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Divination in ancient Greece is a well-known phenomenon, often associated with the emblematic character of the delphic Pythia. Inspired by Apollo, this prophetess delivered her oracles by answering the questions asked to her, and in many ancient texts the oracular consultations are summarized in the form of two complementary statements: "a man asked" and "The god has answered". However, the practices that took place in the oracular sanctuaries can’t be reduced to a tête-à-tête. Far from being limited to an inspired agent, the priestly staff of the oracular sanctuaries was numerous and took part in complex rites to enable the world of men to be put in communication with the gods. This work studies the diversity of these agents and the way in which their interactions allowed the divine word to come out. In the first part, we study the agents who participated in the rites of the seven oracular sanctuaries best attested in the Greek world in the Hellenistic and Roman times: the shrine of Zeus in Dodona, Apollo in Didyma, Claros and Delphi, Trophonios in Lebadeia, Amphiaraos in Oropos and Glykon in Abonoteichos. Each sanctuary is the subject of a chapter in which all the agents, human or not, who took part in the ritual are taken into consideration, in order to reconstitute the rites of questioning the god in their specificity. In a second part, this practice is thought more broadly as an institutional process who associated distinct actors at three different levels: the ceremony, the rite and the verbal exchange.
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Le but de la présente thèse est d’étudier les témoignages sur la doctrine de l’« Hadès ouranien » du IVe siècle avant J.-C. au VIe siècle après J.-C. et de dégager les éléments essentiels. L’« Hadès ouranien », traduction de l’expression ὁ ἐν τῷ οὐρανῷ ᾍδης, est un thème de pensée qui caractérise tout un millénaire de la philosophie et de la religion de l’Antiquité païenne. En traitant ce thème historico-religieux, on se veut le plus complet possible mais tout en étant prudent envers nos sources, qui sont fragmentaires et qui proviennent, pour la majorité, de la tradition platonico-péripatéticienne et de ses commentateurs. Aussi, s’efforce-t-on de montrer que l’Hadès ouranien est un lieu de purification pour l’âme et donc, un purgatoire. D’une manière générale, notre recherche est la première entièrement consacrée au sujet de l’Hadès ouranien et à son évolution durant l’Antiquité. Pour ce faire, sur la base d’une approche contextualisée, nous croyons devoir distinguer en réalité trois lieux où l’Hadès céleste a été situé : il y a d’un côté l’emplacement dans la Voie Lactée (Héraclide du Pont) ; il y a aussi un effort, assez divers en ses formes, de situer ce Purgatoire entre la Lune et la terre ou aux alentours de la Lune (les académiciens, les stoïciens, Cicéron, Virgile, Plutarque, les écrits hermétiques) ; finalement, Numénius et les néoplatoniciens latins l’ont situé entre la sphère des fixes et la terre. Quant à l’évolution des éléments qui constituent notre thème, la thèse montre que le platonisme et le néoplatonisme ont fourni un milieu propice pour le développement et la propagation dans l’empire gréco-romain des doctrines sur l’Hadès céleste. De plus, ces mouvements ont aidé à la spiritualisation progressive de cet espace purgatoire. Par ailleurs, on établira certaines caractéristiques de notre thème : l’échappée de l’âme hors du corps, l’allégorie physique et la division, ontologique et physique, entre les mondes sublunaire et supralunaire. Dans une première partie, on traitera de la doctrine de l’Hadès ouranien dans l’ancienne Académie platonicienne (Héraclide, Xénocrate, Philippe d’Oponte) et dans le stoïcisme. La deuxième partie est consacrée à l’analyse du Purgatoire chez Plutarque de Chéronée. La doctrine du Purgatoire selon Cicéron et Virgile et chez leurs interprètes néoplatoniciens, ainsi que dans l’hermétisme et le gnosticisme sera traitée dans la troisième partie. Dans la quatrième et dernière partie, on explorera la doctrine du Purgatoire dans le Oracles chaldaïques et dans les écrits de Proclus, particulièrement dans son Commentaire sur la République de Platon.
