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In 1917, the Bolshevik party seized power in Russia, repudiated state debt, nationalized private enterprises and imposed early forms of Soviet management to the economy. France, whose economic ties with Russia had largely grown during the three previous decades, saw her huge investments in the country compromised. The French private sector, by far the most affected of all Allied powers, reacted strongly to this regime change. This memoir focuses on the subsequent actions of the private sector, and seeks to understand how they reacted to the Bolshevik’s coming to power. Did they play a role in the process of decision-making towards military intervention? Did they have any impact on the ground in Russia? How did they react to the ultimate failure of the intervention and the loss of their assets? We demonstrate that the economic factor was central in the adoption of an interventionist policy. We also examine how the French government discreetly tried to support the private sector, but mostly used it to advance its own interests in Russia. Finally, we demonstrate that the failure of the private sector to defend its interests has many common causes with the failure of the military intervention itself.
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Peu de personnes se rappellent de la présence de la France en Inde. Quelques parties de l’Inde sont restées françaises jusqu’en 1954. À cette date, l’Inde française, consistant de quatre petits établissements (Pondichéry, Yanaon, Karikal et Mahé), était en pleine décadence et éclipsée par d’autres colonies françaises, plus grandes, plus lucratives et plus importantes pour la Métropole. L’Indochine et l’Algérie ne sont que deux exemples. Toutefois, les Français n’étaient pas disposés à abandonner leurs possessions en Inde sans résistance. Le présent mémoire cherche à expliquer la valeur des possessions françaises en Inde et les raisons de la fin de la tutelle française. Le titre du mémoire indique qu’un certain changement a eu lieu dans la politique française vis-à-vis de ses possessions en Inde. L’étude commence par un résumé de la situation politique et économique de l’Inde française depuis la fin de la dernière occupation anglaise en 1814 jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. L’année 1920 est choisie comme point de départ de la période visée par le mémoire. Portant sur les années 1920, le premier chapitre examine l’hégémonie du parti Gaebelé qui a eu toutes les caractéristiques d’une dictature. Indifférentes à la vie politique de l’Inde française, les autorités métropolitaines étaient surtout attirées par le commerce que la colonie offrait dans la production de tissus et l’exportation d’arachides. Après la chute du parti Gaebelé, l’Inde française a été plongée dans une longue période d’agitation, un thème clé du deuxième chapitre sur les années 1930. Inconscientes de la réalité politique, les autorités métropolitaines ont toujours accordé la priorité au commerce. Durant les années 1940, l’Inde française n’a jamais arrêté de se rapprocher de l’Inde britannique. Ce rapprochement a aussi persisté lorsque l’Inde britannique est devenue l’Union indienne en 1947. Soudainement, les Français ont senti le besoin de réaffirmer leur position d’autorité en Inde française. Le commerce est passé au second plan au profit d’une série de réformes politiques. Toutefois, ce brusque changement de politique fut trop tardif. Le quatrième chapitre, centré surtout sur la période de 1950 à 1954 et vu à travers l’exemple d’Édouard Goubert, a souligné la méconnaissance des autorités métropolitaines des réalités qui confrontaient l’Inde française. Lorsque Goubert a cessé de servir comme porte-parole et principal allié du gouvernement français en Inde, les possessions françaises en Inde furent rattachées une par une à l’Union indienne. Rétrospectivement, les faits économiques, vitaux pour le début du mémoire, sont quasiment absents de deux derniers chapitres. Se retrouvant face à la menace de perdre leurs possessions en Inde, les Français ont compris que l’Inde française était précieuse pour des raisons autres que le commerce. Un accent particulier fut mis pour souligner ces avantages culturels et politiques. De petite taille, les possessions françaises étaient importantes pour l’ordre et la stabilité dans les autres colonies de l’Empire. Parallèlement, elles représentaient des points d’appui pour l’expansion de la culture française dans l’immense sous-continent indien.
