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Depuis l’ouverture des archives judiciaires de la Seconde Guerre mondiale en décembre 2015, nous assistons à un renouveau dans les recherches sur la collaboration en France. L’état de la recherche sur la Milice française se compose d’études nationales du mouvement ainsi que des études départementales. Les recherches précédentes sont basées sur les grandes figures de la Milice et leurs actions de répression, ce qui délaisse les adhérents. Depuis les dossiers de justice des SOL et miliciens de la région Toulouse-Pyrénées, nous proposons une recherche prosopographique de la Milice française. Avec ces données, nous abordons plusieurs éléments comme l’histoire sociale de la Milice dans la région, les motivations pour l’adhésion, les différentes vagues de démissions et l’exode du mouvement en août 1944. L’aspect novateur de cette recherche réside dans son cadre d’analyse régional, qui comprend neuf départements. Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer que la composition du SOL et celle de la Milice diffèrent beaucoup par leur composition sociale, les motivations idéologiques derrière l’adhésion et l’usage de la répression envers les Français. Nos recherches montrent également qu’il y a des liens entre le SOL et les mouvements locaux de résistance.
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La collaboration française active au service de l’Allemagne, aussi désignée sous l’expression de collaborationnisme, se déploie sous plusieurs formes entre 1940 et 1944. Ce mémoire se penche sur la branche armée de cette collaboration, soit plus précisément sur la Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme (LVF). La LVF fut l’organe armé des partis politiques pro-allemands parisiens qui resta en activité entre juillet 1941 et août 1944. Combattant sous l’uniforme de la Wehrmacht, ces hommes volontaires représentaient sur le front de l’Est l’avant-garde d’une France rénovée. Cependant, ce retournement de veste se devait d’être expliqué à une population française fragilisée par la défaite de 1940 et hostile à l’occupant. C’est donc que la LVF aurait justifié son engagement auprès de l’Allemagne et tenté de dynamiser l’enrôlement de volontaires au travers d’une réécriture de l’histoire et d’une exaltation du soldat volontaire. Initialement, en 1941, la participation à l’invasion allemande en Russie centra le discours sur les hommes se portant volontaires, le renouvellement du pays et l’idée d’une revanche napoléonienne. Vers 1942, la volonté d’intégrer la France dans l’Europe d’Hitler engendra l’avènement d’un récit proposant une histoire franco-allemande qui retournait l’étiquette de l’ennemi héréditaire vers l’Angleterre. Les bouleversements de 1943-1944 ont forcé la propagande à présenter la défense du continent comme une continuation historique et que les légionnaires, forts de leurs exploits militaires et de leur foi, représentaient toujours l’âme nouvelle de la patrie. Pourtant, l’adaptation du discours propagandiste aux évènements extérieurs ne porta pas les résultats espérés et la LVF resta une organisation peu populaire souffrant d’un manque d’effectif. Soutenu par des documents de propagande, une abondance de sources politiques et d’articles de presse, ce mémoire vient cerner deux aspects uniques et pourtant centraux du discours public de la LVF. En se penchant sur des notions telles que l’utilisation de l’histoire et la redéfinition du rôle masculin pendant l’occupation, ce mémoire vient décortiquer plus en profondeur un univers propagandiste riche et intriguant qui mérite davantage d’attention.