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L’objectif de ce travail était d’apporter une réflexion sur les influences du colonialisme européen aux XVII-XVIIIe siècles. Ayant déjà rédigé mon mémoire de fin de maîtrise sur la Corinthe archaïque et ses colonies, j’ai souhaité approfondir la question, en choisissant de situer la problématique dans un contexte historiographique plus large, dans le temps comme dans l’espace. Plusieurs auteurs se sont intéressés aux réceptions de l’Antiquité à des périodes spécifiques (Grell et Alexandre le Grand en France, Richard et les influences antiques de la Révolution américaine,…). Cependant, aucune analyse sur le long terme n’avait encore été fournie, pas davantage qu’une réflexion de fonds sur la place de l’Antiquité dans la manière de penser les colonies en Europe moderne. Cet état de fait, de même que la relative rareté des sources modernes traitant des colonies grecques, m’ont obligé à élargir au maximum le champ de recherche, en y incluant des auteurs qui, s’ils ne se préoccupèrent pas de colonisation, recoururent néanmoins au précédent grec pour illustrer des problématiques de leur temps. Toutefois, il est possible de constater à quel point les répertoires historiographiques concernant la Grèce antique et ses colonisations se sont développés dans le courant de ces deux siècles qui virent l’apogée et la chute des premiers empires coloniaux européens en Amérique du nord. Si la comparaison à l’Histoire grecque ne relevait souvent que du Topos et de la propagande (comme dans le cas de la comparaison du Grand Condé ou de Louis XIV à Alexandre le Grand), son utilisation dans le cadre de controverses à plus large échelle outrepassait aussi le seul lieu commun pour s’inscrire dans un discours rhétorique plus approfondi. Le choix de la colonisation grecque comme modèle de comparaison s’imposait d’autant plus logiquement que les divers auteurs, depuis les premiers colons jusqu’aux pères fondateurs américains, insistaient sur les mérites économiques des colonies européennes. D’autres régimes, comme l’empire espagnol au XVIe siècle ou l’empire britannique au XIXe siècle, ont davantage recouru à une terminologie d’inspiration romaine. En effet, leur politique se fondait plus sur l’idée d’une extension impérialiste de l’État que sur une vision commerciale du colonialisme. L’article de Krishan Kumar demeure l’un des plus importants sur la question. La réception de l’Histoire des colonies grecques aux Temps modernes fut avant tout le fruit d’une tentative de définition du colonialisme comme phénomène global, et d’une volonté de situer les nations européennes dans un contexte remontant aux origines de l’Occident. À l’heure où l’Europe amorçait sa domination sur la totalité de la planète, et où la course à la colonisation s’accélérait, la majorité des auteurs s’abritaient derrière l’image de thalassocraties antiques qui, si elles ne dénotaient pas un pouvoir politique centralisé, n’en contribuèrent pas moins à imposer la culture fondatrice de la pensée occidentale à tout le bassin méditerranéen. Quant aux guerres qui poussèrent les puissances antiques les unes contre les autres, elles ne faisaient qu’augurer des conflits à large échelle que furent les guerres franco-britanniques du XVIIIe siècle.
