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Il y a deux façons de comprendre l’adjectif pontifical dans l’expression utilisée en titre. Dans le présent texte, selon l’usage de l’historiographie française, il s’agit de considérer la capacité de ponction du pape sur les temporels ecclésiastiques, et non de faire référence à une fiscalité de nature seigneuriale, fût-elle exercée au profit du pape, et découlant des pouvoirs et des droits exercés sur un territoire et sur les hommes y vivant. Nous utilisons ici les formules « appareil fiscal...
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Moyen d’action privilégié de la papauté réformée depuis la fin du xie siècle, la légation constitue l’un des outils essentiels de la diplomatie pontificale dans les siècles suivants. Pourtant, si l’on considère les différents pouvoirs attribués aux cardinaux envoyés représenter les intérêts du Saint-Siège, on est frappé de constater qu’ils répondent fort imparfaitement à ce que serait une définition de l’action diplomatique moderne. En particulier, on remarque en leur sein de nombreuses capac...
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In the fifteenth century, a valid and legitimate marriage, according to the Church, was monogamous, consensual, exogamous and indissoluble. If it is possible to describe rightly the theory, can we do the same about domestic reality and perception of marriage by the laity? It is to this double question that this master’s thesis seeks to answer. From late antiquity to the late middle Ages, the marriage’s doctrine changed, was refined and finally, fixed. Accordingly, the unions that do not meet these criteria weren’t perceived as legitimate by the ecclesiastical authorities. A non-marital relationship leads to noxious consequences for the couple’s offspring, whose illegitimacy. It’s why the Apostolic Penitentiary graciously intervened by exempting, by absolving and by "leveling" the canon law’s requirements. This office has softened the legislation’s implementation and allowed couples whose marriages were theoretically invalid, to remain married and legitimize their children.
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The main purpose of this very text is to study the evolution of the French and Castilian nobilities at the end of the medieval ages through the manuscripts of the Victorial and the Canarian. The development of the nobility’s role is important to see the relationship of some nobles with the oceanic environment and the diplomatic impacts it had created at the beginning of the 15th century. Meanwhile, changes relatively to the relationship between nobility and royalty are also obvious, du to the disruption occasioned by the Hundred Years war. On the other hand, violence at sea also brings an interesting aspect to this study. It helps to understand the upcoming of new responsibilities to the nobles living on the coasts. Finally, the Victorial and the Canarian represent an important side of this work, not only because it shows the stylistic influence of the "amour courtois" literary movement, but also because they are posthumous testimony of the life of don Pero Niño and Jean de Béthencourt. All this proves that, even if the implication of nobles into major enterprises among the sea remains very limited, it is very clear that oceanic side becomes a new reality of war and political alliances at the end of the Middle Ages.
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In order to standardize the administrative and judicial procedures in a duchy at the heights of its expansion, the duke Amédée VIII of Savoy (1391-1440) adopted in 1430 a set of laws, the « Statutes of Savoy » or Decreta Sabaudiae, which proposed a reform of the State apparatus. But what was the true impact of these Decreta on the exercice of justice in Savoy? This essay seeks to use accounting and fiscal sources from the bailliage of Bresse between 1420 and 1440 in order to determine what were the judicial institutions and practices at the time of the adoption of the Statutes of 1430. A thorough analysis of these new decrees would then establish if they managed to significally change the habits and behavior of the duke’s officiers and subjects. It appears that in the end, the Decreta seeked to correct judicial practices that were neglected over time : the major changes wished by the duke were in fact already established before the adoption of the new Statutes. As for the new penal laws of Amédée VIII, the documentation of Bresse could not prove their concrete enforcement.
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La dîme fut un impôt important qui permit à l’Église de se structurer au Moyen Âge. Elle reste pourtant méconnue des historiens, qui ont surtout considéré ses côtés économiques et religieux. Qu’en est-il toutefois des jeux politiques l’entourant? Poussé par un désir de comprendre la société médiévale et de démontrer les multiples facettes de la dîme, l’auteur de cet ouvrage a analysé trente et une chartes normandes datées du XIe au XIIIe siècle et majoritairement produites par les seigneurs de Tancarville, qui étaient alors chambellans de Normandie. Ces chartes sont presque toutes des confirmations de dons de dîmes destinées à l’abbaye Saint-Georges de Boscherville, nécropole des chambellans qui en furent les fondateurs à l’aube du XIIe siècle, et leur analyse, à la lumière de deux chapitres historiographiques traitant de la dîme, des seigneurs de Tancarville et de l’abbaye, a permis à l’auteur de démontrer que les dons de dîmes ont pu être utilisés dans le but d’affirmer l’autorité des chambellans sur les moines de Saint-Georges ou de faire accepter certaines clauses à ces derniers. L’étude de ces chartes a également permis de découvrir l’existence d’un document falsifié. En même temps, cette étude vient s’ajouter à d’autres plus anciennes pour synthétiser les connaissances et y ajouter une meilleure compréhension des richesses dont a pu jouir l’abbaye bénédictine. Elle vient aussi confirmer la valeur économique importante des dîmes. Enfin, ce mémoire publie quelques chartes inédites et propose une brève analyse du cartulaire de Saint-Georges de Boscherville rédigé au XIIIe siècle et encore méconnu de nos jours. En ce sens, il ouvre la voie à de nouvelles opportunités pour les chercheurs intéressés, puisqu’il effleure le contenu et les détails d’un document massif de deux cent vingt-six folios inédit à ce jour. Ainsi, si cette étude laisse bien des portes ouvertes derrière elle, elle a aussi su en éclairer quelques-unes.
