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Résumé : Ni une narration chronologique, ni une exploration détaillée d'un ou de quelques événements, cette thèse aborde l'ensemble de la période mandataire d'un angle particulier, celui de la réponse française au nationalisme arabe en Syrie telle que révélée dans les archives et autres sources françaises. Elle s'intéresse aux mécanismes de pensée par lesquels une pionnière de l'idée nationale s'est trouvée à combattre cette idée chez un autre peuple. Le Mandat accordé par la Société des nations a pour but déclaré d'accompagner les sociétés nouvellement libérées de l'occupation ottomane sur le chemin de la maturité politique complète et, donc, de l'indépendance. Utilisant ce cadre juridique qu'elle a elle-même mis en place de concert avec la Grande-Bretagne et d'autres vainqueurs de la Première Guerre mondiale, la France occupe la Syrie et le Liban entre 1920 et 1946 et administre jusqu'en 1943 leur vie politique, leurs finances et leur économie. Or, ne ré-pondant ni au texte ni à l'esprit du Mandat, ses agissements soulèvent des interrogations sur les vrais objectifs. Cette thèse propose une réponse en montrant que le but ultime de la France est d'assurer une position dominante pérenne au Levant, militairement, culturellement et politiquement, et qu'elle conçoit le Mandat comme une mainmise coloniale, adoucie, peut-être, mais aucunement différente dans son essence des autres conquêtes coloniales entreprises dès le XIXe siècle. Un obstacle majeur se dresse toutefois contre l'ambition française : le nationalisme des Syriens. La thèse fait état des méthodes utilisées pour mettre au pas le mouvement nationaliste. La France qualifie la Syrie d'agglomération de communautés, une antithèse du concept de nation. Elle entame son Mandat par une division du pays en plusieurs petits États, une division qu'elle finit par abandonner en 1936 au prix de luttes politiques et de révoltes sanglantes, sans toutefois renoncer à sa perception irrémédiablement communautariste de la population syrienne. En plus de la division politique, les manipulations de l'économie, des finances et des classes sociales font partie de l'arsenal exploré dans la thèse, de même que les méthodes militaires et policières ininterrompues tout au long du Mandat, quoique avec une intensité variable. La thèse attribue l'échec, que l'on constate inévitable, de la France à réaliser aucune de ses ambitions à des idées préconçues sur la région, au refus de prendre en compte les réalités et à une intransigeance condescendante dans les relations avec les Syriens.
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Pendant la Première Guerre mondiale, les puissances occidentales étaient obligées d’utiliser toutes leurs ressources afin de vaincre. Dans les colonies allemandes, les troupes coloniales, la Schutztruppe, la plupart étant des Africains noirs, avaient la responsabilité de défendre les colonies contre tout envahisseur. Pour sa part, la France craignait, depuis la fin de la guerre franco-allemande, l’écart démographique vis-à-vis de l’Allemagne. Elle a finalement pris la décision de renforcer ses troupes par des soldats africains, les Tirailleurs sénégalais étant les plus nombreux. Ce mémoire vise à analyser et à comparer le recrutement et le déploiement dans les deux cas, particulièrement l’idéologie qui soutenait ce recrutement, les relations entre Africains et Européens pendant la guerre, la contribution des Africains à l’effort de guerre, ainsi que les conséquences de la visibilité accrue des Africains dans la société européenne. En général, nous pouvons remarquer d’importantes ressemblances entre les deux cas, en particulier le fait que l’utilisation de troupes coloniales a eu pour fonction de justifier leurs politiques coloniales et de condamner celles de leur adversaire.
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At the dawn of 1930s, Alsace shares a troubled past with France and Germany. While the region came again under French rule after the First World War in 1919, Paris has difficulty integrating Alsace in the Republic, because it does not understand that forty years of German control upset the region's life at the political, cultural, religious and linguistic levels. France does not perceive the sense of identity of the population and its will to preserve its values. The Alsatian separatism of the 1920s and the repression of the movement by the French authorities damage the relations between Paris and Strasbourg. Along with the tension of the 1930s, Adolf Hitler's arrival to power in 1933 in Germany radically modified the situation. The thesis examines how the French-speaking Alsatian press perceived the rise of Nazism in Germany from 1933 to 1939. Did Alsace question its allegiance to France, a country that demonstrated signs of weaknesses, and did not clearly understand Alsace? Or did it prefer a strong and stable Germany? By consulting newspapers of various political and religious orientations, such as Les dernières nouvelles de Strasbourg, Le nouvelliste d'Alsace, Le Lorrain et L'éclair de l'Est, the thesis analyzes the opinion of the Alsatian press on the German events in the 1930s. The French-speaking press was not in favour returning to the Reich. Nevertheless, the allegiance to France was not as clear as the historiography leads us to believe on this matter. Until March 1938, the French-speaking Alsatian press did not claim particular status, even if it was dissatisfied with the options available, as much on the side of France as on the side of Germany. The region's point of view changed regularly. While Hitler caught everyone's attention in 1933, the unstable political situation in France as well as the choices of the Popular Front are the target for the French-speaking Alsatian press from 1936. It was only when the war seemed inevitable that it lined up behind the French Republic.