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Una serie di urne del periodo ellenistico presenta una scena particolare, quella in cui un licantropo esce da un pozzo e attacca un gruppo di soldati. Uno tra loro effettua una libagione vicino al mostro e al pozzo. Qualche secolo più tardi, l’autore romano Plinio il Vecchio riporta una vecchia leggenda etrusca, quella secondo cui Porsenna, re di Volsinii, invoca il fulmine per liberarsi di un mostro chiamato Volta, che aveva precedentemente devastato la città. La ricerca qui proposta intende stabilire dei collegamenti tra la rappresentanzione delle urne, nonché il mito del secondo libro del Naturalis Historia, così da collocarsi nel dibattito che rimane sempre attuale tra etruscologi. Grazie ai precedenti lavori su tale argomento, il presente studio cercherà di coprire il quadro storico in cui si collocano queste urne, principalmente originarie di Perugia e di Volterra. Il primo capitolo di questo lavoro presenta la storiografia esistente, seguita da un breve excursus delle urne del periodo ellenistico. Nel secondo capitolo, viene presentato il simbolismo del lupo e del licantropo sul piano antropologico. Seguono le prove letterarie e archeologiche che si riferiscono al lupo e al licantropo nell’Antichità (Grecia, Roma e popoli italici, Etruria), per dimostrarne l’appartenenza al mondo ctonio. Questo capitolo viene completato con l’esposizione dei collegamenti tra il licantropo delle urne e il mostro del racconto di Plinio. L’ultimo capitolo è infine dedicato a tutti gli altri elementi dell’urna e alla fonte pliniana, che meritano uno studio più approfondito, come le credenze etrusche sull’invocazione del fulmine, il pozzo come simbolo di passaggio tra i mondi, nonché la presenza del mitico re Porsenna. Questa tesi, che tratta di un tema di storia culturale, contribuisce a rinnovare un soggetto fonte di dibattito da oltre un secolo ormai, e presenta nuove prove che permettono di credere che la serie di urne etrusche allo studio potrebbe veramente rappresentare lo stesso mito che ci riporta Plinio il Vecchio. Si tratta anche di uno studio che rafforza l’ipotesi secondo cui tale leggenda etrusca sia sopravvissuta a diversi periodi di influenze esterne fino alla sua diffusione nel mondo romano durante la dinastia flavia.
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Cette thèse se propose d’étudier l’expression du mouvement dans la peinture grecque ancienne, ici la peinture de vases, source très riche concernant l’univers visuel des Grecs de l’antiquité, et plus particulièrement le lien qui unit les émotions aux mouvements corporels. Les théories anciennes à propos de la représentation figurée sont unanimes : l’objet de la peinture est l’être humain et le peintre, dès les mythes qui relatent la création de la peinture et plus généralement des arts plastiques (sculpture et modelage), se doit de représenter le vivant sous tous ses aspects, extérieur comme intérieur; autrement dit, le corps humain apparaît comme le moyen le plus efficace pour exprimer et transmettre les émotions qui l’animent, par les mouvements ou les attitudes que le corps adopte ou encore les expressions faciales. Ce constat s’applique à l’expression des états émotionnels intenses ou altérés comme par exemple : les modifications qu’entraînent la consommation de vin, une action divine comme la possession par un dieu ou encore l’imminence de la mort. Il faut, pour mieux comprendre ces phénomènes, se tourner vers la conception ancienne de l’âme (θυμός et/ou ψυχή), qui dès l’époque homérique est conçue comme le siège des sentiments mais aussi comme un souffle qui entre et sort du corps. C’est une notion primordiale pour saisir la nature des mouvements qui animent les personnages figurés en proie à l’ivresse, sous le joug d’une possession divine ou sur le point de mourir : dans chacun de ces cas, l’âme est sollicitée d’une manière ou d’une autre, soit que ses liens avec le corps se trouvent relâchés ou qu’elle quitte temporairement ou définitivement le corps. Il apparaît que l’expression de ces états particuliers, dans l’imagerie grecque ancienne, n’ignore pas de tels concepts que ce soit à propos du but fixé à l’art ou sur la relation que l’âme entretient avec le corps : les mouvements corporels expriment clairement un état qui sort de l’ordinaire par l’orientation des corps, les gestes, les actions et les expressions faciales et ne semblent pas se borner à la figuration d’une simple réaction physiologique. Il s’agira également d’établir un lien entre les images anciennes et les théories modernes développées à propos de la figuration des mouvements dans l’art : le but étant de montrer que les peintres de vases privilégiaient bien plus l’expressivité, dans le but d’illustrer un concept, une idée, plutôt que de rendre compte d’une parfaite réalité.