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Il exista, dans la Province du Canada (1841-1867), une culture collégienne francophone dotée d’un organe de presse et d’un système délibératif autorégulé. C’est ce que démontre une lecture serrée et longitudinale de L’Abeille que produit, entre 1848 et 1862, la Société typographique du Petit Séminaire de Québec. Par un examen matériel et intellectuel de la sociabilité étudiante, ce mémoire contribue au champ historiographique qu’est celui de l’histoire des élèves et investit un terrain où convergent l’histoire de l’Église canadienne-française, l’histoire de la presse, l’histoire de l’éducation et l’épistémologie de l’histoire. La présente étude explore, dans un Canada libéral en construction, la mise en langage spécifique au cœur du mécanisme fondamental de la formation d’une sous-culture cohérente. Les collégiens de l’entreprise de presse de Québec importèrent dans leur maison d’enseignement un savoir-faire réservé aux typographes professionnels et établirent des canaux de communication entre les élèves de différents collèges du Canada français. En donnant une existence écrite à la chanson et à une surprenante série d’épisodes de sociabilité étudiante, L’Abeille dota les collégiens de leur propre définition du politique. L’hebdomadaire coordonna les espaces où les élèves pouvaient s’exprimer les uns devant les autres sur des questions les concernant — des espaces séparés de la sphère où des adultes faisaient l’expérience de leur publicité canadienne-française. L’espace public résultant de cette articulation hébergea l’élaboration de deux épistémologies estudiantines de l’histoire dont la mécanique et la fine chronologie n’avaient pas encore été exposées. En la première se joue en partie l’essor d’une écriture collégienne de l’histoire du Canada. En la seconde se découvre une attitude résolue devant l’impossibilité de réconcilier le collège et le monde.
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Face aux visées assimilationnistes qui alimentent l’Acte d’Union de 1840, les élites canadiennes-françaises entament la définition culturelle d’une identité nationale dans le but de justifier l’existence du Canada français en tant que nation distincte. Cet effort se traduit notamment par un foisonnement littéraire, fortement teinté de nationalisme. Or, certaines des œuvres les plus populaires du XIXe siècle sont d’origine anglophone : notons Évangéline - A Tale of Acadie, Antoinette de Mirecourt or Secret Marrying and Secret Sorrowing et Le Chien d’Or – A Legend of Quebec. L’objectif de ce mémoire est de comprendre la place qu’a pu occuper la traduction littéraire de l’anglais vers le français dans ce contexte de définition nationale. Ceci sera réalisé grâce à deux approches. La première envisage le rapport du traducteur aux œuvres en analysant les transformations et l’adaptation accomplies au sein du texte. Cette approche est conduite à travers l’étude des traductions de Pamphile LeMay. La seconde approche considère le rapport entre le lectorat et la traduction, étudié à travers les œuvres traduites de l’autrice canadienne-anglaise Rosanna Leprohon. L’étude permet de déterminer que la traduction mène à une appropriation des textes au sein du corpus littéraire national canadien-français et que le travail du traducteur est perçu comme une activité créatrice au service du nationalisme francophone.
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Depuis la publication du livre « The Grand Strategy of the Roman Empire : from the first century A.D. to the third » d’Edward Luttwak, les recherches sur l’armée et les frontières romaines se sont exponentiellement développées. Le schéma que nous propose Luttwak avance l’idée que les Romains, dans une logique cohérente et rationnel, ont formulé et mis en pratique sur l’ensemble du territoire impérial une Grande Stratégie militaire de défense territoriale face aux ennemis extérieurs. Ces théories suscitèrent de vives réactions, en partie négatives. Les révisions les plus radicales stipulent qu’en raison de leurs connaissances géographiques limitées, de leur mentalité face au territoire et à l’expansion impériale, de l’absence de réelles menaces extérieures ainsi que selon le déploiement et l’organisation des troupes aux périphéries de l’Empire, les Romains n’ont en aucun cas eu le désir rationnel d’établir un dispositif de défense frontalière. Ce mémoire va donc tenter de dresser une synthèse de ces différents points en utilisant la Haute Mésopotamie – territoire et théâtre d’opération significatif au Proche-Orient entre l’Empire romain et l’Empire parthe/sassanide – en tant qu’étude de cas afin de vérifier si les évidences sur le terrain peuvent corroborer ces théories affirmant que les Romains, du IIe au IVe siècle EC, ont bel et bien formulé et appliqué une politique de défense frontalière sur l’ensemble de son territoire.
