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Ce mémoire s'intéresse aux 202 individus qui ont été actionnaires de la Compagnie des Cent-Associés au cours des 35 années d'existence de l'entreprise. En étudiant la dynamique sociale qui s'opère à l'intérieur de ce groupe bien défini, nous cherchons à appréhender un peu plus la société française d'Ancien Régime. Dans un premier temps, nous établissons le contexte difficile dans lequel ces gens ont évolué en soulignant les éléments de la macro et de la microconjoncture qui ont pu les affecter, tant sur les plans économiques, politiques que sociaux. Dans le second chapitre, nous présentons tout d'abord les sources et la méthode qui nous ont permis, par la suite, d'établir le profil social des associés à travers une répartition sociale et chronologique qui tenait compte de leur appartenance à un ordre et à un corps, de même que de leurs lieux de résidence, de leurs propriétés foncières, de leur participation dans la Compagnie et, enfin, de leur expérience coloniale. Dans le dernier chapitre, nous nous attardons plus à la dynamique sociale en examinant d'autres liens de solidarités, tels les liens familiaux et les liens d'affaires, et en analysant des sous-groupes particuliers tels que les sept fondateurs, les 22 directeurs et les 12 acquéreurs de lettres de noblesse de la Compagnie. Il ressort donc de cette étude que les membres de la Compagnie des Cent-Associés sont surtout des Français du nord et de l'ouest qui se situent socialement à la frontière entre la noblesse et le tiers état et qui appartiennent majoritairement au monde du négoce, de l'office et de la finance. La dynamique sociale de ce milieu se manifeste, avec plus d'évidence, à travers les solidarités de corps et de lieux et, plus discrètement, à travers les solidarités de lignages, de fidélités et d'ordres. Ainsi, la composition sociale de l'entreprise et la dynamique qui l'accompagne font que la Compagnie des Cent-Associés s'inscrit bien dans la mouvance de la montée bourgeoise, en France, au XVIIe siècle.
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Ce mémoire étudie les récits des voyageurs français en Italie au XVIIIe siècle. L'Italie est, à cette époque, la destination privilégiée de l'élite française. Ainsi, le voyage en Italie est l'expression et la traduction d'une culture d'élite. Il imprime sa marque en littérature avec une floraison des récits de voyage. Ces récits reflètent les idées et la sensibilité de l'époque. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, les idées reçues se substituent aux observations personnelles. Vers la fin du siècle, les voyageurs découvrent la variété des États de la péninsule italienne et s'interrogent sur les causes de cette diversité. De plus, ils méditent sur la régénération du royaume de Louis XVI et sur les réformes suggérées par les Lumières, susceptibles d'éviter une révolution sanglante. Un de ces récits de voyage, les Lettres sur l'Italie, écrit par Charles Dupaty et paru en 1785, est bien représentatif du changement qui s'opère dans la vision des voyageurs de la fin du XVIIIe siècle. Il est intéressant d'étudier ce récit de voyage, d'une part, dans le cadre d'une histoire sociale, histoire du regard et de la perception de l'Italie et, d'autre part, dans celui d'une histoire de la communication des idées et de la diffusion des Lumières. Ainsi, le regard de ce voyageur des Lumières révèle bien des choses sur la société européenne de la fin du XVIIIe siècle.
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Ce mémoire concerne la relation établie entre les Oblats de Marie Immaculée et les Innus-Montagnais de Sept-Îles et de Mingan au XIXe siècle. Nous avons adopté une méthode de recherche ethnohistorique. Cette méthode nous a permis d'examiner le rapport créé entre les Oblats et les Innus-Montagnais, à travers des sources écrites par les Oblats au XIXe siècle, et à l'aide d'études dans le domaine. Alors que le gouvernement canadien instaure une mise en tutelle des Amérindiens pour les protéger et éviter leur dépérissement en raison des épidémies et famines fréquentes, les Oblats arrivent sur la Côte-Nord pour encadrer et "civiliser" les Innus-Montagnais. Outre l'instruction religieuse, ils tentent de défendre les droits de leurs catéchumènes, notamment en ce qui concerne les rivières à saumons. Nous avons posé comme hypothèse que le rôle des Oblats reposait sur une stratégie de protection paternaliste. Il s'agissait d'une solution aux problèmes socio-économiques des Innus-Montagnais mais contenant une part de désir civilisateur. Les Innus-Montagnais des missions de Sept-Îles et de Mingan s'approprièrent les pratiques du catholicisme (sacrements et prières) sans trop de résistance et semblent même apprécier les missionnaires. Par contre, ils conservèrent certaines pratiques de leurs croyances traditionnelles. L'histoire de la relation établie entre les Oblats et les Innus-Montagnais démontre bien que, malgré les erreurs commises et les répercussions négatives, cette relation fut à l'origine une solution protectionniste visant à "aider" (selon la mentalité de l'époque) une nation qui semblait destinée à s'évanouir dans la nature.
