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  • Dans la période de l’après-guerre, le gouvernement fédéral canadien ressent une nécessité de retravailler sa relation avec les Premières Nations. La tâche s’avère plus difficile que prévu, puisque le leadership autochtone refuse de coopérer avec le Canada, proposant même l’idée de l’indépendance des Nations autochtones du pays. Le gouvernement refuse donc de travailler avec un leadership si radical. Ainsi naît l’idée de faire la promotion d’un leadership plus coopératif dans les écoles résidentielles, déjà bien implantées au Canada. Cette initiative se concrétisera, avec l’aide des Oblats de Marie immaculée et des Premières Nations manitobaines, et l’école résidentielle Assiniboia High-School ouvrira ses portes en 1958 dans la banlieue cossue de River Heights à Winnipeg. Cette école mobilisera toutes sortes d’activités parascolaires pour apprendre aux étudiants en son sein un leadership coopératif visant à l’amélioration des conditions de vie des Premières Nations dans un Canada uni. Cette étude analyse les moyens mis de l’avant par le gouvernement canadien et les pères oblats à Assiniboia pour inculquer un rôle de meneur aux étudiants doués de l’école résidentielle. L’association étudiante, l’organisation missionnaire de Marie immaculée, des conférences, ainsi que des discours sur le leadership autochtone seront offerts aux étudiants afin qu’ils s’imprègnent de l’idée d’un leadership autochtone coopératif. De plus, le sport d’élite sera l’une des activités les plus productives afin de former de futurs chefs coopératifs.

  • If Italy officially administrates Libya in 1912, it does not succeed in submitting the whole population. The coming to power of B. Mussolini in 1922 has the country enter in a new colonial era. Firmly decided to dominate the Libyan territory, he wages violent campaigns in the north-west region (Tripolitania) and in the south-west (Fezzan). In 1929, he engages the country in a new campaign to submit the last region in resistance: Cyrenaica. Unable to subdue the resistance despite a brutal policy, the Italians decide in 1930 to create concentration camps to confine tens of thousands of the inhabitants of the region (submitted or in resistance) and to succeed in establishing its power. The thesis falls within the post-colonial history movement and resorts to a transimperial approach in order to analyse the French gaze (by which we understand the state’s institutions and public opinion) on those camps. In those years of high tensions in the North African region, but also of European and Franco-French preoccupations, what was the French discourse on the violent colonial policy of the rival Italian power? The French civilizational ideology of the 1930s, and its own concentrational past, are not the only ways to understand the press and state silences. France’s interest is also in maintaining cordial relations with Italy, and in the weakening, if not, the annihilation of its old Saharan enemy: the Sanusiyya. The mystic brotherhood to which the majority of the interned are affiliated, embodies a common enemy for the two empires. Moreover, the migrations that ensue from the implementation of the concentration camps are profitable, even if concerning, for the French colonial power. The press and state archives therefore allow for very few spaces of denunciation and only in the context of the instrumentalization of the Italian policy to the benefit of France.

  • Ce mémoire s'intéresse aux 202 individus qui ont été actionnaires de la Compagnie des Cent-Associés au cours des 35 années d'existence de l'entreprise. En étudiant la dynamique sociale qui s'opère à l'intérieur de ce groupe bien défini, nous cherchons à appréhender un peu plus la société française d'Ancien Régime. Dans un premier temps, nous établissons le contexte difficile dans lequel ces gens ont évolué en soulignant les éléments de la macro et de la microconjoncture qui ont pu les affecter, tant sur les plans économiques, politiques que sociaux. Dans le second chapitre, nous présentons tout d'abord les sources et la méthode qui nous ont permis, par la suite, d'établir le profil social des associés à travers une répartition sociale et chronologique qui tenait compte de leur appartenance à un ordre et à un corps, de même que de leurs lieux de résidence, de leurs propriétés foncières, de leur participation dans la Compagnie et, enfin, de leur expérience coloniale. Dans le dernier chapitre, nous nous attardons plus à la dynamique sociale en examinant d'autres liens de solidarités, tels les liens familiaux et les liens d'affaires, et en analysant des sous-groupes particuliers tels que les sept fondateurs, les 22 directeurs et les 12 acquéreurs de lettres de noblesse de la Compagnie. Il ressort donc de cette étude que les membres de la Compagnie des Cent-Associés sont surtout des Français du nord et de l'ouest qui se situent socialement à la frontière entre la noblesse et le tiers état et qui appartiennent majoritairement au monde du négoce, de l'office et de la finance. La dynamique sociale de ce milieu se manifeste, avec plus d'évidence, à travers les solidarités de corps et de lieux et, plus discrètement, à travers les solidarités de lignages, de fidélités et d'ordres. Ainsi, la composition sociale de l'entreprise et la dynamique qui l'accompagne font que la Compagnie des Cent-Associés s'inscrit bien dans la mouvance de la montée bourgeoise, en France, au XVIIe siècle.

