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Pour faire face aux changements climatiques, les villes sont sommées d'opérer une transition énergétique profonde. Ce problème est cadré d'un point de vue technique, alors que les discussions qui l'entourent sont dominées par un registre issu de l'ingénierie. Pourtant, les transitions énergétiques entraînent aussi des conséquences sociales et matérielles déterminantes. Afin d’éclairer ces thématiques, cette thèse sélectionne une étude de cas historique s'étirant sur quatre décennies, profitant de la longue durée, du point de vue rétrospectif et de l'accès unique à des documents d'archives que seule l'histoire peut offrir. Elle étudie les conséquences des transitions énergétiques urbaines à Montréal, métropole d'un des pays les plus énergivores au monde. Elle se focalise sur la période des Trente Glorieuses entre 1945 et 1973, marquée par une importante croissance économique et une intensification du métabolisme énergétique montréalais et québécois, ainsi que sur la crise de l'énergie des années 1970. Ses quatre chapitres empiriques explorent différentes facettes de l’histoire urbaine de l’énergie dans cet espace-temps. La première facette (chapitre trois) est celle de la contestation de la présence matérielle de l’énergie en ville, étudiée sous l’angle des pétitions et des lettres contre les espaces d’entreposage de bois et de charbon ainsi que les stations-services dans l’immédiate après-guerre. La seconde facette (chapitre quatre) concerne les conséquences environnementales des activités de raffinage de pétrole dans l’est de l’île de Montréal ainsi que leur héritage paradoxal tel qu’appréhendé par des entretiens d’histoire orale. La troisième facette (chapitre cinq) porte sur l’évolution des prévisions de demande d’électricité au Québec durant les années 1960 et 1970, sur les conflits qu’elles génèrent ainsi que sur leur importance dans la planification des infrastructures énergétiques. La quatrième facette (chapitre six) examine les conséquences des transitions dans le domaine du chauffage sur l’aménagement urbain et les pratiques de consommation d’énergie à Montréal. Adoptant volontairement différentes échelles d’analyse et traitant simultanément de plusieurs sources d’énergie, cette thèse démontre les profondes conséquences des transitions énergétiques urbaines sur l’infrastructure énergétique, l’environnement urbain et les modes de vie énergivores. Elle révèle les implications matérielles et sociales de la transition du système énergétique de l’énergie physique, centré autour du bois et du charbon, vers le système énergétique de l’énergie en réseau, constitué autour du pétrole, du gaz et de l’électricité. Cette thèse conclut que les transitions énergétiques urbaines étudiées ont mené à une intensificationet à une externalisation des métabolismes urbaines, alors que la production et la transformation d’énergie s’amplifient et s’effectuent désormais hors de la ville. L’analyse révèle que ces modifications matérielles et spatiales entraînent des changements dans les pratiques de consommation d’énergie et les attentes sociales qui les encadrent. La transition de l’énergie physique vers l’énergie en réseau entraîne un passage d’une culture énergétique marquée par le spectre de la pénurie vers une autre caractérisée par l’attente de l’abondance. Ces changements matériels et sociaux ont entraîné des conséquences profondes sur l’environnement et le climat avec lesquelles nous devons aujourd’hui composer. <br /><br /> To face climate change, cities must undergo profound energy transitions. This problem is generally framed as a technical issue to be solved with engineering tools. However, energy transitions also bring about deep social and material consequences. To interrogate these themes, this thesis focuses on a historical case study spanning across four centuries to benefit from the long view, the retrospective angle, and the unique access to archival documents that only the historical perspective allows. More precisely, it studies the consequences of urban energy transitions in Montréal, the metropolis of one of the most energy-consuming countries in the world. It focuses on the Trente Glorieuses period between 1945 and 1973, marked by rapid economic growth and by the intensification of the city’s energy metabolism, and on the 1970s and its energy crisis. Its four empirical chapters explore in turn the different facets of urban energy transitions in this specific time and space. The first facet (chapter three) studies the dissent around the material presence of energy in the city as approached through petitions and letters against wood and coal energy storage spaces as well as gas stations in the immediate postwar period. The second facet (chapter four) pertains to the environmental consequences of oil refining activities in the east of Montréal as well as to their paradoxical legacy as understood through oral history interviews. The third facet (chapter five) is on the evolution of energy demand forecasts in the province of Québec during the 1960s and 1970s, the conflicts that forecasting generates, and the role of forecasts in planning for energy infrastructure. The fourth facet (chapter six) examines the consequences of transitions in heating on urban planning and on Montréal’s energy culture. Willfully employing a multiscalar approach and simultaneously studying different energy sources, this thesis demonstrates the profound consequences of urban energy transitions on energy infrastructure, urban environments, and energy-hungry lifestyles. It reveals the material and social implications of transitioning from a physical energy system, centered around wood and coal, towards a networked energy regime of petroleum, gas, and electricity. This thesis concludes that the urban energy transitions studied have led to the intensification and externalization of urban metabolisms as energy production and transformation amplified while being expelled from the city. The analysis reveals that these material and spatial changes transform energy consumption practices. The transition from a physical energy system towards a networked energy system produced a shift from an energy culture shaped by the specter of scarcity towards another inspired by the expectation of abundance.
