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Ce livre est une nouvelle édition de la première synthèse sur le syndicalisme québécois que Jacques Rouillard faisait paraître au Boréal en 1989. Ce nouveau texte, entièrement refondu, a été augmenté non seulement pour relater les événements qui se sont déroulés de 1985 à 2003, mais également pour tenir compte, aux diverses époques, des fruits de la négociation collective et de l'avancement de la recherche historique dans ce domaine." (cf. quatrième de couverture). [SDM].
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«La représentation qui imprègne encore la mémoire collective des Québécois voulant que l'histoire du Québec d'avant la Révolution tranquille se soit déroulée en mode survivance sous le signe du conservatisme clérical est tenace. Le Québec accuserait ainsi un retard sur les autres sociétés industrielles depuis le XIXe siècle, ce qui expliquerait l'infériorité et l'impuissance des francophones jusqu'à leur réveil brutal en 1960. Cette construction de l'histoire du Canada français est portée par des sociologues, historiens et intellectuels dans les années 1950 et 1960. En se montrant réfractaire depuis longtemps au progrès et à la modernité, le Canada français serait un bon exemple de folk society. La gouvernance de l'Union nationale sous Maurice Duplessis serait l'incarnation de ce conservatisme politique et social. Dans les années 1970 et 1980, cette représentation du passé a été remis en question par de nombreux historiens qui réfute l'image d'un Québec francophone monolithique baignant dans le conservatisme clérical. Cet éclairage est loin de faire l'unanimité chez les historiens. L'insistance à dévaluer sans ménagement l'histoire du Québec affecte la psychologie collective des francophones alors que les sociétés avoisinantes portent fièrement leur passé. Comme l'histoire est l'un des fondements de l'identité collective, la propension à discréditer son passé se traduit par un manque de fierté et d'assurance collective.»-- Fourni par l'éditeur.
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La société québécoise a été transformée grâce à la mise en oeuvre de politiques inspirées de valeurs sociales-démocrates, lesquelles se sont affirmées bien en deçà de la Révolution tranquille. Parmi les organisations mises sur pied, il y a le Conseil des métiers et du travail de Montréal (CMTM), l'ancêtre du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain. Fondé en 1897, il est rapidement devenu le plus important forum débattant des enjeux politiques de la société civile au Québec. Les nombreux syndicats qui lui sont affiliés discutent certes des questions du travail, mais également d'un vaste éventail de sujets allant de la démocratie politique avec le droit de vote des femmes et l'abolition du cens électoral, à la démocratisation de l'éducation, à la nationalisation des entreprises de services publics et à la mise en place d'un filet de sécurité sociale. -- Résumé de l'éditeur.
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Au Canada et au Québec, la fête légale du Travail est célébrée le premier lundi de septembre. Pourquoi cette fête a-t-elle lieu à cette date ? Rien ne vient marquer ce jour consacré au travail et aucune organisation ne la commémore ou n’en explique le sens. Sa signification originelle est tombée dans l’oubli. Cette journée a pourtant déjà donné lieu à un imposant défilé des travailleurs à Montréal pendant plus de cinquante ans (1886-1952). Organisée par les syndicats internationaux, la marche a réuni, dans un ordre presque militaire, des milliers de travailleurs syndiqués dans les rues avec bannières, drapeaux, plusieurs fanfares et chars allégoriques. En occupant collectivement un espace publique, les syndiqués voulaient manifester de manière symbolique la dignité de leur travail, la force du syndicalisme et leur identité comme classe sociale. C’est dans ce sens également que la manifestation était comprise par les éditorialistes, les hommes politiques et les autorités religieuses. Ce défilé annuel très bien structuré est le plus imposant de l’histoire du Québec en termes de participation au cortège, à tout le moins jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Après avoir connu une grande popularité, la participation des syndiqués s’effrite après la guerre, la célébration étant victime de changements dans la composition du membership syndical et touchée aussi par l’avènement de la société de consommation.
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The aim of this paper is to identify and explain the main differences in the structures and strategies of the national union movements in Australia and Canada during the 20th century. Parallel historical narratives reveal that the differences between the two union movements ebbed and waned. They were most similar to each other in the 19th century and after the 1960s, while there was more convincing evidence of divergence in the intermediate period. Following Ross Martin, the explanation offered for these trends emphasises the relationships between unions, political parties and the state. The earlier growth of mass unionism and the political strategies adopted in Australia after their defeats in the 1890s produced more sympathetic state policies (specifically compulsory arbitration from around the turn of the century), which allowed Australian unions to prosper in ways which Canadian unions did not begin to enjoy until the 1940s. At the same time, differences in the types of state policies in the two countries subsequently affected both the structure of unions, Canadian unions being more fragmented at national level than their Australian counterparts, and the strategies they employed, Canadian unions relying more on decentralized collective bargaining compared to the more centralized arbitration approach of Australian unions.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Notre étude porte sur une période plus longue que les travaux de recherche dont on peut disposer sur les salaires réels au Québec. En effet, nous examinons l’évolution des salaires depuis la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à 2018 en distinguant deux périodes : 1940-1977 et 1978-2018. La première est marquée par une augmentation substantielle de la rémunération moyenne des salariés alors que la deuxième voit leurs salaires nominaux croitre à peu près au même rythme que les prix à la consommation. La comparaison entre ces deux périodes permet de mettre en relief les facteurs qui sont à l’origine d’une évolution aussi différenciée.
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Un article de la revue Cap-aux-Diamants, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue Bulletin d'histoire politique, diffusée par la plateforme Érudit.
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L’objectif de ce texte est de montrer l’importance de l’acquisition, de la conservation et du classement des documents d’archives pour cerner notre histoire et éviter que le récit historique devienne une construction mythique sans fondement véritable. Les bibliothécaires et les archivistes sont en quelque sorte les gardiens de la mémoire d’une société. Il appartient aux historiens de consulter ces documents pour comprendre et interpréter le passé. Malheureusement, ce n’est pas ce cheminement qui s’est imposé dans la représentation de l’histoire du Québec contemporain qui domine encore notre mémoire collective, selon laquelle le Québec francophone d’avant 1960 est une société monolithique et ultraconservatrice, qui serait entrée de plain-pied dans la modernité à l’occasion de la Révolution tranquille. Cette vision du passé, portée par des intellectuels impatients d’en finir avec le régime de Maurice Duplessis et influencée par une lecture de l’histoire du Québec mise de l’avant par plusieurs sociologues, repose sur une recherche historique très sommaire. Elle est remise en question à partir des années 1970 par des historiens intéressés à l’histoire du Québec récent, dont la formation et la méthodologie les portent à accorder une importance primordiale à la consultation de fonds d’archives. Leurs travaux apportent un nouvel éclairage sur l’histoire du Québec depuis la Confédération. Loin d’être une société figée où règne l’unanimité sociale, il apparaît que le pouvoir clérical est contrebalancé par d’autres forces venant des milieux politiques et syndicaux. Il en ressort l’image d’une société, sans doute distincte, mais aussi diversifiée. C’est ce que l’auteur montre à partir de travaux qu’il a réalisés depuis plus de quarante ans portant sur divers aspects de l’histoire du Québec. La représentation misérabiliste du passé sous le signe de la Grande Noirceur et de l’impuissance est un mythe qui affecte la psychologie collective des Québécois et Québécoises, les porte à rejeter une large portion de leur passé et contribue à ternir leur sens d’identité.
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Un article de la revue Labour/Le Travailleur, diffusée par la plateforme Érudit.