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  • Fondée, entre autres, sur l’“édit de tolérance” (Milan, 13 juin 313) rapporté par Lactance et Eusèbe, la thèse selon laquelle Constantin s’était, sur ses monnaies, émancipé du programme iconographique des tétrarques afin de propager un monothéisme d’abord solaire puis chrétien a été communément acceptée. Une comparaison qualitative des programmes monétaires des tétrarques et de leurs successeurs révèle cependant que, si Constantin innovait ici et là, il ne poursuivait en fait aucun programme monothéiste. Au même titre que ses rivaux Maximin Daïa, Maxence et Licinius dans leur rayon d’action, Constantin suivait une approche pragmatique en adaptant, dans ses programmes monétaires, les types qui pouvaient renforcer sa position de général victorieux et d’empereur face à ses rivaux. En ignorant - sciemment - les thèmes traditionnels et plus fréquents, ce sont les observateurs chrétiens, tant anciens que modernes, qui interprètent certaines monnaies bien choisies, et de plus très rares, comme de nets indices de l’attitude “pro-chrétienne” de Constantin. Les monnaies frappées pendant la période des accords de Milan, qui sont des moyens de communication de masse, soulignent combien Constantin y poursuivait en priorité absolue la paix intérieure et l’unité de l’empire grâce à la sapientia des empereurs, une politique qui n’avait rien de particulièrement pro-chrétien.

  • Recent debates on religious violence in the Roman empire have focused mainly on the change from a polytheistic to a monotheistic empire, ‘das Problem des Monotheismus’, as stated by the Egyptologist Jan Assmann. In the tradition of the Enlightenment, polytheism and traditional religious practices are depicted as tolerant, because their inclusive character allowed individuals to adhere freely to as many and whichever cults they desired. The associated belief-systems are generally considered to have been open and non-coercive. Even the very category of ‘belief’ has been called into question, since it was the adequate performance of the rites that mattered. New cults could always be adapted and reinterpreted in familiar terms. Since gods and spirits were conceived of mainly as local entities, the veneration of foreign gods and spirits in a foreign country would be nothing more than a polite act: when in Alexandria, do as the Alexandrians do. Finally, nothing prevented an individual with enough backers and financial means from founding his or her own shrine.

  • Les cultes isiaques se répandent autour du bassin méditerranéen entre le IVe s. av. et la fin du IVe s. apr. J.-C., arrivant à Rome au Ier siècle av. notre ère et y disparaissant conjointement aux cultes païens traditionnels avec ou peu après le coup porté par Théodose. Leur diffusion romaine s’étale donc sur une grande partie de l’histoire de l’Empire d’Occident, et ils vont ainsi se retrouver face à l’homme désormais considéré comme primus inter pares, grâce à l’accumulation de ses pouvoirs. L’empereur est pontifex maximus, c’est-à-dire maitre des cultes publics et du droit religieux, et il est ainsi l’agent du pouvoir qui a le potentiel religieux et législatif pour avoir un discours varié sur les autres traditions religieuses. Il semble donc inévitable que la sphère cultuelle isiaque rencontre et interagisse avec la sphère religieuse traditionnelle romaine, et que certains empereurs interfèrent, par renforcement ou au contraire par opposition, avec les cultes isiaques arrivés peu de temps avant l’avènement du pouvoir impérial. Cette thèse se propose non seulement d’étudier la dialectique entre institué romain (la force d’inertie) et instituant isiaque (la force de changements) dans la direction d’une potentielle altérité incluse (soit le dialogue évolutif du Nous par rapport à l’Autre), mais notamment par les liens publics romains et évolutifs entre l’empereur et les divinités isiaques. Nous effectuons cette recherche grâce à quatre types de sources antiques : la littérature pour le point de vue de l’élite littéraire gréco-romaine ; les inscriptions isiaques pour une définition surtout populaire de l’identité évolutive de l’instituant isiaque ; les monnaies et les oeuvres monumentales pour le point de vue public (et parfois plus personnel) impérial. Nous concentrons notre étude à partir de la dynastie sévérienne, qui laisse supposer que les cultes romano-orientaux profitent de la nouvelle configuration impériale avec des empereurs originaires d’Afrique et d’Orient, dans un phénomène d’« impérialisation » isiaque intensifié par un engagement tant impérial que populaire. En outre, nous nuancerons les conséquences sur la diffusion isiaque des troubles qui surviennent dans la deuxième moitié du IIIe siècle. Enfin, le IVe siècle, avec la christianisation de l’Empire et donc un christianisme devenant institué, ouvre sur une analyse des débats entre les défenseurs actifs du paganisme et les auteurs chrétiens, et de là, vers des interrogations sur l’intervention de la sphère isiaque dans ce face-à-face.

