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The article situates official French policy during the crisis in the general framework of its international relations. It was somewhat surprising to see a country close to Iraq join the coalition. The first part is a reminder that France was, after the United States, the most zealous of the coalition members, and that its stated objectives did not correspond to its real aims. The second part takes stock of Franco-Iraqi relations in order to assess their state in August 1990. Business dwindled after the 1970s and stagnation set in as a result of the war against Iran and the downturn in oil prices. On the eve of the crisis, relations were at a standstill while accords to settle arrears in payments went into effect. The third part puts Franco-Iraqi relations in the context of the general reorientation of the French economy. At the time of the Gulf crisis, France was turning the page on the era of megaprojects in developing countries and integrating more thoroughly in the developed economies. The article concludes that French policy during the crisis, a short-term political event, was in accord with economic changes occurring over the intermediate term, without being their direct consequence.
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Le 6 février 1942, l'armée britannique cerne le palais royal au Caire et l'ambassadeur Lampson oblige le roi Faruq à désigner un gouvernement composé exclusivement de membres du parti Wafd. Violation brutale de l'indépendance du pays, reconnue par l'Angleterre en 1922, cette action laisse une marque profonde sur l'histoire contemporaine de l'Egypte. Il est un aspect de cette affaire qui est resté dans l'ombre, à savoir l'attitude de ceux que l'Egypte ne laisse jamais indifférents: les Français. L'occasion leur est donnée de rappeler aux Anglais le principe du respect de la souveraineté et de l'indépendance d'autrui, avec d'autant plus d'ardeur que la leçon leur a été assenée en 1941 au sujet de la Syrie et du Liban. Or, les réactions françaises surprennent: silence du côté de la France libre; incompréhension à Vichy et en France occupée. On February 6, 1942, while the British army surrounded the royal palace in Cairo, Lampson, the ambassador, compelled King Faruq to name a cabinet made up solely of Wafd Party members. The brutal violation of the country's independence, recognized by Britain in 1922, left a profound imprint on contemporary Egyptian history. One aspect of this event remains unknown, namely the reaction of the French, a party never indifferent to Egypt. It had the opportunity to remind the British of the principle of respect for the sovereignty and independence of others, all the more forcefully because it had been lectured in 1941 about the rights of Syria and Lebanon. Yet, French reactions are surprising. While Free France remained silent, Vichy and occupied France seemed uncomprehending.
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Le feuilleton de la faillite de l'État grec nous tient en haleine depuis plusieurs mois. Le défaut de paiement des États, à vrai dire, n'est pas chose nouvelle. Samir Saul nous explique pourquoi ils se sont même multipliés depuis le XIXe siècle. Pourquoi aussi aujourd'hui ils sont plus dangereux que jamais.
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Ce livre engage une enquête approfondie sur l'activité économique française en Afrique du Nord à la veille de la décolonisation. Mettant à contribution un vaste ensemble de fonds publics, de papiers privés et d'archives du monde des affaires, il participe de l'histoire des relations internationales, de l'histoire coloniale/d'outre-mer et de l'histoire des entreprises. Vérifier l'existence d'une relation entre les intérêts économiques français et l'accession à l'indépendance du Maghreb est au cœur de la démarche. Il s'agit de déterminer si l'Afrique du Nord avait cessé d'être rentable, et si les milieux d'affaires et l'Etat métropolitain s'en étaient départis pour des motifs économiques. L'enquête conduit au constat que l'économie nord-africaine demeure attractive et que les intérêts économiques français ne favorisent pas la décolonisation. Ni les milieux d'affaires ni les pouvoirs publics n'obéissent à une logique d'élagage. Les implications de cette conclusion sont de deux ordres : d'abord, le capitalisme n'est pas décolonisateur, nonobstant une tendance récente à croire le contraire ; ensuite, les mouvements nationalistes maghrébins conservent leur centralité comme vecteurs de la décolonisation
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Ce mémoire étudie les origines de l’engagement des combattants de nationalité française en faveur de la sécession du Katanga (1960-63), au moment de l’indépendance du Congo belge. Recrutés pour s’opposer à l’Armée nationale congolaise et aux Casques bleus de l’ONU qui cherchent à faire réintégrer la province par la force, ces hommes aguerris par quinze années de guerre contre-insurrectionnelle vont s’avérer être les éléments clefs du dispositif militaire katangais. Centrée sur les « conditions objectives » de l’action plutôt que sur ses « fondements psychologiques », notre étude vise à mettre en lumière les « forces profondes » au gré desquelles l’intervention des « affreux » a pris forme. Elle s’intéresse en particulier à la trajectoire de trois figures remarquables du point de vue de l'historiographie de l'engagement armé international : Roger Trinquier, Roger Faulques et Bob Denard. Inspirée de la sociologie du champ intellectuel et militant dont elle contribue à montrer la pertinence pour l’étude du fait militaire transnational, notre recherche soutient que le sens de l'engagement ne peut être saisi qu'en replaçant la trajectoire de ces hommes au sein des différents niveaux de contexte dans lesquels elle s’est réalisée. Notre mémoire montre que le recours aux « affreux » coïncide avec le recul des vieilles puissances coloniales sur la scène internationale et avec l'affirmation des nouveaux acteurs que sont les États-Unis, l'URSS et l'ONU. L'engagement de ces hommes, dépourvus de statut officiel, apparaît pour la France comme un moyen détourné de maintenir en Afrique des intérêts et une influence contraire à la dynamique des indépendances.
