois dans les discours et les pratiques. Comme ailleurs en Amérique du Nord et même ailleurs en Occident, les discours dominants au Québec ne sont pas univoques, alors que des vues divergentes les contestent et que les pratiques sont plurielles. Tout en s’inscrivant dans le mouvement plus large d’accès des femmes aux sports en Occident, les discours et les pratiques observables à Montréal s’en distinguent, notamment par la forte influence de l’Église catholique et par les tensions ethniques. Le Québec est donc un cas d’espèce tout indiqué pour mettre en lumière la complexité de la re/production des rapports de genre à travers l’analyse des sports féminins, l’étude de ce champ constituant en même temps une avenue de recherche fort stimulante pour mieux saisir l’entrée de la province dans la modernité.
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Professeur.e.s honoraires et émérites
- Baillargeon, Denyse (24)