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Les Nouvelles-Hébrides représentent un chapitre oublié du colonialisme européen. Pourtant, entre 1906 et 1980, ce petit archipel d’environ quatre-vingts îles a été gouverné conjointement par la France et la Grande-Bretagne. C’est déjà en soi une grande contradiction : deux nations historiquement opposées ont régi une colonie conjointement dans un siècle connu pour ses rivalités coloniales. Comme le titre de la thèse le suggère, la France et la Grande-Bretagne ne s’entendaient pas sur tous les aspects liés à la gouvernance du condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides. Même si l’administration conjointe de l’archipel a commencé en 1906, la thèse se concentre sur la période de 1945 à 1980. Cela ne veut pas dire que les événements d’avant 1945 peuvent être ignorés, loin de là. Dans l’introduction et dans le premier chapitre, certains faits remontant à la création du condominium jusqu’à la Seconde Guerre mondiale sont examinés pour mieux comprendre les origines de certains des événements qui jalonnent le chemin vers l’indépendance de l’archipel. Analysant essentiellement les années 1945 à 1970, le premier chapitre souligne l’impact sans précédent que la Seconde Guerre mondiale a eu sur les Nouvelles-Hébrides. Il ne laisse aucun doute qu’aux Nouvelles-Hébrides, les Français et les Britanniques devaient prendre en considération les aspirations et les besoins des peuples mélanésiens. La question foncière et l’aliénation des terres ont été utilisées comme véhicules pour l’affranchissement politique des Mélanésiens. Le lien entre l’éducation et la participation croissante des Mélanésiens dans la vie politique de la colonie est également exploré. Les deuxième et troisième chapitres se concentrent sur une période beaucoup plus restreinte que le premier chapitre (les années 1970 à 1975 pour le deuxième chapitre et les années 1975 à 1977 pour le troisième chapitre). Ces deux chapitres analysent la vie politique aux Nouvelles-Hébrides qui, dans un court laps de temps, a revêtu les caractéristiques d’une démocratie moderne : partis politiques, campagnes électorales et élections. Ils cherchent à éclaircir le rôle et la place de la France et de la Grande-Bretagne sur la scène politique émergente aux Nouvelles-Hébrides. Analysant les années 1978 et 1979, le quatrième chapitre ne laisse plus aucun doute sur le fait que les Nouvelles-Hébrides se dirigeaient vers une indépendance imminente. Il traite en grande partie des dispositions qui furent mises en place pour préparer l’indépendance. Une fois de plus, les positions de la France et de la Grande-Bretagne sont considérées. Finalement, le cinquième chapitre, qui se penche sur l’année 1980, examine les derniers jours du condominium et démontre que l’indépendance n’a pas été obtenue dans la paix, mais plutôt dans le sang. Cette thèse démontre qu’à la veille de l’indépendance des Nouvelles-Hébrides en 1980, les Britanniques avaient l’avantage sur les plans culturel, social et politique par rapport aux Français. Ils exerçaient également une plus grande influence auprès de la population mélanésienne.
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Depuis l’ouverture des archives judiciaires de la Seconde Guerre mondiale en décembre 2015, nous assistons à un renouveau dans les recherches sur la collaboration en France. L’état de la recherche sur la Milice française se compose d’études nationales du mouvement ainsi que des études départementales. Les recherches précédentes sont basées sur les grandes figures de la Milice et leurs actions de répression, ce qui délaisse les adhérents. Depuis les dossiers de justice des SOL et miliciens de la région Toulouse-Pyrénées, nous proposons une recherche prosopographique de la Milice française. Avec ces données, nous abordons plusieurs éléments comme l’histoire sociale de la Milice dans la région, les motivations pour l’adhésion, les différentes vagues de démissions et l’exode du mouvement en août 1944. L’aspect novateur de cette recherche réside dans son cadre d’analyse régional, qui comprend neuf départements. Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer que la composition du SOL et celle de la Milice diffèrent beaucoup par leur composition sociale, les motivations idéologiques derrière l’adhésion et l’usage de la répression envers les Français. Nos recherches montrent également qu’il y a des liens entre le SOL et les mouvements locaux de résistance.