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Cet article analyse le rôle important joué par les femmes dans le processus de transition énergétique vers des sources d’énergie distribuées par des réseaux universels et invisibles (le gaz et l’électricité). En considérant le cas de Montréal durant la première moitié du 20e siècle, il démontre leur triple rôle dans ce processus. Premièrement, à travers l’histoire de l’École ménagère provinciale de Montréal, l’article présente le développement de la discipline de l’économie domestique et ses liens avec l’industrie de l’énergie montréalaise. Deuxièmement, il analyse la promotion de l’électricité et du gaz par les vendeuses formées en économie domestique de la compagnie monopolistique Montreal Light, Heat & Power. Troisièmement, il se penche sur l’influence des savoirs issus des sciences domestiques sur les standards de confort et les pratiques de consommation d’énergie.
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In this article, we examine how in the 1960s the political leadership in Anjou, a suburban community in the Greater Montreal region, cultivated the stereotypical ideal of a bourgeois residential suburb in contrast with its actual dynamics of development in the metropolitan region. Our analysis focuses on three dimensions of the suburban ideal: residential monofunctionalism, political autonomy, and an exclusive and apolitical community. For each of these dimensions, we show how Anjou’s political leadership grappled with a complex reality and adapted the suburban ideal to ensure that their community, dependent as it was on metropolitan infrastructure and a host to heavy industry, could still be considered an ideal suburb. Our contribution speaks to the material and political impacts of such representation in a more complex set of processes of suburban and metropolitan development.
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Reducing energy use is a key imperative for Western societies. However, it is hard to envision how this might come about and what changes are entailed. This article proposes that studying energy history helps understand flexibility in energy systems. It uses the case of Montréal to analyze the fluctuation of electricity and gas supply and demand during an eventful historical period that stretches from the First World War to the Great Depression, marked both by capacity expansion and stagnation. By studying the activities of the city’s monopolistic energy utility and the practices of energy consumers, this article proposes a typology of four different kinds of energy flexibility: upwards supplier-led flexibility, downwards supplier-led flexibility, upwards consumer-led flexibility, and downwards consumer-led flexibility. This analysis has important implications for future energy megaprojects and the shaping of energy consumption. It also shows how energy history can reveal the implications of past patterns for future decisions.
