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«La représentation qui imprègne encore la mémoire collective des Québécois voulant que l'histoire du Québec d'avant la Révolution tranquille se soit déroulée en mode survivance sous le signe du conservatisme clérical est tenace. Le Québec accuserait ainsi un retard sur les autres sociétés industrielles depuis le XIXe siècle, ce qui expliquerait l'infériorité et l'impuissance des francophones jusqu'à leur réveil brutal en 1960. Cette construction de l'histoire du Canada français est portée par des sociologues, historiens et intellectuels dans les années 1950 et 1960. En se montrant réfractaire depuis longtemps au progrès et à la modernité, le Canada français serait un bon exemple de folk society. La gouvernance de l'Union nationale sous Maurice Duplessis serait l'incarnation de ce conservatisme politique et social. Dans les années 1970 et 1980, cette représentation du passé a été remis en question par de nombreux historiens qui réfute l'image d'un Québec francophone monolithique baignant dans le conservatisme clérical. Cet éclairage est loin de faire l'unanimité chez les historiens. L'insistance à dévaluer sans ménagement l'histoire du Québec affecte la psychologie collective des francophones alors que les sociétés avoisinantes portent fièrement leur passé. Comme l'histoire est l'un des fondements de l'identité collective, la propension à discréditer son passé se traduit par un manque de fierté et d'assurance collective.»-- Fourni par l'éditeur.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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La société québécoise a été transformée grâce à la mise en oeuvre de politiques inspirées de valeurs sociales-démocrates, lesquelles se sont affirmées bien en deçà de la Révolution tranquille. Parmi les organisations mises sur pied, il y a le Conseil des métiers et du travail de Montréal (CMTM), l'ancêtre du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain. Fondé en 1897, il est rapidement devenu le plus important forum débattant des enjeux politiques de la société civile au Québec. Les nombreux syndicats qui lui sont affiliés discutent certes des questions du travail, mais également d'un vaste éventail de sujets allant de la démocratie politique avec le droit de vote des femmes et l'abolition du cens électoral, à la démocratisation de l'éducation, à la nationalisation des entreprises de services publics et à la mise en place d'un filet de sécurité sociale. -- Résumé de l'éditeur.
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Notre étude porte sur une période plus longue que les travaux de recherche dont on peut disposer sur les salaires réels au Québec. En effet, nous examinons l’évolution des salaires depuis la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à 2018 en distinguant deux périodes : 1940-1977 et 1978-2018. La première est marquée par une augmentation substantielle de la rémunération moyenne des salariés alors que la deuxième voit leurs salaires nominaux croitre à peu près au même rythme que les prix à la consommation. La comparaison entre ces deux périodes permet de mettre en relief les facteurs qui sont à l’origine d’une évolution aussi différenciée.
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L’objectif de ce texte est de montrer l’importance de l’acquisition, de la conservation et du classement des documents d’archives pour cerner notre histoire et éviter que le récit historique devienne une construction mythique sans fondement véritable. Les bibliothécaires et les archivistes sont en quelque sorte les gardiens de la mémoire d’une société. Il appartient aux historiens de consulter ces documents pour comprendre et interpréter le passé. Malheureusement, ce n’est pas ce cheminement qui s’est imposé dans la représentation de l’histoire du Québec contemporain qui domine encore notre mémoire collective, selon laquelle le Québec francophone d’avant 1960 est une société monolithique et ultraconservatrice, qui serait entrée de plain-pied dans la modernité à l’occasion de la Révolution tranquille. Cette vision du passé, portée par des intellectuels impatients d’en finir avec le régime de Maurice Duplessis et influencée par une lecture de l’histoire du Québec mise de l’avant par plusieurs sociologues, repose sur une recherche historique très sommaire. Elle est remise en question à partir des années 1970 par des historiens intéressés à l’histoire du Québec récent, dont la formation et la méthodologie les portent à accorder une importance primordiale à la consultation de fonds d’archives. Leurs travaux apportent un nouvel éclairage sur l’histoire du Québec depuis la Confédération. Loin d’être une société figée où règne l’unanimité sociale, il apparaît que le pouvoir clérical est contrebalancé par d’autres forces venant des milieux politiques et syndicaux. Il en ressort l’image d’une société, sans doute distincte, mais aussi diversifiée. C’est ce que l’auteur montre à partir de travaux qu’il a réalisés depuis plus de quarante ans portant sur divers aspects de l’histoire du Québec. La représentation misérabiliste du passé sous le signe de la Grande Noirceur et de l’impuissance est un mythe qui affecte la psychologie collective des Québécois et Québécoises, les porte à rejeter une large portion de leur passé et contribue à ternir leur sens d’identité.