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Dans les années 1880, la France s’extirpait de dix années de repentance que sa défaite à l’issu de la guerre franco-prussienne en 1871 lui avait imposée. Déterminée à afficher son retour en force aux puissances européennes, elle se relança dans la course aux colonies avec une ardeur inégalée jusqu’à la Première Guerre mondiale. Si le Second Empire ne se préoccupa que très peu de la méfiance et de l’indifférence du public à l’égard de l’empire, les intentions expansionnistes de la Troisième République dépendaient, quant à elles, de l’appui de l’électorat, rendant son soutien, voire son engouement indispensable. Outre un argumentaire économique, une « culture coloniale » s’imbriqua dans les multiples sphères culturelles consommées par les Françaises et les Français. Ce discours veillait à légitimer, promouvoir et familiariser le public aux colonies. Au travers une variété de leviers mobilisés pour mener à bien ces objectifs, l’archéologie en milieu colonial eut une place de choix dans les argumentaires. Profitant de sa maniabilité, sa polyvalence et son aspect tangible, elle agit autant en soutien aux récits légitimateurs glorifiant les empires romain et khmer déchus que comme moyen de promotion impériale. Son caractère mystérieux qui suscite, à ce jour, la curiosité du public, servit à stimuler l’intérêt, mais également le patriotisme des métropolitains. Bien que la place de l’archéologie dans ces argumentaires pro-coloniaux était connue, ce mémoire met en lumière la variété de ses usages qui servirent bien au-delà de la légitimation de la présence française en Afrique du Nord.
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Cette thèse d’histoire des relations internationales examine la politique de la France à l’égard du Proche-Orient et de la question israélo-palestinienne entre 1981 et 1984, soit durant les trois premières années de la présidence de François Mitterrand. La problématique centrale cherche à déterminer dans quelle mesure cette politique s’inscrit dans une logique de continuité ou de rupture par rapport aux orientations de ses prédécesseurs, depuis Charles de Gaulle. Cette période constitue un moment clé de la diplomatie française au Proche-Orient, bien que l’historiographie se soit davantage concentrée sur les réformes intérieures du gouvernement socialiste. À travers l’analyse d’un vaste corpus d’archives, cette recherche éclaire les décisions et dynamiques qui ont façonné la politique française face au conflit israélo-palestinien, aux États arabes, aux relations avec les superpuissances ainsi qu’aux interactions avec Israël et les Palestiniens. Les pronostics qui annonçaient un revirement significatif de la politique proche-orientale française après l’élection de François Mitterrand en mai 1981 méritent d’être nuancés. Mitterrand et le Parti socialiste cherchaient à maintenir un équilibre entre leur proximité traditionnelle avec Israël et l’héritage diplomatique gaulliste, caractérisé par de meilleurs rapports avec le monde arabe. Toutefois, cette posture s’est heurtée aux réalités géopolitiques, notamment à la guerre du Liban, aux tensions croissantes avec la Syrie et aux divergences persistantes avec les dirigeants israéliens. Paris a tenté de promouvoir une solution diplomatique à la problématique israélo-palestinienne en encourageant l’OLP à emprunter la voie politique et à rechercher une reconnaissance mutuelle avec Israël, une stratégie qui s’est néanmoins révélée inacceptable pour Washington et Tel Aviv. Si Paris avait initialement affiché une volonté d’indépendance diplomatique, elle a progressivement dû s’aligner sur la stratégie américaine, brouillant ainsi son positionnement traditionnel d’intermédiaire dans la région. Cette période révèle les limites de l’influence française au Proche-Orient. Bien que la France ait cherché à affirmer son statut de puissance indépendante, elle a dû composer avec des contraintes stratégiques qui ont restreint sa marge de manœuvre. Cette thèse met en évidence un équilibre délicat entre l’héritage gaulliste, la préservation des intérêts économiques et la volonté d’adopter une posture active dans la région, tout en ne disposant que de leviers d’action limités sur le terrain.
 
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