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Ce mémoire a pour objet de comprendre le rapport à la paix qu’entretient l’Église catholique au Canada français à une époque, l’entre-deux-guerres, où partout ailleurs en Occident émerge un engouement pour la paix et le pacifisme. Le Canada français demeure curieusement étranger à cet élan : peu d’engagements pacifistes y sont observables avant 1945. Pour comprendre cet apparent désintérêt, nous postulons que le discours de paix de l’Église catholique y a fait concurrence au pacifisme. Pour comprendre ce message chrétien de paix, nous avons étudié la presse écrite de trois ordres réguliers implantés au Québec et en Ontario : l’École sociale populaire et les Semaines sociales du Canada des Jésuites ; la Revue dominicaine des Dominicains ; et la Revue de l’Université d’Ottawa des Oblats de Marie-Immaculée. Fortement inspirés par les méthodes de la philosophie thomiste et de la sociologie leplaysienne, les auteurs étudiés postulent la primauté du spirituel sur le matériel. Il s’ensuit que la réforme des mœurs prime sur celle des structures, et que les clercs doivent préparer les consciences en amont pour que la paix soit implantée en aval par les laïcs. Selon cette logique, la paix internationale ne peut être que l’aboutissement de la paix sociale, qui elle-même doit résulter du projet de rechristianisation de la société par l’Église. Ce rapport à la paix amène les auteurs étudiés à adopter trois postures contrastées vis-à-vis des initiatives pacifistes qui tentent de s’implanter au Québec durant l’entre-deux-guerres : l’indifférence, car la guerre n’est qu’un symptôme de maux plus profonds ; la méfiance, car le pacifisme est trop à gauche, trop antifasciste et pas assez anticommuniste ; l’engagement, car, au-delà de leurs réticences, les catholiques voient dans ce mouvement un signe des temps auquel ils doivent s’accorder, et tentent de le coopter afin d’y faire triompher les valeurs de l’Église.
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En cette année internationale de la Paix (1986) et un peu plus de 40 ans après les bombardements atomiques au Japon, il nous est apparu pertinent de porter une réflexion sur les événements qui ont donné origine au problème actuel de l'armement atomique, pour mieux en saisir ses véritables racines et répercussions. C'est le 6 août l945 que l'avènement de l'ère nucléaire est confirmé par le largage de la bombe atomique américaine sur Hiroshima. Quatre ans plus tard, soit le 23 septembre 1949 est annoncée la réussite d'une explosion expérimentale du même type par l'URSS. Désormais, le monopole américain est brisé, les règles de la diplomatie internationale bouleversées et la réalité d'une guerre nucléaire rendue possible. Dans la période couverte par ces dates, on assiste à un véritable chambardement des "patterns" diplomatiques en grande partie causé par l'émergence de ce nouveau type d'arme. Bien que des historiens se soient déjà attardés à retracer ce développement au plan politique, nous avons très peu de connaissances quant à la perception même de l'opinion publique américaine face à cette question. Par exemple, au lendemain d'Hiroshima, le peuple américain y voit-il un déterminant d'une domination mondiale de l'Amérique ou une raison de sauvegarder la paix face à cette monstrueuse arme destructrice ? La masse est-elle déchirée par un débat résultant de perceptions différentes ? La communauté scientifique prend t-elle position et s'implique t-elle dans le débat ? L'étude vise donc à retracer révolution de cette opinion publique prise au sens large du terme (i.e. politiciens, militaires, scientifiques, religieux et la masse des gens) au cours de ces années critiques (1945-1950) telle qu'elle émerge d'un des quotidiens les plus influents de l'époque, le New York Times. Une analyse systématique de ce journal fut réalisée (représentant un peu plus de 1,500 articles) et duquel on a tiré l'essence de notre recherche. Ce dépouillement fut accompagné de l'étude d'autres compagnons de la presse écrite américaine, tels Foreign Affairs, Time Magazine, American Historical Review et plusieurs autres sources primaires et secondaires. Il en est ressorti que l'opinion publique américaine, passive, peu informée et aveuglée par la politique gouvernementale du secret, a indirectement sanctionné la politique de guerre froide de Washington en approuvant l'ensemble de ses actions et décisions. Elle ne fut donc pas tellement divisée sur la question. Les scientifiques l'ont été quant à eux, tout en s'immisçant pour la première fois dans l'appareil politique américain et se faisant les modérateurs du gouvernement et les défenseurs du contrôle atomique. Quant aux religieux, ils seront aussi le reflet d'une division face à un événement dont ils n'étaient pas préparés et qui les a surpassés. Finalement, le New York Times se sera révélé être quelque peu une courroie de transmission des idées de Washington en approuvant la majeure partie de ses politiques. Après un bref espoir de 1945 à 47, où l'on tente de s'entendre et d'établir un contrôle atomique, le monde versera dans la hausse de la tension internationale entre 1947 et 50 et l'échec des négociations sur l'énergie atomique à l'ONU sera chose faite; un problème qui est toujours présent quarante ans après et dont on cherche encore vainement aujourd'hui la solution.