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Un article de la revue Cap-aux-Diamants, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Labour / Le Travail, diffusée par la plateforme Érudit.
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Notre article évalue la croissance des salaires réels des travailleurs au Canada du début du 20 e siècle jusqu’à 2013, en considérant à la fois les salaires des travailleurs syndiqués et non syndiqués. Cette évolution est mise en relation avec la hausse de la productivité du travail afin de vérifier la théorie de l’économiste Robert Solow voulant que la croissance des salaires réels progresse au même rythme que la productivité du travail. Nous relevons l’évolution des salaires en trois temps selon les modes dominants de régulation des relations de travail : 1900-1939, 1940-1979 et 1980-2013. La première phase, celle du libéralisme, est marquée par la négociation individuelle des conditions de travail et l’amorce de la syndicalisation. La deuxième se situe dans la mouvance keynésienne et est caractérisée par le militantisme syndical et l’aide de l’État. La troisième, qui s’inscrit dans l’affirmation du néolibéralisme, voit le recul du syndicalisme et de l’appui apporté par les gouvernements. De notre analyse, il ressort que trois importants facteurs influencent la détermination des salaires : 1-la croissance économique ; 2-l’action de l’État ; et 3- le militantisme syndical. Notre recherche montre que les salaires réels moyens des travailleurs au Canada n’ont guère augmenté au-delà de l’inflation depuis les trois dernières décennies malgré un accroissement de la productivité du travail. Ce quasi-gel du pouvoir d’achat des travailleurs est notamment attribuable à des transformations du marché du travail, à l’érosion du rapport de force des salariés dans les entreprises et aux valeurs néolibérales qui s’imposent auprès des gouvernements. En revanche, les années antérieures se présentent sous un tout autre jour puisque les salariés profitent de la croissance économique et de la hausse de la productivité du travail. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, leur pouvoir d’achat fait plus que doubler, en même temps qu’ils peuvent bénéficier d’une réduction de leurs heures de travail et de nombreux autres avantages sociaux. Cet avancement est le résultat de la forte croissance économique, de la hausse du taux de syndicalisation et de politiques gouvernementales keynésiennes axées sur la stimulation de la consommation. De 1901 à 1940, les salariés profitèrent également du développement industriel, même si les rapports qui déterminent l’embauche et les conditions de travail sont surtout de nature individuelle basés sur les lois du marché. Au cours de cette période, l’action de l’État demeure marginale, mais des syndicats réussissent à imposer la négociation collective. , This article assesses the growth in real wages of workers in Canada from the beginning of the 20 th century to 2013, considering the wages of both unionized and non-unionized workers. This growth is compared with the increase in labour productivity, testing Robert Solow’s economic theory suggesting that real wages increase at the same rate as labour productivity. The wage growth is examined during three time periods based on the dominant modes of industrial relations regulation: 1900-1939, 1940-1979 and 1980-2013. The first phase, that of liberalism, was ruled by linked to free labour market and the beginnings of unionization, The second in an area of Keynesian ideas, is characterized by union activism and help of the state. The third, in the assertion of neoliberalism, saw the decline of trade unionism and the support provided by governments. Our analysis brought out three important factors influencing wage determination: 1- economic growth; 2- state action; and 3- union activism. Our research shows that the average real wages of workers in Canada have hardly increased beyond inflation over the last three decades despite an increase in labour productivity. This quasi-freeze in the purchasing power can be related to changes in the erosion of the balance of the balance between labour and management and the neoliberal values prevailing in governments. On the other hand, the years prior 1980’s evolved in a completely different light, with employees benefitting from economic growth and increased labour