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Editor’s note: This is the second post in our theme for January 2022, Urban Environmentalism. Additional entries can be seen at the end of this article. By Clarence Hatton Throughout the twen…
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Quarante années après la parution de l'article de Lucy R. Lippard et de John Chandler, publié dans Art International, la notion de « dématérialisation » apparaît toujours dans les discours sur l'art contemporain. Elle désigne une tendance à l'œuvre dans la création artistique qui dévalorise la matérialité de l'objet, ses qualités plastiques associées à un savoir-faire technique, de même que son caractère unique et permanent. En outre, la dématérialisation de l'art peut être interprétée comme une critique de l'institution muséale et, les propositions artistiques qui répondent à ses préceptes, comme des pièces qui « résistent » à la muséalisation. Affirmant que la muséalisation est l'ensemble des activités de sélection, de documentation et de présentation publique qui octroient, à une proposition artistique, un statut muséal ou qui transforment cette proposition en un objet qui témoigne d'une réalité donnée, comment dès lors des propositions qui n'ont pas de matérialité persistante intègrent-elles les collections muséales? Comment les informations colligées, organisées et enregistrées autour de ces pièces assurent-elles une connaissance juste de celles-ci? En somme, par quelles stratégies, artistes ou professionnels, opèrent-ils la muséalisation de ces pièces contemporaines et, en particulier, des pièces éphémères de type performance? En interrogeant d'un côté la production d'un art contemporain qui remet en question l'objet traditionnel comme finalité du projet artistique et, en questionnant de l'autre les activités muséales traditionnelles et contemporaines, le « document » s'impose comme notion clé pour éclairer la question de la muséalisation de cet art contemporain. Une hypothèse de travail est formulée : certaines propositions contemporaines ne se présentent pas sous la forme d'un objet déterminé qui en constitue le terme, mais plutôt sous la forme d'un ensemble de documents. Cet ensemble de documents constitue ce que nous appelons la « face documentaire » de la proposition artistique. En transposant la notion de paratexte de Gérard Genette aux objets de cette analyse, il est dit que la « face documentaire » a pour fonction principale de présenter, ou de rendre présentes, les propositions artistiques, de réconcilier leurs différents modes d'existence et d'assurer leur muséalisation le plus conformément possible aux intentions des créateurs. C'est à la lumière des sciences de l'information et de la communication, en particulier des travaux de Jean Meyriat et de ceux des chercheurs réunis sous le pseudonyme Roger T. Pédauque, qu'est définie la notion de « document », opératoire dans le concept de « face documentaire ». Une étude de cas est menée. Le corpus est composé de sept pièces éphémères de type performance et de leurs objets associés qui appartiennent à des collections muséales ou à des Fonds régionaux d'art contemporain, en France ou au Canada. L'entretien auprès des professionnels des musées, des artistes et de leurs représentants, de même que la consultation et l'analyse de sources primaires et secondaires, comme les fiches descriptives, les dossiers d'œuvres et les revues spécialisées et les catalogues, constituent les principales méthodes d'enquête. L'analyse procède par l'identification et la mise en évidence, par le récit, des différents destinateurs, formes, fonctions et statuts des documents qui composent la « face documentaire » des propositions choisies. Sont ainsi interrogées, pour chacune des pièces, la création ou la sélection de documents et leur entrée dans une collection muséale. Sont ensuite questionnées la documentation muséale de ces pièces et enfin, leur présentation publique. L'étude des cas permet de dégager deux stratégies principales de muséalisation : la muséalisation articulée autour d'un prolongement matériel qui tend à faire œuvre et la muséalisation articulée autour d'un projet de réitération. Dans les premiers cas, la muséalisation s'accomplit par la sélection et la désignation d'une pièce ou d'un ensemble de pièces et de documents de différents statuts, prédéterminés et identifiés ou non par l'artiste comme celui ou ceux qui tient ou tiennent lieu de la performance. Dans les seconds cas, la muséalisation s'opère par l'obtention d'un droit de réitération, par la sélection et la désignation d'un ensemble de pièces ou de documents de différents statuts, ainsi que par la production ou la reconnaissance d'un « script » de la performance qui vise essentiellement à guider la reprise correcte de la proposition éphémère. L'étude de cas permet en outre de mettre en évidence trois stratégies de présentation publique des « performances muséalisées », soit l'exposition d'un objet ou de plusieurs objets en situation de rencontre, l'exposition documentaire et enfin, la réitération de la performance. Enfin, la recherche montre que la muséalisation de pièces éphémères de type performance redéfinit les activités muséales de la sélection, de la documentation et de la présentation. Elle interroge l'objet de musée comme élément pivot de ces activités. Elle montre aussi qu'une attention plus grande est portée aux productions paratextuelles de ces travaux artistiques, c'est-à-dire à la « face documentaire » de ces derniers ou à la documentation comprise dans une acception élargie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art contemporain, document, documentation, exposition, muséalisation, performance, réitération, Guy de Cointet, Esther Ferrer, Claudie Gagnon, Yves Klein, Gina Pane, Tino Sehgal, Françoise Sullivan.
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Un article de la revue Muséologies, diffusée par la plateforme Érudit.
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Un article de la revue International Journal of Canadian Studies / Revue internationale d’études canadiennes, diffusée par la plateforme Érudit.