  • Ce mémoire porte sur la continuité des rituels divinatoires païens dans le cadre du culte chrétien en Gaule du IVe au VIe siècle. Il comporte une introduction rapportant notre problématique, notre terminologie, notre méthodologie ainsi que nos sources principales. Par la suite, le développement aborde les rites divinatoires des Sortes Sanctorum, des Sortes Sangallenses et les rites d’incubation dans le culte de Saint Martin de Tours. Pour chacun de ces cas, nous étudions leur provenance, leurs sources, leur déroulement, leur évolution et les similarités qui permettent de faire un lien avec des rituels païens déjà existants. Nous avons vérifié l’existence de cette continuité et déterminé qu’elle passait par plusieurs phénomènes, l’acculturation gauloise des rituels gréco-romains, l’importation de rites christianisés en Orient et l’assimilation des pratiques païennes locales par le culte chrétien pour répondre à une demande de divination par la population.

  • This research aims to clarify the lixae’s logistic role in the Roman armies and it evolution between the end of the Republican period and the Late Empire. Although the lixae are often associated with sutlers and camp-followers, their presence in the armies is not limited to these two roles. This research will first define the civilian context in the Roman armies in relation with the lixae. The etymology and historiography of the lixae will then be treated prior to the description and analysis of their different roles according to ancient sources. The last part of this research will focus on the changing role of lixae in the Roman armies. The hypothesis advanced in this research is that the merchant role of lixae in the armies becomes more specialized over time. Finally, all the ancient sources mentioning lixae are grouped in two catalogs in the appendix of this research.

  • Le présent mémoire se donne pour fin d'étudier, en les replaçant au sein du contexte politique de leur époque, deux textes importants de la pensée politique de Justinien : l'Ekthesis d'Agapète le diacre, et le Dialogue de science politique. Ces deux textes représentent le point de vue de deux groupes d'acceptation de Constantinople – à savoir des groupes qui peuvent participer à l’élévation ou à la destitution d’un empereur : le clergé, et l'élite des sénateurs et des hauts-fonctionnaires. À partir de ce cadre conceptuel, il s'agira, pour ce mémoire, de définir les problématiques ayant trait à la fonction et la conception du pouvoir impérial et à la forme de l'État, telles que les présentent ces deux textes. À terme, devra émerger comme cadre interprétatif l'affrontement de deux tendances: d'une part, un hellénisme politique christianisé (associé au clergé), et, d'autre part, une romanité conjuguée à une vision néoplatonicienne du monde (associée à l'élite sénatoriale et fonctionnaire). Ces deux traditions posent des questions différentes. D'un côté, celle de l'orthodoxie de l'empereur et de la nécessité, pour ce dernier, de suivre les préceptes de l'éthique chrétienne, de se montrer digne de Dieu, dont il est le serviteur; de l'autre, celle de la sauvegarde de l'héritage romain, portant notamment sur le rôle du Sénat et l’importance de la loi, de même que le lien entre empereur et philosophe.