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Cette étude en histoire des sciences relate la fondation et la révolution de la période scientifique la plus active (1955-1973) de l'Observatoire géophysique jésuite du Collège Jean-de-Brébeuf de Montréal. Fondé en 1952 par le Père Maurice Bulst, c'est seulement avec l'arrivée du Père Ernesto Gherzi en 1955 que l'Observatoire entreprend à pleine vapeur sa vocation scientifique. Très rapidement, avec l'achat judicieux d'instruments scientifiques de haute qualité, l'observatoire jésuite devient la première station sismologique au Québec et l'une des meilleures au Canada. Dès 1957, avec la parution du Bulletin de géophysique, Gherzi assure au Collège Jean-de-Brébeuf une place au sein de la communauté scientifique internationale via un vaste programme d'échange de publications impliquant près de 300 institutions dans 40 pays différents. Historiquement parlant, la période en question est particulièrement riche : l'Observatoire de Brébeuf participe consécutivement à deux colossaux programmes internationaux en géophysique (l'Année géophysique internationale (AGI, 1957-58) et les Années internationales du soleil calme (IQSY, 1964-65)), et est souvent cité en exemple lors du projet très controversé de création d'une université jésuite à Montréal, l'Université Sainte-Marie. Privilégiant la météorologie, surtout l'électricité atmosphérique, Gherzi, à Brébeuf, est l'un des seuls au Canada à enregistrer continuellement la radiation solaire, le gradient de potentiel de l'atmosphère et la densité de courant air-sol. De toute évidence, sans l'importante contribution d'Ernesto Gherzi, l'Observatoire géophysique du Collège Jean-de-Brébeuf n'aurait jamais eu le rayonnement national et international qui lui revient maintenant. Entreprise unique dans l'histoire des communautés religieuses catholiques du Québec, il est tout à fait raisonnable de croire que cet honneur ne pouvait revenir à personne d'autre qu'aux Jésuites.
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Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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En cette année internationale de la Paix (1986) et un peu plus de 40 ans après les bombardements atomiques au Japon, il nous est apparu pertinent de porter une réflexion sur les événements qui ont donné origine au problème actuel de l'armement atomique, pour mieux en saisir ses véritables racines et répercussions. C'est le 6 août l945 que l'avènement de l'ère nucléaire est confirmé par le largage de la bombe atomique américaine sur Hiroshima. Quatre ans plus tard, soit le 23 septembre 1949 est annoncée la réussite d'une explosion expérimentale du même type par l'URSS. Désormais, le monopole américain est brisé, les règles de la diplomatie internationale bouleversées et la réalité d'une guerre nucléaire rendue possible. Dans la période couverte par ces dates, on assiste à un véritable chambardement des "patterns" diplomatiques en grande partie causé par l'émergence de ce nouveau type d'arme. Bien que des historiens se soient déjà attardés à retracer ce développement au plan politique, nous avons très peu de connaissances quant à la perception même de l'opinion publique américaine face à cette question. Par exemple, au lendemain d'Hiroshima, le peuple américain y voit-il un déterminant d'une domination mondiale de l'Amérique ou une raison de sauvegarder la paix face à cette monstrueuse arme destructrice ? La masse est-elle déchirée par un débat résultant de perceptions différentes ? La communauté scientifique prend t-elle position et s'implique t-elle dans le débat ? L'étude vise donc à retracer révolution de cette opinion publique prise au sens large du terme (i.e. politiciens, militaires, scientifiques, religieux et la masse des gens) au cours de ces années critiques (1945-1950) telle qu'elle émerge d'un des quotidiens les plus influents de l'époque, le New York Times. Une analyse systématique de ce journal fut réalisée (représentant un peu plus de 1,500 articles) et duquel on a tiré l'essence de notre recherche. Ce dépouillement fut accompagné de l'étude d'autres compagnons de la presse écrite américaine, tels Foreign Affairs, Time Magazine, American Historical Review et plusieurs autres sources primaires et secondaires. Il en est ressorti que l'opinion publique américaine, passive, peu informée et aveuglée par la politique gouvernementale du secret, a indirectement sanctionné la politique de guerre froide de Washington en approuvant l'ensemble de ses actions et décisions. Elle ne fut donc pas tellement divisée sur la question. Les scientifiques l'ont été quant à eux, tout en s'immisçant pour la première fois dans l'appareil politique américain et se faisant les modérateurs du gouvernement et les défenseurs du contrôle atomique. Quant aux religieux, ils seront aussi le reflet d'une division face à un événement dont ils n'étaient pas préparés et qui les a surpassés. Finalement, le New York Times se sera révélé être quelque peu une courroie de transmission des idées de Washington en approuvant la majeure partie de ses politiques. Après un bref espoir de 1945 à 47, où l'on tente de s'entendre et d'établir un contrôle atomique, le monde versera dans la hausse de la tension internationale entre 1947 et 50 et l'échec des négociations sur l'énergie atomique à l'ONU sera chose faite; un problème qui est toujours présent quarante ans après et dont on cherche encore vainement aujourd'hui la solution.
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Professeur.e.s honoraires et émérites
- Angers, Denise (1)
- Lusignan, Serge (3)