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Cette thèse porte sur l’évolution des relations des « nationalités historiques » espagnoles avec l’Union européenne dans les années 1992-2008. L’analyse se concentre sur la genèse d’une paradiplomatie nationaliste européenne dont l’objectif est la reconnaissance de l’identité nationale de ces communautés au sein de l’Union européenne. Après avoir obtenu une certaine reconnaissance nationale et un statut privilégié en Espagne, les élites de ces « nations sans État » ont remarqué que le processus de construction de l’Union européenne a des conséquences négatives sur leur autonomie et, dans ce contexte, ces élites nationalistes sont obligées à concevoir une vraie politique européenne pour protéger leurs intérêts nationaux en Espagne et dans l’Union européenne. À partir de l’étude des rapports établis entre les « nationalités historiques » espagnoles avec l’Union européenne, nous démontrons que l’involution autonomique (en Espagne) et le manque d’empathie de l’Union européenne envers ces communautés nationales sont les principales causes de la genèse de leur politique européenne. Loin d’être simplement associée à une forme de régionalisme ou de néo-régionalisme, cette politique étrangère (« action extérieure ») de ces entités envers l’Union européenne fait partie d’un processus de construction nationale et pourrait être définie comme une paradiplomatie nationaliste. La présente thèse, basée sur une analyse de la politique européenne des « nationalités historiques » entre 1992 et 2008, soutient que les limites du dessein institutionnel de l’Union européenne représentent la principale raison d’être de l’évolution de la paradiplomatie nationaliste vers une protodiplomatie apparemment incohérente. Dans une telle situation, l’inaptitude institutionnelle de l’Union européenne à accommoder les demandes nationalistes serait une cause majeure de l’échec des initiatives nationalistes autonomistes et, en même temps, une cause de l’émergence d’un nouveau courant nationaliste au sein des élites des « nations sans État » occidentales, dont le but est la construction d’un propre État national à l’intérieur de l’Union européenne.
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Colonial banking in French North Africa - 1 - Banque de l'Algérie et de la Tunisie (1851–1963)
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This thesis studies the opposition of the Italian Communist Party (ICP) and the French Communist Party (FCP) to the Atlantic bloc, from the beginning of the Cold War until the entry of the Federal Republic of Germany (FRG) into NATO. The approach chosen is to integrate the 'national' and 'international' spheres, in order to avoid framing the analysis solely in terms of Cold War opposition. The comprehension of the oppositional strategies of two parties to the Atlantic bloc is very important, as the PCF and the PCI were the two largest communist parties in Western Europe at the time, and favorable to the French and Italian constitutions after World War II. Considering the interaction between national issues and international pressures, the dissertation draws a portrait of the evolution of the CPF/CPI in their opposition to the Atlantic bloc, highlighting similarities and differences. The thesis relies on several primary sources, such as official documents of the two parties and Italian, French, Russian and American diplomatic and ministerial documents, to explain the evolution of the two parties. While the starting conditions, with the exclusion from the national governments of both parties and the increased pressure from the US and the Soviet Union were similar, the long-term development of strategies was different. In general, the PCF was more "dogmatic", in relation to the Atlantic bloc. Consequently, the tendency of the French communists was to focus more on the international situation than on national issues, with a reversal of this tendency only in the mid-1950s, during the campaign against the EDC. For their part, the Italian communists were able, from the start and notwithstanding international pressures, to develop a more balanced opposition taking into account national issues and the international situation. As a result, the PCI's strategy was more effective, as it repeatedly challenged the Italian government on its Atlantic choice.