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Après un bilan des problèmes méthodologiques que rencontre la recherche sur les jardins grecs, étude des rapports qu'ils entretiennent avec la mantique, fondée notamment sur diverses inscriptions et témoignages littéraires relatifs à Pharsale, Vari et Lébadée. On peut définir le jardin grec comme un lieu, à la fois favorable et dangereux, de contact entre les mondes et entre les époques où hommes et dieux se séparent définitivement
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This thesis will consider the sound atmosphere (including cries, speech, noises and moments of silence) and music in the cults of the Great Mother, Dionysus and Demeter in Archaic and Classical Greece and their roles and meanings. Until recently, the audible component of Greek cults has rarely been considered by historical reconstructions. However, it played a fundamental role both in ritual practice and tales. These two expressions of religion – ritual practice and tales – are inextricably linked in ancient storytelling, just as representations inspired by the rituals are rife with imaginary elements. Examining different types of sources – of which the literary works and painted vases are the most numerous and enlightening – and considering the various cultural ingredients (tales and ritual practice, the imaginary and the real) as a coherent whole can provide insight into the phonosphere unique to each god in striking ways. This comprehensive approach leads to a better understanding of the religious experience of the Greeks, including certain phenomena that remain controversial today, such as maenadism and ecstatic ritual. The sources reveal that through their communicative power, music, sounds and silence filled specific functions in the ritual practices and tales. While some sounds and music were intended to please the god and hence gain favour, others bearing the god’s sonic signature held sway over mortals during rituals as a moment of personal contact with the divine. In certain cases, this aural sway could bring healing and a balancing of internal instability. Moreover, the sound vocabulary found in the literature almost invariably carries meaning that makes it possible to recognize the world and divine figures it describes. Cataloguing the sound vocabularies of individual cults/deities helps identify the relationships between certain gods. This in turn can clarify interpretations of certain passages in the literature. Similarly, research on musical instruments reveals tastes and trends, which could be attributed to the significant 5 changes in the religious and political spheres of Athens in the late 5th century BC. For example, the progressive introduction of the tympanum to the Dionysian world starting in the first half of the 5th century BC suggests that Athenians appropriated the cult of the Great Mother and the instrument most commonly associated with it. This observation, based on contemporary accounts, corroborates the distinction Athenians made between an ancestral religion and an “additional” multifaceted one. In that respect, investigating the sound atmosphere in these cults improves our understanding of not only the cults themselves, but also Athenian society as a whole and the milestone events that shaped it. Studying the sounds and their place and function in ritual practice and tales deepens our knowledge of Greek religion and the methods of communication it established between the realms of mortals and the gods. It also allows us to better characterize the social and cultural environments in which it developed
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Examen des notions de souillure et de pureté dans les oracles épigraphiques et littéraires.
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La présente étude sert à rassembler tous les vases attiques à figure rouge présentant des scènes sexuellement explicites connues à ce jour. Un examen attentif de ces sources permit de les décrire ainsi que de les comparer afin d'en faire ressortir les similitudes et les différences. Ces vases, étrangement, proviennent majoritairement d'Étrurie, ce qui surprend lorsqu'on sait qu'ils ont été fabriqués en Grèce. Grâce à l'étude du commerce à cette époque, on constate que ces vases n'occupaient pas une grande place dans les relations commerciales entre Grecs et Étrusques. De plus, ces derniers les utilisaient dans un contexte funéraire, ce qui diffère grandement des Grecs. En effet, ces derniers semblent avoir utilisé ces vases dans un contexte où le vin était central, le symposion. Bien que ce genre de banquet était une activité généralement domestique, on se rend compte, à la lumière de découvertes archéologiques, que les vases sexuellement explicites auraient pu être utilisés dans un contexte lié à la prostitution, les bordels. Ceci nous amène donc à nous questionner quant au statut des femmes qui y sont représentées. Finalement, l'étude des sources littéraires, de peu contemporaines aux vases à l'étude, nous renseigne, en partie, sur les opinions quant aux différentes pratiques sexuelles de l'époque. Au final, bien que des pistes théoriques intéressantes se dégagent de l'étude de ces vases, il reste que des conclusions sûres et hors de tout doute sont impossibles étant donné le manque de source. Ces vases présentent donc un portrait à mi-chemin entre la réalité et le symbolisme de la sexualité en Grèce antique.
