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Au début du siècle, l'intégration de la bactériologie dans les pratiques de santé publique a conduit à une séparation de plus en plus marquée entre la médecine curative et la médecine préventive et a ouvert la voie à la formation d'une nouvelle spécialité, celle des hygiénistes (médecins, infirmières, dentistes, etc.) qui ont rapidement senti le besoin de se donner des moyens de formation adaptés. C'est ainsi que sont nées à partir de 1918 les écoles de santé publique, d'abord aux États-Unis puis au Canada. Le Canada n'a eu que deux écoles de santé publique, celle de Toronto (1925-1975) qui desservait les anglophones et l'École d'hygiène de l'Université de Montréal (1946-1970) pour les francophones. Ces deux écoles ont été intégrées aux facultés de médecine dans le vent des réformes du début des années 1970. Cette étude relate les premières initiatives de formation spécialisée en santé publique dans les universités francophones du Québec qui remontent à 1911, les circonstances de la création de l'École d'hygiène, la mission qu'elle s'est donnée au début et l'évolution de ses structures administratives. Elle analyse plus en détail ses principaux programmes de formation, la composition du corps professoral et de la clientèle étudiante.
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Un article de la revue HSTC Bulletin, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue HSTC Bulletin, diffusée par la plateforme Érudit.
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Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Ce mémoire porte sur la médecine des Autochtones habitant le territoire laurentien telle que vue et perçue par les jésuites venus en Nouvelle-France entre les années 1632 et 1656. Bien qu'ils aient fréquenté de près les Amérindiens, les missionnaires ont livré peu de témoignages concernant les pratiques curatives naturelles des peuples qu'ils sont venus convertir. Et lorsqu'ils l'ont fait, la majorité de leurs descriptions sont à un tel point incomplètes que le bilan des soins donnés par les Amérindiens est fort maigre. Paradoxalement, les Relations, correspondance officielle des Pères de la Compagnie de Jésus, contiennent pourtant un nombre considérable de récits se rapportant de près et de loin à la médecine et aux guérisons. Cette contradiction trouve cependant son sens lorsque l'on tient compte du contexte de l'effort missionnaire. D'une part, la formation des jésuites ne valorisait guère l'étude de la botanique et de la médecine, ces sciences demeurant alors peu développées pour cette époque. D'autres part, les pratiques curatives des guérisseurs, rivaux des missionnaires, étaient un sujet de prédilection des auteurs des Relations. Ces connaissances leur manquant, nous aurions pu aisément en faire abstraction si la médecine avait été un facteur secondaire dans les rapports entre Amérindiens et missionnaires. Ce qui ne firt pas le cas. Dans le cadre du choc microbien devant lequel la médecine amérindienne s'avérait inefficace, les Pères ont saisi l'occasion, non pas dans un dessein malveillant mais plutôt charitable, de s'attirer des ouailles en dispensant remèdes et sacrements. Tout cela, par contre, au prix d'une querelle d'ordre médico-spirituelle avec les guérisseurs autochtones et d'un discours tout à fait péjoratif des chroniqueurs des Relations à l'égard des rites curatifs de ces mêmes gens. Nous avons esquissé, dans le deuxième chapitre, les grands traits unissant la spiritualité des Autochtones et leur art de guérir. Nous avons ensuite fait l'exercice de classer les différents types de guérisseurs. Le troisième chapitre contient l'analyse des descriptions médicales des jésuites afin de reconnaître en quoi consistait l'arsenal thérapeutique des peuples amérindiens. Parce que les missionnaires ont eu beaucoup de mal à identifier les plantes médicinales et comprendre la majorité des pratiques curatives, l'inventaire, au moyen des Relations, demeure fragmentaire. L'étude d'ouvrages écrits par des auteurs pour la plupart ultérieurs aux premiers jésuites a toutefois suppléé aux silences et à l'imprécision de ces derniers en révélant des usages médicaux des plus variés.
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Professeur.e.s honoraires et émérites
- Keel, Othmar (6)