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This thesis is part of the contemporary history of French-speaking West Africa. Its anchor point is the theme of the CFA franc (Franc of the French community of Africa for West Africa, and Franc of the French cooperation of Africa for Central Africa) and the economic and social development project since 1960. The research is based on a multidisciplinary approach. It analyses the trade and economic policy issues that are constantly being debated at international level. The research focuses on the role of money in international relations: the case of the CFA franc between France and its former colonies in sub-Saharan Africa. For a country, independence means, above all, political, economic and social sovereignty. The CFA franc is a highly topical issue, and one that fascinates many people. In the 21st century, the CFA franc remains the only colonial currency still used by fourteen countries, twelve of which are former French colonies. These are Benin, Burkina Faso, Central African Republic, Chad, Côte d'Ivoire, Congo, Gabon, Mali, Niger, Senegal and Togo. Equatorial Guinea (Spanish-speaking) and Guinea-Bissau (Portuguese-speaking) joined these French-speaking countries in 1984 and 1997 respectively. Faced with the development challenges of today's world, the countries that use the CFA franc are among the bottom of the class. Apart from the high rate of impoverishment, the populations of these countries are subject to the scourges of insecurity (in the Sahel and the Gulf of Guinea, for example) and emigration. Our approach has enabled us to gain a better understanding of how this currency works and its impact on the daily lives of its users.
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During the 1930s, France was hit by a political, economic, and diplomatic crisis which revealed many divisions in society. French journalists, seeking a solution to the national crisis, showed a particular interest towards their neighbor across the Rhine after the nomination of Hitler as Chancellor of Germany on January 30th, 1933. Hitler took advantage of France’s weakness and divisions to question but also oppose and act against the clauses of the Treaty of Versailles until the outbreak of World War II on September 1st, 1939. The objective of this research is to analyze how the French national press reacted to German revisionism from 1933 to 1939. In this context, the press’ perception of Hitler’s actions and how its opinions changed (or not) over time reveals the ways in which French newspapers interpreted events in Germany that affected France itself. By consulting editorials and opinion articles from five daily newspapers of different political orientations, namely L’Action française, L’Humanité, Le Figaro, Le Petit Parisien and Le Temps, this memoire analyse the opinion of the French national press on the revision of the Treaty of Versailles. This study contributes to the historiography of the interwar period and France’s reaction to German aggression in two ways. First, it shows that the press was not blind to Hitler’s revisionist plan. It also demonstrates that the French press remained divided concerning the actions of Nazi Germany until 1939. The protection of the Treaty of Versailles’ clauses and its system, which maintained the balance of power in Europe, polarised the French press and created a weakened national feeling until the outbreak of World War II. German revisionism fuelled the disagreements in the daily newspapers studied from 1933 to 1939.
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Ce mémoire part du constat que l’histoire et, a fortiori, la mémoire ont été largement sollicitées par le discours officiel français au moment et au lendemain de la réunification allemande. La fin définitive de l’après-guerre et le retour à la souveraineté diplomatique de l’Allemagne suscitent en France des questions qui inquiètent – en raison notamment du souvenir de l’histoire – et raniment la volonté d’encadrer la puissance allemande dans la communauté européenne. Pour comprendre le rôle que la mémoire a pu tenir dans la diplomatie française, l’étude tente d’analyser l’usage que les responsables français ont fait du passé en tant qu’instrument de la politique étrangère et le poids qu’il a représenté dans la vision française de l’unification allemande. Ce mémoire démontre que l’entendement du passé se conforme, sous toutes ses expressions, à la politique européenne de la France. Il atteste également que la France se saisit de ce moment charnière pour structurer un espace européen qui fait écho aux principes universalistes issus de la Révolution française, lesquels doivent être désormais portés par le binôme franco-allemand. L’invention de la tradition et l’usage métaphorique du passé répondent d’une préoccupation politique de réconciliation franco-allemande et accompagnent la mise en place d’un patriotisme historique sur lequel pourront s’établir les identités civique et juridique européennes. La mémoire officielle, qui est entièrement orientée vers la promotion et la justification de l’avenir communautaire, dénature certaines données historiques de manière à exorciser le présent d’un passé encombrant. Les limites de la mémoire officielle se trouvent donc dans cette représentation d’un passé aseptisé; un passé n’étant pas une finalité, mais un moyen déférant à l’intérêt national.