  • En continuité avec les ouvrages récents (Veyne 1981, MacMullen 1988 et Kelly 2004) qui tentent de relativiser les effets néfastes de la corruption lors du Bas-Empire, ce travail étudie le suffragium, le processus de nomination des fonctionnaires de bureaux, afin d'évaluer comment les acteurs sociaux du IVe siècle considéraient ce phénomène. Ce système, organisé d'une telle façon que les hauts fonctionnaires devaient fournir des lettres de recommandation aux candidats postulant à des postes au sein de la fonction publique, serait devenu complètement corrompu durant le IVe siècle et les lettres de recommandation auraient commencé à être systématiquement vendues. Pourtant, les lois de Constantin, Constance et Julien ne fournissent aucune preuve tangible que le suffragium était dans tous le cas vénal à cette époque. Bien au contraire, les empereurs ajoutaient la plupart de temps des épithètes au terme suffragium pour spécifier qu'il parle du suffragium vénal. Généralement, les empereurs sont présentés comme farouchement opposés au suffragium et à toutes les tractations qui y sont attachées. Loin d'être aussi hostiles envers les « pratiques corrompues », les empereurs de la dynastie constantinienne firent preuve d'un certain pragmatisme en voyant qu'ils ne pouvaient contrôler toutes les nominations de ceux qui voulaient entrer dans la fonction publique et que ce n'était pas nécessairement à leur avantage de le faire. Les empereurs se concentrèrent plutôt sur les restrictions entourant les promotions afin de faire en sorte que les personnes qui avaient de réels pouvoirs soient celles qui avaient démontré leurs qualités tout au long de leurs années de service. Bien qu'ils n'aient pas concrètement légiféré sur les critères d'embauche des candidats, cela ne veut pas dire que n'importe qui pouvait obtenir un poste. À travers l'étude des lettres de Libanios et de Symmaque, ce travail démontre que les hauts fonctionnaires ne fournissaient pas de lettres à quiconque le demandait, puisque leur réputation pouvait être entachée par le fait d'avoir recommandé un mauvais candidat à un de leurs amis. Les hauts fonctionnaires qui recevaient les recommandations pouvaient également soumettre les candidats à des examens afin d'être certains de la qualité de l'individu. Ce système officieux de contrôle des candidats vint pallier, en partie, les déficits de la législation impériale. Conjointement, la loi et les usages permirent à l'administration de fonctionner en lui fournissant des candidats qui répondaient aux critères de l'époque.

  • La dynastie des Flaviens est souvent mal connue et appréciée en raison de sa situation chronologique, « coincée » entre la famille des descendants de César et d’Auguste et celle allant de Trajan à Marc Aurèle. Elle passe parfois pour une simple dynastie de « transition » qui aurait uniquement servi de passerelle entre deux familles considérées comme plus brillantes qui ont par ailleurs laissé un souvenir plus durable. En un peu plus d’un quart de siècle (69-96), Vespasien, Titus et Domitien ont pourtant davantage fait pour la stabilité de Rome et de l’Empire que certains de leurs prédécesseurs ou successeurs. Sorti vainqueur des troubles civils de l’année des quatre empereurs (68-69), Vespasien ramena la paix en Orient et en Italie en plus de s’attacher à stabiliser les institutions et de reconstituer les finances de l’État, passablement écornées par les dernières années du Principat de Néron (54-68) et la guerre civile elle-même. Plus que la paix et la stabilité à l’intérieur et aux frontières de l’Empire, il fit cependant en sorte de refonder les bases institutionnelles du Principat en assumant sa transformation en un régime monarchique et héréditaire. Un principe parfaitement admis puisque ses deux fils adultes, Titus et Domitien, lui succédèrent sans difficulté. Davantage peut-être que les récits laissés par les sources littéraires anciennes, les inscriptions romaines et italiennes ainsi que les monnaies émises par l’atelier de Rome sont probablement le meilleur témoignage permettant de saisir le plus précisément et le plus profondément l’idée que les Flaviens se faisaient d’eux-mêmes et du pouvoir dont ils étaient investis. Le contenu de leur titulature officielle comme leurs choix iconographiques permettent ainsi de dégager leurs différents thèmes de propagande qui laissent finalement apparaitre une vraie continuité dans leur idéologie du pouvoir et leur manière de gouverner. Vespasien a ainsi posé des fondations idéologiques et politiques que ses fils ont globalement poursuivies et respectées, ce qui renforce l’idée selon laquelle les Flaviens ont effectivement suivi un « programme » qui les distinguait de leurs prédécesseurs et de leurs successeurs. Malgré des différences parfois importantes dans leurs pratiques, les inscriptions et l’iconographie monétaire permettent ainsi de mettre en lumière le fait que Titus et Domitien ont finalement moins cherché à faire preuve d’originalité qu’à s’inscrire dans la continuité de l’œuvre de leur père afin de garantir le maintien de la paix et avec elle la prospérité et la stabilité de l’État, et avec elles la satisfaction et la tranquillité de l’ensemble de la société.

  • This dissertation is interested in the connection between romano-persian political relations and the way written sources presented the Sassanids during late antiquity. Antique tradition had indeed been quite biased towards the Orientals: Persians in particular are usually described as cruels, cowardly, effeminates, lazy, toady and treacherous. Are these topoi, noticeable from the 5th century B.C., evolving during the 4th-6th centuries A.D., when the Sassanid kingdom is causing so many problems on the eastern frontier? Using anthropological tools and up-to-date publications on alterity and ancient ethnography, this essay strives to attain a better understanding of the Romans through the study of the way they presented their neighbors.