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La perception du Second Empire français a longtemps été sujette à controverse dans l’historiographie française. Alors que le régime a été synonyme de honte nationale pendant plusieurs décennies, l’historiographie en a tracé un portrait peu flatteur qui a tardé à évoluer. Cette interprétation négative dure jusqu’aux années 1930-1940, à partir desquelles les historiens remettent en question les idées reçues sur le régime et le perçoivent positivement. En effectuant une critique externe et interne d’ouvrages publiés par des auteurs français sur le Second Empire depuis 1870, le présent mémoire vise à identifier les facteurs qui expliquent la lente transformation de la perception du régime et de l’Empereur. La critique externe démontre que les auteurs, le contexte historique et la discipline historique ont joué un rôle dans cette perception. L’analyse interne de la politique socio-économique, intérieure et extérieure du régime, ainsi que de la personnalité de l’Empereur, démontre que d’autres facteurs, comme l’utilisation de sources et la façon d’aborder le sujet, ont eu un impact sur l’évaluation de Napoléon III et du Second Empire.
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Le mémoire historiographique qui suit a comme sujet principal l’étude de l’évolution des perceptions françaises sur l’implication américaine au Vietnam. Nous nous sommes basés sur l’historiographie de deux périodes distinctes, soit celles des années 1960-1970 et 1990-2000. L’objectif était de voir s’il y a eu une transformation du regard que portent les auteurs sur l’implication américaine et, si oui, quelles en sont les causes. Le travail est construit de façon thématique et se divise en trois chapitres. Le premier aborde le choix et l’ampleur des armes utilisées, le second se penche sur la notion du communisme et de la démocratie, et le dernier traite de la conception de l’impérialisme et du colonialisme. Pour tous les thèmes examinés, nous résumons la perception qui ressort de chacun des auteurs afin de comparer les tendances idéologiques propres aux deux périodes étudiées. Nous conclurons qu’il s’est effectivement produit une importante transformation des perceptions. Cette transformation se traduit par une approche de moins en moins critique envers l’implication américaine au Vietnam. Dans chaque chapitre, nous avons pu soulever des causes de changement propres au sujet abordé. Toutefois, une tendance générale et sous-jacente se dégage et s’avère des plus révélatrices, soit le glissement en France des valeurs politiques et morales de la gauche vers la droite, doublé d’un rapprochement idéologique avec les États-Unis.
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L’histoire des relations franco-japonaises est source de bien des surprises pour les historiens, ces deux pays n’ayant, à première vue, que peu de raisons de se rapprocher. La France du Second Empire est l’une des premières puissances à se rendre au Japon et elle démontre rapidement un vif intérêt pour le développement du Japon. Dès la signature des premiers traités en 1859, la présence française se développe pour atteindre son sommet quelques années plus tard. Malgré les changements de régime au Japon et en France, cette présence restera forte jusqu’au début des années 1880, avant de décliner. Qu’est-ce qui explique cet intérêt? Et, surtout, qu’est-ce qui explique le désintérêt de la France après les années 1880? Il n’y a que quelques auteurs qui ont tenté d’y trouver des réponses, et celles-ci sont, à notre point de vue, peu concluantes: soit la France agit pour faire grandir son prestige, soit elle agit en fonction de ses représentants. Nous tenterons dans le présent travail de cerner et, si possible, de trouver en utilisant une variété de sources françaises une autre cause plus convaincante comme explication de la position française au Japon. Serait-ce le commerce qui a motivé la France au Japon, notamment à cause de la crise du ver à soie? Serait-ce la religion, avec toute la question des persécutions des chrétiens? Ou encore, est-ce une raison plus globale liée à la colonisation de l’Indochine? Afin d’y répondre, nous avons étudié avec minutie les archives du gouvernement français ainsi que les données économiques de l’époque, afin de cerner l’importance qu’ont eue certaines raisons, telles la crise de la soie, les persécutions religieuses et la présence française en Indochine, dans les décisions du gouvernement français.
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