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Présentation de l'éditeur : "En août 1657, quatre sulpiciens venus de Paris s'installent à Ville- Marie, au Canada. Ainsi commence, il y a 350 ans, l'aventure de Saint-Sulpice de Montréal. Éducation, charité publique, direction des âmes, organisation des paroisses, missionnaires et seigneurs de l'île, mécènes culturels : les Sulpiciens, hommes d'action et de goût, oeuvrent sur tous les fronts et sont étroitement associés à l'histoire de Montréal. Mais ils opèrent dans l'humilité et la discrétion propres à leur vocation religieuse. Aussi leur histoire restait-elle à écrire. C'est maintenant chose faite grâce aux travaux des historiens laïques ici réunis. Ceux-ci ont eu librement accès à des archives qui comptent parmi les plus anciennes au Canada. L'ouvrage fort documenté et richement illustré qui en résulte n'est pas seulement une référence. Il est aussi une invitation à entreprendre un périple dans une histoire méconnue, non exempte de soubresauts. C'est que tout en vivant leur sacerdoce sous le regard de Dieu, les Sulpiciens de Montréal entendaient aussi - entendent toujours - vivre ici-bas, parmi les hommes"
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Maintenant is a French Canadian catholic paper created by the Dominican Order and published from 1962 to 1974. Its authors are proponents of Emmanuel Mounier’s personalism. According to this philosophy, the true catholic faith calls for believers to positively transform profane society following evangelical lines. Maintenant’s writers postulate that Québec’s numerous catholic institutions are an obstacle to this ideal : rather than encourage believers to reshape their environment, these institutions seek to isolate them from society in order to shield them from nefarious beliefs and temptations. This « system », la chrétienté, is relentlessly criticized and painted as the main cause behind the observed religious decline. Indeed, the monthly publication argues that these institutions are indissociable from an authoritarian stance that breeds conformism and religious ignorance. From 1965 onward, secularism in Québec dramatically reduces the Catholic Church’s institutional presence. The Liberals’ « Bill 60 », for example, makes the government the primary actor in matters of public education. In turn, the intellectuals of Maintenant gradually shift their focus from la chrétienté to secularism’s impact on religious belief and practice. Convinced that Catholicism and the rising secular mentality can coexist, they put forward ideas of pastoral, liturgical and ecclesiological reform aimed at reconciling the two. These propositions are deeply influenced by the Second Vatican Council (1962-1965) during which a majority of the clergy is won over by personalist ideals. The paper’s authors are nonetheless disappointed by the reforms emanating from the works of the Council as they are deemed unambitious and badly implemented.
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Entre 1774 et 1815, la noblesse canadienne tente de stabiliser sa position sociale au sein d’une société canadienne désormais sous tutelle britannique. Pour cela, les nobles opèrent une redéfinition culturelle et sociale de leur idée de noblesse afin de s’adapter au nouveau régime. Grâce aux relations qui s’établissent entre les nobles restés dans l’Empire britannique, ceux l’ayant quitté et les nouvelles élites qui s’établissent dans la colonie au tournant du XIXe siècle, il est possible de mieux appréhender la façon dont la noblesse réinvestit son capital symbolique. L’étude des patrimoines matériels, sociaux et intellectuels ainsi que leurs modes de transmission permettent d’examiner les modalités d’adaptation de la communauté noble. Enfin, cette noblesse à cheval entre deux empires, dont les réseaux s’étendent sur de nombreux territoires, permet de mieux percevoir les évolutions qui s’opèrent à cette époque dans les sociétés coloniales et en particulier en Amérique du Nord et au Canada. En étudiant cinq familles emblématiques de la noblesse canadienne, cette thèse tente de répondre à la problématique et aux sous-questions suivantes : comment la noblesse francophone se renouvelle-t-elle et évolue-t-elle en tant que groupe social distinct au sein des élites impériales entre 1774 et 1815 ? Qui est noble ? Être un noble canadien après la Cession dans les empires français et britanniques, qu’est-ce que ça signifie ? Quelles sont les stratégies d’adaptation de la génération de la noblesse canadienne qui vit sa vie publique et adulte entre 1774 et 1815 ? Y a-t-il une « canadianisation » de la noblesse et, si oui, comment se caractérise-t-elle ? Les nobles canadiens s’adaptent-ils au nouveau régime ? Les élites influencent de façon importante la construction de la société dans laquelle elles évoluent : au XIXe siècle la société canadienne-française telle qu’on la connaît jusqu’au milieu du XXe siècle commence à se développer ; elle a en parti été mise en place par et pour les nobles canadiens. Ma recherche a donc pour but de trouver les mécanismes de reproduction des élites coloniales. C’est-à-dire de comprendre comment, en particulier, les nobles continuent à exister sous le Régime britannique. Mon hypothèse est que les nobles réussissent à trouver une forme d’équilibre entre le besoin de renouvellement qui découle du changement de régime et leur fidélité à des traditions présentées comme