  • En année 408 après J.-C., l’Espagne, malgré sa position péninsulaire à la fin de l’Europe, était intégrée à une culture pan-Méditerranéenne qui s’étendait du Portugal jusqu’à la Syrie. Trois décennies n’étaient pas encore passées depuis l’instauration du Christianisme comme religion de l’état romain et l’Eglise Catholique était en pleine croissance. L’année suivante, l’Espagne entra sur une voie de transformation irrémédiable alors que les païens, avec leurs langues barbares Germaniques franchirent les Pyrénées portant la guerre et la misère aux Hispano-Romains et fondant leurs royaumes là où auparavant gouvernait l’état romain. Dans le désarroi du Ve siècle, les évêques Catholiques luttèrent pour imposer leur dominance dans les communautés et dans les coeurs des pieux. À la lumière des progrès dans l’archéologie et la qualité des éditions critiques de nos sources littéraires est venu le moment d’identifier les évêques ibériques avec une attention aux conditions régionales. Ce mémoire caractérise les évêques de l’Espagne et du Portugal et démontre les épreuves auxquelles ils firent face comme intermédiaires entre indigènes et envahisseurs, comme évangélistes parmi les païens, persécuteurs des apostates et gardiens de la romanitas à la fin du monde Antique.

  • This master’s thesis aims to shed light on why many episodes of violent collective behavior occurred in the contiones during the last century of the Roman Republic (133-44 BC). To get there, we have drawn on an analytical framework specialized in the understanding of intergroup conflict and recently used by historians: social psychology. We mainly used the Social Identity Theory because it is considered the most comprehensive in explaining intergroup behavior at both the societal and crowd levels. It turns out that the appearance of violence in the contiones can be explained both by reasons related to the political, social and economic context of Roman society in the first two centuries BC and by factors specific to this type of assembly. Drawing on recent studies, our analysis began by showing that the political and economic context of Rome caused divisions between the groups that constituted it. By considering this fragmentation, we were able to recognize the presence of factors that encouraged intergroup conflicts on a macro scale. We then looked separately at the two distinctive features of contiones (an audience assembled and a speaker discoursed) to determine how they contributed to violent outbursts. Our analysis suggested that contiones were one of the few contexts in which assembled individuals categorized their peers according to their political group membership and where a speaker could influence the dynamics that developed between these groups. Given the troubled state of Roman society, the contiones provided a fertile environment for intergroup conflict.

  • This doctoral thesis in history focuses on the religious relationship between the ancient Romans and the freshwater which they lived nearby as inhabitants of a river town. This study starts from the observation that Romans are known for their technical knowledge of water and their aqueducts. However, religious beliefs associated with water have yet to be fully examined and remain scattered throughout historiography. To fill this gap, this study presents a synthesis of the aquatic cultures of the Romans from literary, archaeological, and epigraphic sources, dating mostly from the Late Republic and the High Empire (1st century BC. 3rd century)

  • Le phénomène de la romanisation étant des plus complexe, il est donc nécessaire de se concentrer sur un seul de ses aspects, mais aussi sur un espace géographique restreint : la diffusion de la citoyenneté romaine en Afrique proconsulaire. Quels sont ses mécanismes et ses processus? Quels sont les motifs pour Rome ou pour les indigènes? Finalement, quels sont les impacts de cette diffusion sur les individus ainsi que sur leur cité? Ultimement, y a-t-il eu une romanisation de l’Afrique par la diffusion de la citoyenneté romaine? Voilà les questions qui ont été posées à travers l’étude des cas de Thugga et de Lepcis Magna. Finlement, il semble que l’empereur ainsi que les notables locaux furent des moteurs importants de cette diffusion, que les motifs pouvaient être stratégiques ou culturels pour l’empereur, mais surtout fiscaux pour les notables et que le principal impact, autant sur les individus que sur la cité, fut bel et bien la transformation, voire la romanisation juridique, de l’Afrique romaine.