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Among Canadians, especially Ontarians and Québécois since the 1950s, winter travel to Florida has been hugely popular. This practice would seem to contradict particular aspects of a Canadian nationalism based on the rejection of American mores and culture and on the (uneasy) valuation of northernness and winter. The shortcomings of such an analysis, however, pose the question: Are snowbirds merely Americanized Canadians? How do they make sense of their Canadian or québécois identities, if they do so at all?
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This article looks at the malandro, the bandit of Venezuela’s poor neighborhoods, as a paradoxical and hybrid figure of the urban Caribbean, a virtuoso actor of the cultures of emergency and Asphalt. Threatened by global uncertainty, postcolonial Creole cities turn to black Saints from Africa, as well as to creole gangsters from the barrio’s backstreets. Malandros are delinquent yet consummate actors of the urban scene. At the turn of the twenty-first century, malandros have been thrown out of the margins to the center of society, becoming simultaneously heroes and enemies of the people. Malandros are crafty, but their lives are violent and they die young. Yet, they embody the shape of things to come. If the barrio reflects the violence of postcolonial urbanization, the violence of the malandro reflects, in an inverted image, injustice in a globalized world. These injustices are what we ought to think through and destroy. Résumé Dans cet article, on cherchera à montrer que le malandro, bandit des quartiers populaires du Venezuela, est aussi une figure hybride et paradoxale des Caraïbes urbaines, acteur virtuose de la culture d’urgence et de l’asphalte. Menacées par l’incertitude globale, les villes créoles post-coloniales remettent leur destin aux Saints noirs venus d’Afrique et aux gangsters métis venus des ruelles du quartier, les malandros, délinquants mais acteurs de génie de la scène urbaine mondialisée. À la fois héros et ennemi du peuple, le malandro s’est retrouvé, au tournant du siècle, au cœur de la société et non plus dans la marge. Le malandro est un malin, mais sa vie est violente cependant et il meurt bien avant l’âge. Il porte pourtant « l’avenir de l’homme ». Car si le barrio reflète la violence de l’urbanisation post-coloniale, la violence du malandro reflète, en un motif inversé par son insoumission, toute l’injustice du monde globalisé. C’est celle-ci qu’il nous appartient de penser et de détruire.
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During their long reigns, Emperor Wu of the Western Han and Augustus of Rome respectively performed two spectacular ceremonies, the feng and shan sacrifices and the ludi saeculares. The performance of these ceremonies took place during a larger process of reforms to each state’s religious institutions and marked the culmination of these reforms. While there is no direct connection between the two rulers or their respective ceremonies, some of the salient characteristics can be compared. In both cases, the rulers claimed to revive ancient ceremonies, but incorporated new narratives of rulership into their performance. These spectacular ceremonies, performed in front of audiences, demonstrated the exalted position of the ruler, as well as the acceptance of the elites to the new order.
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Cult and Calendars in the Ancient Empires of Qin, Han, and Rome is a comparison of reforms made to imperial cult and calendar during the formative years of empire. As distinct from ruler cult, I define imperial cult as cult activity worshiped both by the emperor and on his authority. The early years of the Qin Han and Roman empires saw imperially-sponsored cult increase dramatically, and saw the positioning of the person of the emperor at the centre of all cult activity. In both empires, reforms to state cult and calendars were initiated as part of a larger program of consolidating power around the person of the emperor. Despite the very different challenges facing the emperors of Han and Rome, there is a remarkable similarity in the areas in which they chose to consolidate their power, as well as the methods through which they carried out their reforms. In both empires, the rulers sought the advice of advisors from outside of the traditional elite, incorporating astronomical and religious knowledge from diverse regions and peoples. This outside knowledge and practices were then incorporated into state cult, reshaping the way that the emperors and their subordinates worshipped. I argue that these reforms to cult, and the incorporation of outside knowledge, was fundamental to the consolidation of power in the person of the emperor. Examining the expansion of cult practices, calendrical reforms, and spectacular performances, the dissertation uncovers the processes in the transformation of imperial cult to fit the changing needs of empire. Rather than seeking parallels in belief systems or cult practice, the dissertation compares the ways in which religious institutions both shaped and communicated a new imperial order. The juxtaposition of the two societies reveals not only the similarities and differences in these processes, but also the biases of historical sources and subsequent scholarship in both fields.