séculaires. Ce sont des « caméléons sociaux » qui existent à travers trois paradoxes : un imaginaire transnational dans une réalité juridique nationale ; un désir d’éternité couplé à un besoin d’évolution constant ; une culture de la distinction affirmée à l’intérieur de frontières poreuses. La thèse cherche encore à mieux comprendre comment se vit une identité transatlantique et coloniale, se détachant progressivement, mais jamais totalement des pairs de la « vieille Europe » et à travers la formation d’une identité américaine au sein des empires. Elle démontre également l’ambiguïté qui existe entre l’identité noble coloniale, qui pousse au détachement par rapport à la métropole, et l’identité élitaire, qui, au contraire, ramène les nobles canadiens vers l’Europe et les caractéristiques de son élite. Between 1774 and 1815, Canadian nobility attempted to stabilize their social position within a Canadian society now under British reign. In that order, nobles operated a cultural and social redefinition of their idea of nobility to adapt to the new regime. Thanks to the relationships that nobles who remained in the British Empire developed with those who left it, and the new elites who settled in the colony, it is possible to better understand how Canadian nobility reinvested its symbolic capital. The study of material, social and intellectual heritages as well as transmission mode make possible to examine the modalities of adaptation of the noble community. Finally, this nobility straddling two empires, whose networks spanned many territories, allows us to better perceive the changes that took place at that time in colonial societies and, more specifically, in North America and Canada. By studying five emblematic families of the Canadian nobility, this thesis attempts to answer the following problematic and sub-questions: how the French-speaking nobility is renewing itself and evolving as a distinct social group within the imperial elites between 1774 and 1815? Who is noble? What does it mean to be a Canadian nobleman after the Conquest in both French and British Empires? What are the coping strategies of the generation of Canadian nobility who lived their public and adult life between 1774 and 1815? Is there a “Canadianization” of the nobility and, if so, how is it characterized? Are nanadian nobles adjusting to the new regime? The elites significantly influence the construction of the society in which they operate: in the 19th century French Canadian society as we know it until the middle of the 20th century began to develop; it was in part set up by, and for, Canadian nobility. My research therefore aims to find its reproduction mechanisms. That is, to understand how, in particular, nobles continued to exist under British rule. My hypothesis is that the nobility manages to find some kind of balance between the need for renewal that arises from regime change and its loyalty to traditions presented as secular. Noblemen and women are “social chameleons” that exist through three paradoxes: a transnational imaginary in a national legal reality; a desire for eternity coupled with a constant need for evolution; a culture of distinction asserted within porous borders. This thesis seeks to better understand how a transatlantic and colonial identity is experienced, separating itself gradually, but never completely from the peers of "old Europe" and through the formation of a North American identity within the empires. It also demonstrates the ambiguity that exists between the noble colonial identity, which encourages detachment from the metropolis, and the elite identity, which, on the contrary, brings the Canadian nobles back to Europe and the characteristics of its elite.
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Cette thèse s’intéresse à l’évolution du rapport à l’histoire et de la conscience historique dans la société canadienne de la première moitié du XIXe siècle et propose une analyse métahistorique de deux principaux corpus de sources : le matériel pédagogique employé dans les collèges classiques, ainsi que les ouvrages historiographiques et politiques marquants pour l’élite canadienne, des réflexions du politicien Denis-Benjamin Viger au Rapport Durham et aux écrits de William Smith, Michel Bibaud et de François-Xavier Garneau. En analysant ces sources à la lumière d’un outillage théorique issu de l’historiographie de la représentation du temps, je propose une relecture de la constitution d’une conscience historique nationale au Canada français. Je démontre que la « nationalisation » de l’histoire est un phénomène graduel qui s’est échelonné sur l’ensemble des trois premiers quarts du XIXe siècle. Si l’histoire nationale a mis du temps à s’imposer, c’est parce que la conscience historique du monde intellectuel canadien au tournant du XIXe siècle était modelée sur les principes philosophiques universalistes de l’humanisme et du christianisme. Loin d’être spécifique aux Canadiens, cette mutation de la représentation de l’histoire s’insère dans un large mouvement occidental qui a été abondamment observé et commenté par l’historiographie. Enchevêtrées dans une histoire commune avec la « disciplinarisation » de l’histoire, la catégorisation des peuples et leur projection dans le temps n’est ni une évidence ni une nécessité, mais plutôt le produit d’une évolution culturelle partagée à travers le monde atlantique.
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