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Ce mémoire examine la mobilisation de la Fédération canado-arabe, et par extension la construction et le positionnement identitaire d’un groupe d’immigrants arabes Canada lors d’une période charnière du conflit israélo-arabe entre 1969 et 1979. Pour mener cette recherche, nous avons constitué un corpus de sources à partir de fonds d'archives de la Fédération canado-arabe, notamment son bulletin informatif L’Aube-arabe/Arab Dawn, ainsi que de journaux canadiens francophones de l'époque. Les événements organisés par les associations membres de la fédération sont fréquemment commentés dans ces journaux. Le corpus comprend 80 articles, principalement extraits des publications suivantes : Le Devoir, La Presse, et Le Soleil. Cette recherche s'inscrit au croisement de plusieurs courants historiographiques, à savoir ceux du conflit israélo-arabe, de l'immigration au Québec et de l'orientalisme. Sa principale contribution réside dans l'adoption de perspectives interdisciplinaires, telles que la notion de pluralité d'identités. L'étude met en lumière l'évolution de l'histoire des immigrants arabes engagés et explore comment leur construction identitaire se développe dans le contexte particulier du Canada et du Québec durant l'après-guerre. Elle aborde également des questions plus larges, telles que le rôle des immigrants arabes dans la sphère politique et sociale et leur processus d'intégration. Les observations de cette étude conduisent à la conclusion que la pluralité d'identités des immigrants arabes est fortement influencée par la cause palestinienne, qui devient un vecteur central de leur cohésion communautaire au Canada. Le sentiment d'appartenance ne se base plus sur la langue, la région d'origine ou la religion, mais plutôt sur le récit d'une histoire militante. L'analyse porte sur la manière dont les membres de la Fédération canado-arabe naviguent au sein de cette identité dans un espace de négociations et de conflits. Cette recherche offre un aperçu sur un groupe minoritaire et sur leur identité qui nous permet de les placer dans la trame historique du Canada.
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Ce mémoire examine les relations complexes et mutuellement influentes entre l'Empire achéménide et les civilisations occidentales, en particulier la Grèce et l'Anatolie, dans les domaines de la politique, de l'économie, de la culture, de la religion, de l'art et de l'architecture. À travers une analyse détaillée des sources publiées et des preuves archéologiques, la recherche remet en question les interprétations biaisées occidentales, en soulignant le rôle significatif des échanges culturels dans la formation des dynamiques entre ces civilisations. En mettant l'accent sur les sources iraniennes et en offrant une nouvelle perspective, cette étude réévalue l'influence achéménide sur l'art et l'architecture occidentaux, démontrant que l'empire n'était pas seulement une puissance militaire mais aussi un moteur d'interactions culturelles dynamiques. Il examine également comment l'art et l'architecture des Achéménides ont été influencés par d'autres civilisations et dans quels domaines ces influences se sont manifestées. Cette étude souligne la nécessité d'une approche plus équilibrée, intégrant les perspectives perses pour parvenir à une compréhension plus approfondie et nuancée de ces interactions historiques et de leur impact durable.
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Un article de la revue Études d'histoire religieuse, diffusée par la plateforme Érudit.
