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Résultats 9 ressources
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À partir des années 1840, la création des municipalités chargées de l’aménagement du territoire et de la voirie dans le Bas-Canada a ouvert un espace politique permettant aux habitants d’exprimer leurs préoccupations quotidiennes et locales. L’étude du colonialisme municipal offre un cadre d’analyse qui permet de recentrer notre compréhension des rapports historiques entre Québécois et Autochtones dans la seconde moitié du 19e siècle. À la fois espace politique et lieu de construction identitaire, la municipalité a permis aux habitants désirant s’approprier les ressources et les terres de leurs voisins autochtones de déguiser leur convoitise sous le voile du bien public et de l’intérêt national. Ce faisant, ils ont construit et véhiculé des représentations stéréotypées des Autochtones comme des individus « sauvages », nomades, antimoderne, et par nature inadaptés à la vie « civilisée » des villes et des villages de la province.
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In tandem with the colonization of Saguenay and the North Shore, the health of Indigenous populations deteriorated during the second half of the nineteenth century. Faced with the devastation caused by a proliferation of epidemics, the Department of Indian Affairs extended its vaccination program against smallpox to the Innu. Department officials considered this an affordable, humanitarian measure. At the same time, medical practitioners on the ground saw the initiative as a means of subsidizing healthcare for the broader population. Drawing on hygienic principles concerned with the prevention of disease, in the 1870s, many of these professionals argued the overcrowded dwellings on reserves, the irresponsible nature of the Indigenous Peoples, and their nomadic tendencies rendered them dangerous threats to public health. With the support of local elected officials and the Indian agent, the State was encouraged to open an ‘Indian Hospital’ in Pointe-Bleue (1876-1894). The institution was designed to help Indigenous Peoples, often perceived as negligent, manage their own health. Yet, the presence of Innu nurses, who provided care to members of their own community, reveals a more complicated set of relations at play and allows us to question to what extent the hospital was just another colonial tool to control Indigenous bodies.
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Dans les années 1970, la question de l’accès aux soins de santé mentale en français pour la minorité francophone émerge dans l’espace ontarien, notamment grâce aux pressions de l’ACFO et au rapport Dubois sur les services de santé en français. Dès lors, la question des soins de santé mentale pour la jeunesse constitue un aspect crucial de la bataille pour l’accès à des soins de santé en français. Symbole par excellence du sujet minoritaire, le jeune Franco-Ontarien s’impose comme catalyseur du discours de la classe politique, des groupes d’intérêts et des parents qui écrivent au ministre provincial de la Santé pour revendiquer des services de santé mentale en français et pour réclamer la mise en place d’une politique-cadre en matière de santé.
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Les gains en matière de soins de santé mentale en français arrivent au compte-goutte entre 1968 et 1986. L'État ontarien agit avec prudence dans ce dossier. Malgré les pressions des individus et de l'Association canadienne-française de l'Ontario, la mise en place de soins de santé mentale en français s'est butée à de nombreux obstacles tels que la pénurie de personnel parlant français, les difficultés à attirer ce personnel et à les inciter à demeurer notamment dans le Nord, les carences du système d'éducation à former des francophones, les hésitations du gouvernement ontarien, mais aussi l'hostilité au fait français.