  • Ce mémoire étudie les récits des voyageurs français en Italie au XVIIIe siècle. L'Italie est, à cette époque, la destination privilégiée de l'élite française. Ainsi, le voyage en Italie est l'expression et la traduction d'une culture d'élite. Il imprime sa marque en littérature avec une floraison des récits de voyage. Ces récits reflètent les idées et la sensibilité de l'époque. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, les idées reçues se substituent aux observations personnelles. Vers la fin du siècle, les voyageurs découvrent la variété des États de la péninsule italienne et s'interrogent sur les causes de cette diversité. De plus, ils méditent sur la régénération du royaume de Louis XVI et sur les réformes suggérées par les Lumières, susceptibles d'éviter une révolution sanglante. Un de ces récits de voyage, les Lettres sur l'Italie, écrit par Charles Dupaty et paru en 1785, est bien représentatif du changement qui s'opère dans la vision des voyageurs de la fin du XVIIIe siècle. Il est intéressant d'étudier ce récit de voyage, d'une part, dans le cadre d'une histoire sociale, histoire du regard et de la perception de l'Italie et, d'autre part, dans celui d'une histoire de la communication des idées et de la diffusion des Lumières. Ainsi, le regard de ce voyageur des Lumières révèle bien des choses sur la société européenne de la fin du XVIIIe siècle.

  • Ce mémoire concerne la relation établie entre les Oblats de Marie Immaculée et les Innus-Montagnais de Sept-Îles et de Mingan au XIXe siècle. Nous avons adopté une méthode de recherche ethnohistorique. Cette méthode nous a permis d'examiner le rapport créé entre les Oblats et les Innus-Montagnais, à travers des sources écrites par les Oblats au XIXe siècle, et à l'aide d'études dans le domaine. Alors que le gouvernement canadien instaure une mise en tutelle des Amérindiens pour les protéger et éviter leur dépérissement en raison des épidémies et famines fréquentes, les Oblats arrivent sur la Côte-Nord pour encadrer et "civiliser" les Innus-Montagnais. Outre l'instruction religieuse, ils tentent de défendre les droits de leurs catéchumènes, notamment en ce qui concerne les rivières à saumons. Nous avons posé comme hypothèse que le rôle des Oblats reposait sur une stratégie de protection paternaliste. Il s'agissait d'une solution aux problèmes socio-économiques des Innus-Montagnais mais contenant une part de désir civilisateur. Les Innus-Montagnais des missions de Sept-Îles et de Mingan s'approprièrent les pratiques du catholicisme (sacrements et prières) sans trop de résistance et semblent même apprécier les missionnaires. Par contre, ils conservèrent certaines pratiques de leurs croyances traditionnelles. L'histoire de la relation établie entre les Oblats et les Innus-Montagnais démontre bien que, malgré les erreurs commises et les répercussions négatives, cette relation fut à l'origine une solution protectionniste visant à "aider" (selon la mentalité de l'époque) une nation qui semblait destinée à s'évanouir dans la nature.

  • Cette étude examine l’expérience des hockeyeuses de l’Université McGill de 1894 à 1941 en considérant à la fois les conditions de pratique de ce sport par les jeunes femmes et les discours genrés concernant la présence des femmes à l’université et dans les sports, plus particulièrement en ce qui a trait au hockey. La première partie se penche sur les réactions des étudiants face à l’insertion des femmes à l’Université McGill, que ce soit dans la classe ou sur la glace. Une attention particulière a été accordée aux rapports genrés dans l’univers sportif tout en tenant compte du contexte des débuts de l’accès féminin aux études supérieures. En ce sens, la présence des étudiantes au hockey et à l’université, des sphères associées à la construction de la masculinité, orchestre plusieurs réflexions : engendre-t-elle des angoisses chez leurs camarades ? Celles-ci s’avèrent-elles similaires aux discours dominants de la société québécoise ? Comment le sexe et le genre modulent-ils l’expérience des étudiantes en classe et sur la glace au début du XXe siècle ? La deuxième partie du mémoire détaille l’évolution du hockey féminin à McGill depuis ses débuts jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elle met en lumière les défis rencontrés par les joueuses en raison de leur genre. Ainsi, ce mémoire aspire à examiner les discours véhiculés par les universitaires mcgilliens envers leurs collègues féminines en tant que hockeyeuses et étudiantes. Il cherche également à donner une voix aux étudiantes dans leur quête d’égalité auprès de la communauté étudiante et à éclaircir les origines du hockey féminin au Québec.