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Imperial Cults is a comparative study of the transformation of imperial religion and imperial authority in the early Han and Roman empires. During the reigns of the Emperor Wu of Han and Octavian Augustus of Rome, the rulers undertook substantial reforms to their respective systems of cult, at a time when they were re-shaping the idea of imperial authority and consolidating their own power. The changes made to religious institutions during their reigns show how these reforms were a fundamental part of the imperial consolidation. Employing a comparative methodology the author discusses some of the common strategies employed by the two rulers in order to centre religious and political authority around themselves. Both rulers incorporated new men from outside of the established court elite to serve in their religious institutions and as advisors, thus weakening the authority of those who had traditionally held it. They both expanded the reach of their imperially-sponsored cult, and refashioned important ceremonies to demonstrate and communicate the unprecedented achievements of each ruler. Emperor Wu recruited experts in mantic knowledge from far reaches of the empire, while Augustus co-opted loyal followers into the newly revived priestly colleges. Robinson shows how the rulers used their respective religious institutions to consolidate their authority, secure support, and communicate their authority to the elite and commoners alike. By using the comparative approach, the author not only reveals similar trends in the formation of ancient empires, but also shows how new perspectives on familiar material can be found when engaging with other societies. , Imperial Cults is a comparative study of the transformation of imperial religion and imperial authority in the early Han and Roman empires. During the reigns of the Emperor Wu of Han and Octavian Augustus of Rome, the rulers undertook substantial reforms to their respective systems of cult, at a time when they were re-shaping the idea of imperial authority and consolidating their own power. The changes made to religious institutions during their reigns show how these reforms were a fundamental part of the imperial consolidation. Employing a comparative methodology the author discusses some of the common strategies employed by the two rulers in order to centre religious and political authority around themselves. Both rulers incorporated new men from outside of the established court elite to serve in their religious institutions and as advisors, thus weakening the authority of those who had traditionally held it. They both expanded the reach of their imperially-sponsored cult, and refashioned important ceremonies to demonstrate and communicate the unprecedented achievements of each ruler. Emperor Wu recruited experts in mantic knowledge from far reaches of the empire, while Augustus co-opted loyal followers into the newly revived priestly colleges. Robinson shows how the rulers used their respective religious institutions to consolidate their authority, secure support, and communicate their authority to the elite and commoners alike. By using the comparative approach, the author not only reveals similar trends in the formation of ancient empires, but also shows how new perspectives on familiar material can be found when engaging with other societies.
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Après la défaite des troupes françaises en juin 1940, bouleversée, la France est grandement chamboulée à plusieurs niveaux : territorialement, des parcelles du territoire national sont soit annexées par le Reich ou sont occupées par les vainqueurs allemands et italiens. Politiquement, à Vichy, un régime autocrate émerge mené par le maréchal Philippe Pétain. Sur le plan de la presse, en France occupée, les journaux qui ont refusé le contrôle allemand se sabordent ou s’exilent en zone libre. Sous la forte censure allemande, les journaux restants deviennent des vecteurs de la propagande nationale-socialiste. De 1940 à 1944, les journaux diffusent abondamment des articles, des chroniques politiques et des communiqués officiels de l’Occupant relatant les nouvelles militaires se déroulant sur les différents fronts à travers l’Europe. Dans ce mémoire, l’objectif est de brosser un portrait des représentations du Troisième Reich qui sont mises de l’avant par la presse parisienne qui traite d’affrontements majeurs : la bataille d’Angleterre, l’opération Barbarossa, la bataille de Smolensk, la bataille de Kiev, la bataille de Moscou, la bataille de Stalingrad, la bataille de Monte Cassino, les bombardements alliés sur Paris en avril 1944 et la bataille de Cherbourg. Notre corpus est composé de divers textes publiés dans quatre quotidiens : Le Matin, le Paris-soir, Le Petit Parisien et L’Œuvre. Dans cette étude, d’une part, nous montrons que les journaux exaltent copieusement les victoires et faits d’armes des soldats de l’armée allemande, la Wehrmacht. Ils insistent d’ailleurs sur la nature historique et exceptionnelle des opérations à grande échelle menées par l’Allemagne. Quant aux ennemis anglo-américains et soviétiques, dans les quotidiens, ils sont décrits tels des barbares qui tuent sans vergogne des civils européens. De plus, la presse met l’accent sur une soi- disant inaptitude de ces soldats alliés au front face à la puissante armée du Reich. D’autre part, les chroniqueurs politiques français d’extrême droite se montrent très enthousiastes au nouvel ordre européen dominé par le Troisième Reich. Ces derniers considèrent que la France doit jouer un rôle tant politique que militaire afin de soutenir ses alliés allemands et européens dans la guerre contre l’Union soviétique et les démocraties occidentales.