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Grégoire de Tours est l’un des auteurs les plus connus du haut Moyen Âge occidental puisque son œuvre principale, les Histoires, représente notre principale source d’informations concernant l’histoire mérovingienne du sixième siècle. L’objectif principal de cette thèse est de démontrer que ce texte essentiel représente une exhortation destinée à Théodebert II et Thierry II à ne pas s’affronter dans une nouvelle guerre civile. Ce travail est divisé en trois chapitres. L’introduction traite principalement de la question des destinataires visés par Grégoire, c’est-à-dire les fils de Childebert II, et cherche à montrer que les Histoires ont été écrites tardivement dans la vie de l’auteur et non au gré des évènements. Le deuxième chapitre (historiographie, rhétorique et les dix livres d’Histoire) illustre de quelle manière Grégoire a dénoncé la guerre civile et encouragé la collaboration entre les rois grâce aux normes du genre historiographique héritées de l’Antiquité tardive et aux stratégies rhétoriques reprises des écoles tardo-antiques. L’évêque de Tours cherche à souligner les conséquences désastreuses de ces conflits à la fois sur le royaume et la population et à associer ces guerres à des personnages détestés à la cour austrasienne. Le dernier chapitre (le rôle de l’évêque dans les Histoires) démontre que les évêques pouvaient également atténuer ou même empêcher les guerres civiles. Grâce à la représentation de l’évêque idéal transmise depuis l’Antiquité tardive, Grégoire s’est efforcé de valoriser ses collègues qui ont agi pour la paix et de dénoncer ceux qui fuyaient leurs responsabilités ou qui profitaient des tensions pour obtenir des avantages.
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Ce mémoire porte sur l’évolution de l’antijudaïsme chez les intellectuels chrétiens parisiens, particulièrement chez Eudes de Châteauroux, lors du procès du Talmud, c’est-à-dire, entre les années 1240 – année où commence le procès – et 1248, année de la condamnation finale des textes talmudiques. Avec la création des universités au XIIe siècle prend place une curiosité intellectuelle croissante et un désir d’apprendre davantage. Parallèlement à cet essor, l’Église se renforce et une orthodoxie doctrinale commence à s’implanter, avec le désir toujours plus fort de contrôler et d’encadrer les fidèles. Lorsque Nicolas Donin dénonce le Talmud au souverain pontife, en 1239, Grégoire IX demande aux savants chrétiens de l’étudier et de l’analyser. Après examen, ces textes sont condamnés et les juifs accusés de se détourner de l’Ancien Testament pour suivre le Talmud, un livre rempli d’erreurs. Ainsi, ce que nous allons démontrer dans ce travail est que l’antijudaïsme virulent chez Eudes de Châteauroux, lors du procès du Talmud, vient d’une incompréhension des livres talmudiques.
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Les termes du traité de paix entre Charles VI et Henri V qui est ratifié par les deux souverains à Troyes en mai 1420 sont plutôt clairs et paraissent aisément applicables : l’unique héritier de Charles VI, le dauphin Charles, est déshérité; Henri V, par le mariage qui l’unit à la fille du roi de France, Catherine, devient le nouveau successeur légitime de Charles VI et, lorsque celui-ci mourra, règnera sur le France et l’Angleterre sans toutefois unir les deux royaumes; le traité scelle aussi l’alliance entre la Bourgogne, l’Angleterre et la moitié nord de la France dans la guerre contre le parti armagnac que dirigie le dauphin Charles et qui contrôle la moitie sud, le royaume de Bourges. Toutefois, lorsque la cérémonie de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes se termine, la théorie du document se heurte à une réalité bien différente. Alors que le traité prévoit une adhésion totale de la moitié nord de la France à la paix et la disparition politique du parti armagnac du dauphin Charles, c’est tout le contraire qui se produit : des mouvements d’opposition ou de résistance au traité et à l’autorité qu’il confère à Henri V comme héritier et régent de France surgissent de toute part et le parti du dauphin, bien loin de disparaître, tient tête à la « coalition » anglo-franco-bourguignonne. À tout cela vient s’ajouter le décès prématuré, en août 1422, d’Henri V qui, lorsque Charles VI le suit dans la tombe en octobre de la même année, laisse les royaumes de France et d’Angleterre entre les mains d’un roi qui n’a pas encore un an. Tous ces faits semblent bien signifier l’échec de la paix et les responsables chargés de l’appliquer en sont tout à fait conscients. Il n’en demeure pas moins que la décennie qui suit la ratification du traité, malgré tout ce qui s’y oppose, est le théâtre d’une véritable tentative d’application de la paix de Troyes ou, du moins, des articles et des éléments de celui-ci que l’ont peut réellement mettre en pratique.