  • Si l’impact des Montréalaises dans la sphère publique sur les plans social et politique est bien connu, leurs actions sur le plan urbain le sont moins. Au tournant du XXe siècle, ces femmes, travaillant au sein de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste (FNSJB) et du Montreal Local Council of Women (MLCW), usent de leur agentivité afin de justifier leurs interventions sur la matière urbaine. Suivant la théorie des sphères séparées, elles justifient leur place et leur utilité dans la sphère publique en s’appuyant sur leurs qualités maternelles « naturelles », en tant que gardiennes et ménagères du foyer. Les femmes de Montréal utilisent également les idéologies réformiste et nationaliste qu’elles jumèlent au maternalisme. C’est dans ce contexte qu’il se produit un glissement de la maison à la ville, où elles envisagent l’urbain, par sa matière, comme une maison pour les habitant.es de Montréal. Les projets qu’elles mettent en place ou auxquels elles participent en témoignent. Elles ouvrent des hôpitaux et des écoles et veillent à rendre disponible du logement pour la population vulnérable, à travers des foyers, des orphelinats et autres institutions. Elles veulent aussi rendre leur ville belle et propre, notamment en créant un réseau de parcs et de terrains de jeux, en gardant à l’œil les loisirs « immoraux » et en agissant sur la propreté et l’hygiène. Ces projets, qui sont autant de façons d’intervenir dans et sur l’urbain, témoignent de leurs préoccupations idéologiques, mais aussi du type de ville qu’elles veulent faire naître. Bien qu’inévitablement leur identité collective en tant que femmes blanches de l’élite les mène à poser un regard situé sur les autres Montréalaises et ainsi à mettre en place des projets qui peuvent nuire à ces dernières, la ville qu’elles envisagent est plus à l’écoute des besoins de la population. Elles parviennent ainsi à se doter d’un pouvoir sur la matière urbaine, pouvoir à la fois reconnu par la population qui bénéficie de leurs services, par les autres organisations réformistes et masculines, et même par les autorités municipales. En somme, leurs interventions sur la matière transforment non seulement le visage de la ville, mais aussi la manière dont la ville est pensée.

  • Cette thèse porte sur les changements intervenus en Asie centrale et au Kirghizstan au XXème siècle et vise à s’inscrire dans le cadre plus large des travaux portant sur la modernisation et la démodernisation. Cette région est restée en marge des développements économiques et sociaux liés à la révolution industrielle et à la globalisation jusqu’au début du XXème siècle. Le développement des concepts de modernisation puis de démodernisation sont liés aux développements économiques et sociaux. L’avènement de l’économie-monde, la concurrence entre les États-Unis d’Amérique et l’Union soviétique et la multiplication du nombre d’États ont fait des modèles de développement un enjeu crucial de géopolitique mondial. Dans cette perspective, cette thèse propose d’analyser comment le rattachement à l’Empire russe mais surtout à l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) a considérablement modifié les structures économiques et sociales, la culture et les modes de vie de la population en Asie centrale. Cette région du monde a été modernisée selon les préceptes soviétiques et en cela, elle présente un cas d’étude utile tant l’Asie centrale, ses populations et sa culture étaient singulières au regard du reste de l’URSS. Le démantèlement de l’Union soviétique a provoqué l’indépendance des quinze républiques qui la constituaient. Dans une région ayant connu des avancées fulgurantes dans des domaines tels que la santé et l’éducation, de nombreuses dynamiques contraires vont pourtant apparaître dans les années 1990 et 2000. Les conditions d’accès à l’indépendance et les choix politiques effectués par les nouveaux gouvernements vont mener, au Kirghizstan notamment, à une autre révolution, néo-libérale cette fois-ci. Le contraste entre les deux périodes constituent un cas d’étude sur les dynamiques liées à la modernisation et à la démodernisation. Celui-ci soulève des interrogations liées aux choix néolibéraux qui ont été effectués et de leur impact au niveau humain. Finalement, cette thèse illustre aussi la place grandissante qu’occupera l’Asie centrale en raison de son positionnement géographique stratégique tout autant que de son histoire.