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Cette étude, qui s'intéresse aux appropriations de l'Antiquité grecque au XXe siècle, se propose d'analyser les impacts de la lecture de Platon sur le développement de la pensée politique et éthique de Hannah Arendt. Notre approche du sujet est historique et philosophique. Premièrement, nous considérerons la toile de fond biographique, intellectuelle et historique de cette lecture. La relation intellectuelle entre Hannah Arendt et Martin Heidegger reçoit une attention particulière, puisque le Platon arendtien présente parfois des similarités avec celui de Heidegger. Nous considérerons également la réception de Platon en Allemagne entre la période de Weimar et l'après-guerre : les lectures idéologiques de l'époque nazie, et le débat autour du statut de Platon en tant qu'ancêtre du totalitarisme, clamé par Karl Popper, ont assombri la réputation philosophique de Platon jusqu'à la fin du XXe siècle. Nous trouvons des échos de ce climat intellectuel particulier dans le traitement de Platon chez Arendt. Dans un deuxième temps, nous examinerons les thèmes et les motifs de la lecture arendtienne en observant minutieusement une sélection d'ouvrages, d'essais, d'ébauches d'Arendt, en plus des notes du Journal de pensée (Denktagebuch) et des extraits de dialogues de Platon sur lesquels s'appuient sa lecture. Arendt déconstruit, transforme, altère et utilise ces textes afin de démontrer que notre tradition de pensée politique s'est édifiée sur un mépris de la politique qui trouve sa source dans la pensée platonicienne. Ce mépris culmine dans la pensée de Marx et le totalitarisme. Mais les réflexions d'Arendt sur la pensée, le jugement et la conscience, et son traitement du cas Eichmann suggère qu'elle s'approprie par moments la pensée de Platon. Des comparaisons avec d'autres penseurs émigrés allemands, qui s'inspirent aussi de Platon et des Grecs pour édifier leur pensée politique, Leo Strauss et Eric Voegelin, vont nous permettre d'affiner notre compréhension du Platon d'Arendt.
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Mythology is often considered a key component of the culture for a given society. It is often used to explain natural and social phenomenon particular to the aforementioned society. The hypothesis guiding this research is that, although mythology is considered culturally linked to a society, there is a basis for creating myths that is common to human kind, like some sort of a mythological blueprint common to all cultures. To verify this hypothesis, this study will focus on comparing Greek and Japanese mythology through the princesses Medea and Pimiko. At first, these princesses might seem to have nothing in common, however after a thorough study, it is possible to see that they are similar in more ways than one. They are, however, not completely identical. This is because some cultural traits truly are unique to a given society. By studying these differences, it is possible to determine what is truly similar between two cultures. However, with the study of mythology, it is considered normal that some information is missing. This can be the result of two deciding factors. The first one is that this piece of information was destroyed at some point in time. The second one is that it never existed in any written form and simply disappeared. This second factor will be discussed at length in this paper.
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A través del testimonio de la documentación epigráfica sobre el oráculo de Dodona y, principalmente, de las obras de Jenofonte y de Diodoro, se analizan las creencias griegas en relación con lo divino y cómo éstas permiten y, de hecho, exigen la consulta de los oráculos en asuntos de alta política. La batalla que los espartanos entablaron en Eutresis contra los arcadios y los argivos en 368/7 a.C., y en la cual, según algunas fuentes, el oráculo de Dodona había jugado un papel importante, proporciona un excelente ejemplo. A propósito del relato de las negociaciones de paz en Delfos, Diodoro hace intervenir un oráculo de Dodona que está ausente del relato de los mismos hechos presentado por Jenofonte. La predicción del oráculo presentada por Diodoro o sus fuentes es un afloramiento « post euentum » resultante de los elementos reales que el pensamiento griego había llevado al campo adivinatorio. Las « Helénicas » de Jenofonte aportan la prueba de que no es auténtica, y permiten percibir el proceso mismo de creación del oráculo « post euentum ».