  • Au coeur de la crise du IIIe siècle, l’Empire subit de toutes parts les assauts de Barbares soudainement plus nombreux et plus virulents. Parmi ces peuples se trouvaient les Goths, nouvellement arrivés, qui tinrent les Romains et leurs armées en échecs pendant vingt longues années. Face aux multiples défaites, parfois catastrophiques, et aux très nombreuses villes capturées et saccagées par les envahisseurs, ce mémoire se propose d’apporter une nouvelle approche à la compréhension des échecs dont les Romains firent l’expérience, mais aussi des solutions militaires qu’ils mirent en oeuvre face aux Goths au IIIe siècle. Les défaites majeures subies durant la décennie 250 sur le bas-Danube puis dans la région de la Mer Noire semblent pouvoir s’expliquer en partie par l’absence de connaissance qu’avaient Romains des Goths. Les premières victoires romaines significatives contre les Goths sous les règnes de Gallien puis Claude II ont été rendues possibles grâce à une évolution de la stratégie romaine face à cet ennemi, privilégiant l’emploi de la cavalerie et anticipant les schémas d’attaques des envahisseurs. Les décisions politiques et militaires d’Aurélien dans la région montrent que les Romains se sont enfin adaptés à la menace en modifiant leur perception des Goths, désormais mieux connus.

  • While Caesar and his writings have been thoroughly studied for the past two centuries, it is time to make use of a new approach pioneered by Arthur M. Eckstein to study him. In his Mediterranean Anarchy, Interstate War, and the Rise of Rome Eckstein argues that Rome opportunistically conquered Italy and the Eastern Mediterranean through a series of defensive wars or “invitations”. What is novel about this approach is its use of political science paradigms, with a heavy emphasis on the concept of the realist anarchy. As such, using Eckstein’s framework and applying it to Caesar’s Bellum Gallicum this thesis shows that Caesar, contrarily to traditional historiography, did not conquer Gaul out of sheer bellicosity and personal ambition, but rather, as a result of a direct invitation from Rome’s Gallic allies to defensively interfere on their behalf in an act of bellum iustum. To do so, we will demonstrate that a state of anarchy exists in Gaul in accordance to Eckstein’s wider Mediterranean system. After which, a detailed analysis of Caesar’s De Bello Gallico will outline the specific instances in which Caesar opportunistically used this pre-existing anarchy to his advantage, before finally delving into the specificities of the “invitations” along with an analysis of Caesar’s use of aggressive diplomacy. To achieve this, we used first and foremost, Caesar’s commentaries as the primary sources, while Eckstein’s aforementioned work gave us the interpretative concepts and theoretical basis we needed; additionally, we drew on multiple supplementary primary sources and the surrounding relevant scholarship. After we demonstrated that Gaul was an anarchic system, we successfully applied Eckstein’s model, and its results clearly showed that the Gauls’ bellicosity against each other blinded them to the Roman danger, which Caesar used to systematically intervene, filling the power vacua left behind in his wake. This model is important because it provides us with an alternate explanation to the Roman conquest of Gaul, using one of history’s sister disciplines, political science. With this approach’s viability proven, it opens the door for vast other studies, in this as of yet, unexplored direction.

  • Septimius Severus reigned from 193 to 211 A.D., between the Golden Age of the Antonine dynasty and the third century crisis of the Roman Empire. He was saluted emperor by his legions of Upper Pannonia but was compelled to fight two civil wars to retain power. From this, and his African origin, it could be interpreted that the imperial rule of Severus was the genesis of the evolution from the Principate to the Dominate, expressed through his imperial ideology. This Master’s thesis examines how an emperor of African origin adhered to the iconographic traditions inaugurated under the reign of Augustus, and establishes the degree and nature of his ideological innovations. Founded on literary, epigraphic and iconographical sources, this research will demonstrate that the ideology of Severus was part of the continued evolution of the Romans’ perception of imperial power.

  • Ce travail de recherche cherche à répondre à deux questions : Quels sont les liens sociaux liant les maîtres et ingénus aux dépendants, sont-ils plus importants entre ingénus et affranchis qu’entre ingénus et esclaves? Ont-ils une influence positive sur l’affranchissement des esclaves dans la Correspondance de Cicéron ? Cette étude évolue par thème, passant des liens amicaux, matrimoniaux, sexuels aux évaluations des maîtres et des patrons sur leurs esclaves et affranchis. Avant la conclusion, quelques pages seront également dévolues aux esclaves et affranchis absents de la Correspondance pour expliquer cette absence et les situer dans le contexte de la fin de la République romaine. L’étude des liens sociaux liant les dépendants aux maîtres, patrons et ingénus, dans une approche soulignant les liens amicaux, affectifs, maritaux et sexuels plutôt que les liens sociaux purement juridiques, a permis de prouver l’existence assez fréquente de liens amicaux et affectifs entre les dépendants (esclaves et affranchis) et les maîtres, les patrons et les ingénus dans la Correspondance. L’étude de la Correspondance démontre également que ses liens amicaux et affectifs étaient plus nombreux et plus soutenus entre affranchis et ingénus qu’entre ingénus et esclave, mettant en lumière l’importance des liens d’amitié et d’affection dans le processus d’affranchissement de certains esclaves.