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La représentation géographique de l'Amérique du Nord chez Jacques Cartier ne se résume pas uniquement aux quelques cartes de seconde mains datant de la première moitié du XVIe siècle. Traditionnellement, les historiens ont eu recours au témoignage de la cartographie afin de décrire la vision géographique du pilote malouin. Il appert, à la lecture de la relation des voyages de Cartier, que celui-ci avait acquis des connaissances théoriques dans l'étude de la cosmographie. Élément important de la vision géographique du capitaine breton, cette science consacrée à la description du monde n'a pas été retenue par les spécialistes afin de présenter les fondements de la cartographie de l'Amérique du Nord chez Cartier. Ainsi, ce mémoire cherche à approfondir nos connaissances sur la représentation cosmographique de l'Amérique du Nord chez Cartier et entre 1534 à 1542. Loin d'être ce vieux loup de mer illettré et navigant à l'estime, Cartier était un pilote sachant « prendre les hauteurs» et un lecteur attentif de la Coutume de Bretagne. Ses voyages au long cours l'avaient menés jusqu'à Terre-Neuve et probablement au Brésil avant même qu'il entreprenne sa première expédition officielle en 1534. Sa connaissance de la cosmographie avait fait de lui l'une des autorités en matière de navigation lointaine. Il semble que ce semeur de toponymes en terre d'Amérique ait été influencé par la théorie des climats, désirant prolonger ainsi, sur la même latitude, sa Bretagne natale au-delà de l'Atlantique. Cette vision typiquement européenne sera modifiée par la participation amérindienne aux explorations de Cartier. Ainsi, selon l'affirmation des lroquoiens de Stadaconé, le territoire compris entre la rivière des Outaouais, le Saguenay et le fleuve Saint-Laurent était une île, témoignage reflétant l'une des facettes de la géographie amérindienne.
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Ce travail de recherche porte sur les symboliques de pouvoirs magiques liées à la production du textile en Scandinavie médiévale durant l’âge viking, en particulier sur la quenouille, emblème de la vie quotidienne des femmes vikings. L’analyse établit qu’elle était porteuse d’une pluralité de métaphores magiques et mythiques et était rattachée à une multitude d’objets, de personnages et de créatures de la mythologie scandinave. Cette étude est fondée sur les découvertes archéologiques ainsi que les descriptions textuelles de pratiques cultuelles magiques vikings, et démontre que la quenouille était non seulement perçue comme un outil typiquement féminin au cœur de la production du textile, mais aussi comme un objet fantastique qui permettait de pratiquer la magie. Ces attributs surnaturels jouaient un rôle décisif dans l’expression de l’autonomie et du pouvoir social féminin dans la société scandinave, qui était alors presqu’uniquement centrée sur le masculin. L’indépendance et les privilèges de ces femmes s’articulaient principalement à travers une conception du monde foncièrement issue du polythéisme scandinave, dont le motif le plus important semble avoir été la quenouille. L’hégémonie chrétienne cause la disparition lente de cette base mythologique, et donc des connotations surnaturelles de la quenouille, entraînant avec elles le pouvoir et l’influence sociale des femmes. This research concerns the symbols of magical powers linked to the production of textiles in medieval Scandinavia during the Viking Age as expressed through the distaff, emblem of the daily life of Viking women. The analysis establishes that distaffs represented a variety of magical and mythical metaphors, and were also associated to multiple objects, characters and creatures in Scandinavian mythology. This study is based on archaeological discoveries and textual descriptions of viking magical cult practices and demonstrates how the distaff was perceived not only as the heart of ancient textile production, but also as a fantastical and characteristically feminine object that could achieve a variety of magical acts. These supernatural attributes played a decisive role in the determination and the expression of female autonomy and power in the male-centric Viking society. The independence and privileges of these women hinged on the Nordic mythological world, and its main motif seems to have been the distaff. With the spread of Christianity in the Scandinavian world, this polytheistic understanding of the world slowly disappeared, alongside the magical connotation of the distaff, and with it, the social power and influence of women.
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