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This thesis examines French resistants and ex-resistants’ ties with the Empire, during and after the Second World War. It therefore explores a broader timeframe and geographic area than what previous historiography about French Resistance has offered up until now. In analyzing French Resistance newspapers and constitutional projects from 1940 through 1944, the thesis reveals that while the principles of the Third Republic were repudiated by French society at the time, one particular element remained: the idea of the civilizing mission. Then, through the study of numerous personal testimonies covering the years between the Liberation and the end of the Algerian War, the research offers a profound and nuanced insight on ex-resistants views of the Empire and their point of view on their country's colonial system. After 1944, the power dynamic shifted to the resistants: they were no longer dominated by a violent German state, they were now the ones enforcing domination to the colonies. The testimonies reveal the internal conflict French ex-resistants were dealing with when faced with the problems of decolonization. It also shows how the principles, for which they risked their lives during the war, were modified or reshaped to fit with their views on how to deal with the colonies’ wishes for emancipation. In examining how the war against fascism and the Vichy regime impacted personal attitudes towards the Empire and the exercise of domination, the study offers a new perspective on the French Resistance and French Imperial history from 1940 to 1962, one that accounts for political and economic imperatives as well as for the importance of the different interpretations of the Republic's core principles for these individuals. The individuals were selected because of the importance of their political, social or military commitments through the period. By focusing on the relationships between these successive commitments, the analysis enlarges the scope through which the French Resistance must be understood.
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Ernest Mercier est l’un des patrons les plus influents de l'entre-deux-guerres en France. Ses différentes activités industrielles l'ont conduit à siéger sur de vastes pans de l’économie française, notamment du secteur énergétique. La thèse retrace la carrière pétrolière d'un homme qui a joué un rôle central pour le développement d'une industrie devenue stratégique, mais qui est embryonnaire lorsqu'il rejoint ce secteur après la Première Guerre mondiale. Mercier assiste et assure la création d'une industrie pétrolière nationale. Les obstacles se font légion contre les ambitions pétrolières de la France. Elle se présente bien tard sur un marché étroitement contrôlé par de puissants trusts. La recherche et l'exploitation pétrolière demandent d'importantes ressources, et aucune société française n'a les moyens d'une politique indépendante. Certaines banques se lancent alors dans les affaires de pétrole en s'alliant aux grands trusts internationaux. C'est le cas de Paribas; la gestion de ses avoirs roumains représente la première expérience de Mercier dans ce secteur. L'État s'intéresse aussi au pétrole, il devient un acteur incontournable. Le gouvernement français n'a pourtant pas les moyens de ses ambitions dans le domaine pétrolier. La politique nationale mise en place durant l'entre-deux-guerres doit faire appel à l'épargne privée française. La création d'une compagnie nationale, la Compagnie française des pétroles, en 1924 regroupe ainsi les différentes banques et sociétés intéressées au pétrole. Mercier est personnellement choisi par le président Raymond Poincaré pour mener à bien cette mission. Cette carrière s'articule donc autour d'un fragile équilibre entre milieux privés et gouvernement. Mercier devient rapidement l'intermédiaire incontournable qui régit ces relations. La thèse s'appuie sur les archives bancaires et industrielles, mais aussi sur celles du gouvernement français et de ses différents ministères. Cette analyse de la carrière d'Ernest Mercier permet de retracer les origines du secteur pétrolier français et l'action déterminante d'un homme. Elle expose les mécanismes d'influence d'une puissante banque d'affaires et les conflits d'intérêts qu'engendre l'exploitation pétrolière.
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L’immigration maronite à Montréal date de la fin du XIXe siècle, mais c’est dans les années 1970 et 1990, à la suite des guerres au Liban, qu’il y a eu les plus grandes vagues. De rite syriaque antiochien, mais d’obédience catholique romaine, les immigrants maronites n’avaient pas d’église paroissiale propre. Les autorités diocésaines montréalaises avaient rassemblé les catholiques orientaux dans une même église dont le service était assuré par l’ordre melkite du Saint-Sauveur. En 1969, le père de l’ordre maronite mariamite Élias Najjar fonde avec des Égyptiens maronites la première paroisse. Cette étude se penche sur le processus qui a mené à la naissance de cette paroisse, son évolution à travers le temps et la vie de ses paroissiens. L’approche est narrative et descriptive, elle s’inscrit dans le cadre de l’histoire sociale et religieuse. Les résultats de l’analyse mettent en lumière une église nationale et un nouveau modèle de paroisse diasporique, différent du modèle classique, recelant des diversités infranationale, internationale et interconfessionnelle.
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En ex-URSS, mais également dans d’autres régions du monde, on assiste depuis la fin de la guerre froide à un phénomène de « démodernisation », caractérisé par une régression généralisée et le retour à des modes d’existence primitifs, ou tout au moins plus anciens. Si la compétition Est-Ouest et les Trente Glorieuses ont favorisé modernisation et mesures progressistes, la primauté de l’ordre néolibéral au-delà de toute alternative entraîne une offensive contre les acquis sociaux et une contestation du droit de certaines nations à se moderniser, mettant en relief l’aspect réversible de la modernité.
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