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Les attributs conférés aux dieux sont une manière de rendre compte de la complexité de la société grecque. La croyance d’une cité ne peut pas être caractérisée comme dogmatique, mais comme dynamique, surtout dans les cités démocratiques.
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Divination (Greek mantike, Latin divinatio) encompasses all forms of interrogating the gods. Contrary to general belief, its purpose is not merely to “know the future.” Confronted with any immediate choice entailing unknown repercussions, the consultant depends on divination in order to act effectively and be released from excessive anxiety, when too many hidden things remain inaccessible to his reason.
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Human sacrifice is a bone of contention for historians. The concept is elusive: should we distinguish between the victim that is offered to specific gods (human sacrifice) and the one that is not (ritual murder)? This issue very often superimposes modern categories on ancient texts, in which such a distinction is never obvious. Would this distinction remain valid if human sacrifice belonged to representation rather than reality? Comparisons with other cultures remain particularly hazardous if the phenomenon has not been thoroughly studied for each of them.
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The “sacred grove” (Greek alsos, plural alse; Latin lucus or nemus) is a difficult concept to define. Theoretically, it differs from wild wood, flower and vegetable garden, vineyard, and orchard. Yet the overlap among these concepts is such that precise distinction proves impossible. Since the definitions by late lexicographers rely more on deductive reasoning than on any real knowledge, their statements are inconclusive and sometimes in contradiction to concrete cases. Archaeological evidence has long been disappointing: landscaping has only recently attracted the attention of researchers, but many sanctuaries were excavated long ago. However, recent excavations seem promising.
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The Boiotian Trophonios (god, hero, or daimon), had a manteion, oracular shrine, at Lebadeia, which was active from the archaic to the Roman period.
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The first part of this paper attempted to shed light on the context of the decree IG II2 204 (352/351 BC). In a tense atmosphere, the Athenians are arguing with the Megarans over a sacred land in Eleusis and, in order to know if this piece of land could be cultivated, consult the Pythia in a way that seems disrespectful of Delphi. The second part of this paper then proceeds to an exploration, very often ab absurdo, of the alleged political issues pertaining to this consultation (e. g. defiance against the Pythia and Delphi, protection of the Pythia in a tense situation, economic interests). Ultimately, Athens consulted Delphi only about a “religious” problem, demonstrating absolutely no concern about any potential impact on its relations with Megara and its powerful allies. The consultation thus has to be understood as arising from Attica’s internal preoccupations, rather than proof of the risk of a potential Delphic interference in the political affairs of Athens or any other Greek city.,La première partie de cette étude a tenté de définir le contexte du décret IG II2 204 (352/351 av. J.-C.), où Athènes, dans une atmosphère tendue, dispute aux Mégariens l’orgas d’Éleusis et, pour savoir si cette terre pourrait être cultivée afin d’en retirer des revenus sacrés, consulte la pythie en des termes qui semblent trahir une réelle défiance. Dans cette seconde partie, l’analyse, souvent par l’absurde, des soi-disant enjeux politiques de la consultation (défiance envers la pythie et Delphes, protection de la pythie dans un contexte tendu, intérêts économiques), démontre qu’Athènes ne consulte que pour la question “religieuse” de la mise en culture, sans nullement se soucier des conséquences potentielles de ses relations musclées avec Mégare et ses puissants alliés. Cette consultation doit donc être lue uniquement à la lumière de préoccupations internes à l’Attique, et non comme la preuve du risque d’ingérence delphique dans les affaires internationales d’Athènes ou des cités grecques en général.