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Ce mémoire a pour but de comparer l’état du clergé anglo-saxon de la période de la Regularis Concordia du Xe siècle, avec celui du clergé anglo-normand d’après conquête situé entre 1060 et 1150. La base de cette recherche se fera à partir des sources narratives les plus pertinentes pour cette période. Mais celles-ci ne seront utilisées qu’en support puisque l’essentiel de ce mémoire sera basé sur le dépouillement des listes d’archevêques, d’évêques et d’abbés ayant vécu entre 1060 à 1150. Nous détaillerons leurs origines géographiques, les charges qu’ils ont occupées durant leur vie de même que leurs réseaux sociaux. Nous tenterons de démontrer que contrairement à l’idée reçue, il n’y eut pas de véritable réforme du clergé anglo-normand suite à la conquête, mais davantage une mise à jour de ce dernier, et qu’en fait, le modèle de gouvernance qui fut imposé au clergé anglo-normand au tournant du XIIe siècle fut largement inspiré du fonctionnement de l’Église normande.
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In this master’s thesis, it was mainly a question of the study of colors in a Book of Hours crafted in the late Middle Ages by the master of Jean d'Albret. This type of document was a book of prayer for the laity. Since, this is still a topic that isn’t really studied, it was decided to analyze illuminations found in this Book of Hours. The themes of these are: the Virgin and the Child, the Adoration of the Magi, Bathsheba in her Bath and Saint Michael against Satan. The main objectives of this study were to identify and demonstrate the origins and cultural buildings of the symbolic of colors in these four images. From this research, it came out that the most important and most used colors in the manuscripts are blue, red, gold, green, white and black. First of all, the symbolic of the color blue is love and it comes from the Virgin Mary. Red is the color of the blood of Christ and it most certainly means strength and courage. However, it can symbolize sin as in the case of King David and Satan. For gold, it represents light, therefore, God himself. In the case of the Magi, it is clear that green symbolizes youth through its association with vegetation and spring revival. White represents the purity of Bathsheba and black on the armor of Saint Michael means humility, because of its link with the clothing of monks.
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The Council of Troyes, wich opened on January 13, 1129, confirms an initiative born in the East nine years earlier. Knights had then expressed the will to live in a religious way, by making the triple monastic vow of poverty, chastity and obedience, while continuing to practice the profession of arms in order to protect pilgrims on the roads of the Holy Land. Recognized by the papacy in Troyes and endowed with a rule, the « Poor Knights of Christ and of the Temple of Solomon » became the first military order in history. The Order of the Hospital, which already existed in Jerusalem and whose missions was to care for the poor sick, gradually became militarized in the middle of the 12th century, drawing inspiration from the example of the Temple. Templars and Hospitallers subsequently inspired all other military orders. A historiographical tradition of the Crusades has long maintained the idea of two enemy orders whose conflicts caused the loss of the Latin States of the East. The study of two centuries of common coexistence between Templars and Hospitallers in the Holy Land allows us to bury this image and see how much these military orders influenced each other. It aslo helps to restore the truth about the relationship between the brothers of the two orders. At the frontiers of comparative history, this study follows the chronological framework of the masters of the Temple and the Hospital, making it possible to highlight the importance of the decisions of these men. Thematic studies on the organization of these two orders, their structures, their rules, the images that they transmit and their role in some great events of the Latin States of the East make it possible to understand the links wich united them, as well as the how they influenced each other. We have too often noted their political rivalry, in a kingdom of Jerusalem where the absence of a strong royal power quickly gave them complete freedom. In the same way, we have too often forgotten the price that Templars and Hospitallers paid together on the battlefields of the Holy Land, behaving like what they were : brothers in arms.
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L’idée de la croisade reste présente toute au long du XIVe siècle comme bien le prouvent les projets écrits durant le siècle. Les théoriciens de la croisade décrivent minutieusement les mesures à suivre pour récupérer la Terre sainte. Deux éléments sont nécessaires pour pouvoir entreprendre une nouvelle expédition : la paix entre les princes chrétiens et l’union de l’Église. Au XIVe siècle, un transfert s’opère naturellement, et le mouvement de recuperatio de la Terre sainte se projette contre les ennemis les plus proches de la chrétienté, faisant de toute guerre contre le Turc une guerre sainte. À partir de la deuxième moitié du XIVe siècle, la diplomatie joue un rôle crucial dans la prédication de la croisade. Dans ce contexte idéologique, à l’appel du roi de Hongrie, Sigismond de Luxembourg, les puissances chrétiennes tentent de se coaliser pour arrêter l’avancée ottomane en Europe, mais elles sont défaites à Nicopolis, en 1396. Pour la chevalerie française, la campagne était une opportunité de montrer sa vaillance, mais pour elle la croisade prend une allure de chevauchée plutôt que de guerre sainte.
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Corps professoral
- Genequand, Philippe (15)
Professeur.e.s honoraires et émérites
- Rabkin, Yacov (1)
Chargé.e.s de cours
- Buffet, Rodrigue (1)
- Lake-Giguère, Danny (2)