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Lucien Campeau, Monumenta Novae Franciae. V : La bonne nouvelle reçue (1641-1643). VI : Recherche de la paix (1644-1646). VII : Le Témoignage du sang (1647-1650). Rome-Montréal, IHSI-Bellarmin, 1990, 1992 et 1994, 862 p., 805 p. et 887 p. 95 $ le volume Guy Laflèche, Les saints martyrs canadiens. I : (avec la coll. de F.-M. Gagnon), Histoire du mythe. II : Le martyre d’Isaac Jogues par Jérôme Lalemant. III : Le martyre de Jean de Brébeuf selon Paul Ragueneau. Montréal, Singulier, 1988, 1989 et 1990, 364 p., 330 p. et 342 p. 100 $ les trois volumes Marc Jetten, Enclaves amérindiennes : les « réductions » du Canada, 1637-1701, Québec, Septentrion, 1994, 158 p. 20 $ René Latourelle, Jean de Brébeuf, Montréal, Bellarmin, 1993, 294 p. 40 $ Brian Moore, Robe noire, Montréal, Édition du Roseau, 1986 (1985), 239 p. 18 $ Réal Ouellet, dir., Rhétorique et conquête missionnaire : le jésuite Paul Lejeune, Québec, Septentrion, 1993, 137 p. 20 $
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Un article de la revue Laval théologique et philosophique, diffusée par la plateforme Érudit.
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Le merveilleux chrétien, qui confère déjà une place de choix au Diable et à ses acolytes dans l'imagination populaire européenne, se double en Nouvelle France d'un merveilleux diabolique que décrit l'Ursuline Marie de l'Incarnation lorsqu'elle évoque les obstacles externes et internes rencontrés par sa mission. Pour elle, le Diable est, bien sûr, le redoutable adversaire de Dieu mais il peut aussi être son auxiliaire, devenir un agent d'évangélisation. Voire, croire en lui peut constituer le signe d'une conversion réussie.
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La rencontre des croyances franco-amérindiennes du xvii e siècle doit être replacée dans le contexte plus global des missions de cette époque. On voit alors se développer simultanément les missions à l’intérieur de la France, auprès des catholiques tièdes et des protestants, et les missions à l’extérieur de la métropole, auprès entre autres des Amérindiens de Nouvelle-France. Or, l’analyse révèle que, dans son ensemble, la mission française au xvii e siècle fut loin d’être un lieu d’innovation. L’altérité, en effet, a eu un impact quasi nul sur les mentalités et les méthodes missionnaires. D’une part, les missionnés étaient perçus essentiellement comme des « ignorants » de « ce qui est nécessaire à salut », dont il serait facile de circonvenir les superstitions ; d’autre part, c’est l’ensemble des stratégies missionnaires des différents ordres et des congrégations à l’intérieur de la France qui se trouva « importé » en Nouvelle-France. Dans ce processus, la rencontre de l’ Autre se fait à sens unique, les missionnaires étant là pour donner et non pour recevoir des missionnés quelque chose qui pourrait les remettre en question ou susciter leur adhésion à la religion de l’ Autre .
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Les archives judiciaires de la Nouvelle France révèlent une remarquable présence féminine de tous états et conditions, au civil comme au criminel. Ainsi, pour la seule juridiction royale de Montréal, entre 1693 et 1760, 1259 femmes différentes, mariées ou non, religieuses ou laïques, noires libres ou esclaves, amérindiennes libres ou panisses agissent de leur propre chef dans les 4338 dossiers qui impliquent des femmes (sur 6413 archivés). Elles sont autant sinon plus souvent demanderesses que victimes, témoins ou accusées. Particulièrement intéressante est la présence d’Amérindiennes, de captives anglaises et de Négresses esclaves ou libres, au côté des Françaises de toutes classes sociales. Toutes connaissent leurs droits, savent se défendre et font appel : elles connaissent les voies pour faire entendre leur voix devant la justice du roi.
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Un article de la revue Cap-aux-Diamants, diffusée par la plateforme Érudit.
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