  • This dissertation is structured in three distinct sections: in the first one, we examine the divine figure of Liber Pater and the perception of this divinity in Roman Italy. Liber never ceases to surprise scholars, mostly because of his association with Dionysus, so it is necessary to address a simple but crucial question: who is Liber Pater? We emphasize in this section that Liber is an agrarian deity recognized within the pantheon of Rome and thus receives a public cult through the Liberalia and the triad that he forms with Ceres and Libera. The tutelage of Liber on libertas is also questioned: rather than understanding it in terms of political freedom, we must rather focus on a physical and mental freedom. In the second section, we establish a connection on the Italian territory between Liber and Dionysus-Bacchus thanks to the process of acculturation that took place with the arrival of Dionysus in Magna Graecia in the 8th and 7th century BC. We then explore, through the tutelage of Liber and Bacchus over wine as well as the repression of the Bacchanalia, the heterogeneous forms that the rituals and cults dedicated to these deities may have taken. Finally, our last section dives into the cult of Liber in Italy in the Early Empire. To do so, we use the methodological framework of lived ancient religion, which focuses on the spectrum of religious strategies that can be put in place to communicate with Liber, be it through donation, prayer, gesture, sacrifice, etc. This model of analysis gives us the opportunity to focus on the lived worship of Liber, therefore bringing us closer to the religious experience of individuals. We demonstrate, through an epigraphic corpus comprising several types of inscriptions, that numerous communication strategies were used, notably the rituals of votum, dedicatio, and consecratio through the donation of objects such as altars and statues. In groups, these strategies become more complex since the associative phenomenon produces a significant cult diversification: several Roman associations, all different from one other in their practices and composition, honored Liber and his benefits.

  • The army stationed in Gaul during the Later Empire was one of the three main armies available to the Roman Empire. Its evolution from the late IIIrd century to the early Vth century was marked by reforms applied gradually to the high command, and to the organization of troops and fortifications. These measures have interested scholars who established a model of troop deployment which enjoyed great popularity over a long period of time. The idea of strategy applied on a great scale was later included in this concept. This thesis proposes a synthesis of the latest research on the late Roman army in Gaul. The selected approach of analysis is based on a reevaluation of the sources without the bias of a preconceived defensive model. Some obsolete ideas regarding the late Roman army will also be subject to criticism.

  • The city of Seleucia on the Tigris was founded in the 4th century BCE by Seleucos I, one of Alexander’s empire’s Successors. According to the size of it’s original dwelling-blocks, it was designed from the start to be a large and important city. It flourished for some time and became an administrative center and royal residence. In 129 BCE, it was conquered by the Arsacids, a rival dynasty. Seleucia’s development continued unbroken, but the city eventually declined and disappeared around 200 CE. To explain this change, historians underlined the importance of the perceived culture of its old and new sovereigns. Ruled by the Macedonian Seleucids, the city prospered. Under the Iranian Arsacids’ hostile administration, it was ill-treated until it got abandoned. Such analyses have been based on some passages of ancient texts insisting on the Greek character of Seleucia and its inhabitants. Those also influenced the interpretation of the results of the first archaeological digs conducted on the site. This thesis comes back on the relations between the city and both its Seleucid and Arsacid kings in order to evaluate the importance of this supposed cultural rivalry in the development of Seleucia. It compares the written tradition, essential but biased by political imperatives, and the buildings, coins, seals and figurines discovered by American, German and Italian archaeologists between 1927 and 1989. Our results suggest that the city and its population were of a mixed cultural backround and that its supposed Greek character did not play much of a role in its decline. We therefore suggest that other factors explain the disappearance of Seleucia, such as the Tigris changing bed and an evolution in the geopolitical situation of the Near East around 200.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 18/07/2025 05:00 (EDT)

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