productivity. Following the Second World War, the purchasing power of employees more than doubled while they also enjoyed a decrease in their working hours and numerous social benefits. This progress was the result of strong economic growth, a higher rate of unionization and Keynesian government policies focused on stimulating consumption. As for the period from 1901 to 1940, employees also benefitted from industrial development, even though the relations that determined hiring and working conditions were mainly based on free market rules. During this period, state action remained marginal, but some unions were successful in imposing collective bargaining. , Nuestro artículo evalúa los salarios reales de los trabajadores en Canadá desde el inicio de siglo XX hasta 2013, considerando a la vez los salarios de los trabajadores sindicalizados y no-sindicalizados. Esta evolución es puesta en relación con el alza de la productividad del trabajo con miras a verificar la teoría del economista Robert Solow en el sentido que el crecimiento de los salarios reales progresa al mismo ritmo que la productividad del trabajo. Rebelaremos la evolución de los salarios en tres tiempos según los modos dominantes de regulación de las relaciones de trabajo 1900-1939, 1940-1979 y 1980-2013. La primera fase, la del liberalismo, está marcada por la negociación individual de las condiciones de trabajo; la segunda, en el contexto keynesiano, está influenciada por el militantismo sindical y conduce al advenimiento del Estado-Providencia; mientras que la tercera fase, calificada de neoliberal, conlleva un retroceso de estos dos factores. El análisis hace resaltar tres elementos importantes que han influenciado la determinación de los salarios: 1- el crecimiento económico; 2- la acción del Estado; y 3- el militantismo sindical. Nuestro estudio muestra que los salarios reales promedio de los trabajadores en Canadá no han, en ningún momento, aumentado más allá de la inflación desde las tres últimas décadas a pesar de un cierto crecimiento de la productividad del trabajo. Este casi-congelamiento del poder de compra de los trabajadores es atribuible, específicamente, a las transformaciones del mercado de trabajo, a la erosión de la correlación de fuerza de los asalariados en las empresas y a los valores neoliberales que se imponen en el seno de los gobiernos. En cambio, los años anteriores se presentaron bajo un horizonte muy diferente puesto que los salarios aprovecharon del crecimiento económico y del alza de la productividad del trabajo. Después la Segunda Guerra Mundial el poder de compra de los trabajadores se mejoró más que el doble al mismo tiempo que pudieron beneficiar de una reducción de las horas de trabajo y de muchas otras ventajas sociales. Este avance fue el resultado del fuerte crecimiento económico, del alza de la tasa de sindicalización y de las políticas gubernamentales keynesianas basadas en la estimulación del consumo lo que condujo a la instauración del Estado-Providencia. De 1901 a 1940, los asalariados beneficiaron igualmente del desarrollo industrial, aunque las relaciones que determinaron la contratación y las condiciones de trabajo fueron sobre todo e naturaleza individual basadas en las leyes del mercado de trabajo. A lo largo de este periodo, la acción del Estado se mantuvo marginal pero los sindicatos comenzaron a imponer la negociación colectiva.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Mens, diffusée par la plateforme Érudit.
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La Loi relative à l’extension juridique des conventions collectives de travail est adoptée par le gouvernement du Québec en 1934 pour protéger les travailleurs frappés par la crise économique et favoriser leur syndicalisation. Fruit de revendications des syndicats catholiques, elle porte un modèle particulier de relations de travail qui ne s’imposera pas ailleurs en Amérique du Nord. La loi, qui mise sur la collaboration patronale-syndicale, permet au gouvernement d’étendre par décret à toutes les entreprises d’un secteur industriel, dans un territoire déterminé, les termes d’’une convention collective conclue par un syndicat. Sa philosophie est issue de la doctrine sociale de l’Église catholique avec comme but ultime la formation de corporation professionnelle, cellule de base de la société corporatiste.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.