  • Résumé : Ni une narration chronologique, ni une exploration détaillée d'un ou de quelques événements, cette thèse aborde l'ensemble de la période mandataire d'un angle particulier, celui de la réponse française au nationalisme arabe en Syrie telle que révélée dans les archives et autres sources françaises. Elle s'intéresse aux mécanismes de pensée par lesquels une pionnière de l'idée nationale s'est trouvée à combattre cette idée chez un autre peuple. Le Mandat accordé par la Société des nations a pour but déclaré d'accompagner les sociétés nouvellement libérées de l'occupation ottomane sur le chemin de la maturité politique complète et, donc, de l'indépendance. Utilisant ce cadre juridique qu'elle a elle-même mis en place de concert avec la Grande-Bretagne et d'autres vainqueurs de la Première Guerre mondiale, la France occupe la Syrie et le Liban entre 1920 et 1946 et administre jusqu'en 1943 leur vie politique, leurs finances et leur économie. Or, ne ré-pondant ni au texte ni à l'esprit du Mandat, ses agissements soulèvent des interrogations sur les vrais objectifs. Cette thèse propose une réponse en montrant que le but ultime de la France est d'assurer une position dominante pérenne au Levant, militairement, culturellement et politiquement, et qu'elle conçoit le Mandat comme une mainmise coloniale, adoucie, peut-être, mais aucunement différente dans son essence des autres conquêtes coloniales entreprises dès le XIXe siècle. Un obstacle majeur se dresse toutefois contre l'ambition française : le nationalisme des Syriens. La thèse fait état des méthodes utilisées pour mettre au pas le mouvement nationaliste. La France qualifie la Syrie d'agglomération de communautés, une antithèse du concept de nation. Elle entame son Mandat par une division du pays en plusieurs petits États, une division qu'elle finit par abandonner en 1936 au prix de luttes politiques et de révoltes sanglantes, sans toutefois renoncer à sa perception irrémédiablement communautariste de la population syrienne. En plus de la division politique, les manipulations de l'économie, des finances et des classes sociales font partie de l'arsenal exploré dans la thèse, de même que les méthodes militaires et policières ininterrompues tout au long du Mandat, quoique avec une intensité variable. La thèse attribue l'échec, que l'on constate inévitable, de la France à réaliser aucune de ses ambitions à des idées préconçues sur la région, au refus de prendre en compte les réalités et à une intransigeance condescendante dans les relations avec les Syriens.

  • Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

  • Les journaux de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada de 1815-1837 fournissent les données d'une étude de la Chambre sous le double aspect de sa composition ethnique et politique. La liste des députés élus à chaque Parlement et les présences en Chambre permettent d'établir le rapport qui a existé entre les députés canadiens-français et les autres ainsi que la valeur représentative de la députation. L’inventaire des réélections et des nominations aux comités spéciaux fait ressortir les personnages qui détiennent le plus d’influence à l’Assemblée.

  • Cette étude en histoire des sciences relate la fondation et la révolution de la période scientifique la plus active (1955-1973) de l'Observatoire géophysique jésuite du Collège Jean-de-Brébeuf de Montréal. Fondé en 1952 par le Père Maurice Bulst, c'est seulement avec l'arrivée du Père Ernesto Gherzi en 1955 que l'Observatoire entreprend à pleine vapeur sa vocation scientifique. Très rapidement, avec l'achat judicieux d'instruments scientifiques de haute qualité, l'observatoire jésuite devient la première station sismologique au Québec et l'une des meilleures au Canada. Dès 1957, avec la parution du Bulletin de géophysique, Gherzi assure au Collège Jean-de-Brébeuf une place au sein de la communauté scientifique internationale via un vaste programme d'échange de publications impliquant près de 300 institutions dans 40 pays différents. Historiquement parlant, la période en question est particulièrement riche : l'Observatoire de Brébeuf participe consécutivement à deux colossaux programmes internationaux en géophysique (l'Année géophysique internationale (AGI, 1957-58) et les Années internationales du soleil calme (IQSY, 1964-65)), et est souvent cité en exemple lors du projet très controversé de création d'une université jésuite à Montréal, l'Université Sainte-Marie. Privilégiant la météorologie, surtout l'électricité atmosphérique, Gherzi, à Brébeuf, est l'un des seuls au Canada à enregistrer continuellement la radiation solaire, le gradient de potentiel de l'atmosphère et la densité de courant air-sol. De toute évidence, sans l'importante contribution d'Ernesto Gherzi, l'Observatoire géophysique du Collège Jean-de-Brébeuf n'aurait jamais eu le rayonnement national et international qui lui revient maintenant. Entreprise unique dans l'histoire des communautés religieuses catholiques du Québec, il est tout à fait raisonnable de croire que cet honneur ne pouvait revenir à personne d'autre qu'aux Jésuites.

  • Les archives d'une association missionnaire à Rome conservent des lettres de catholiques du Québec datant des 19e et 20e siècles. Ces fidèles offraient un don d'un, cinq ou vingt-cinq sous pour "acheter un petit Chinois", croyant contribuer ainsi à sauver l'âme d'enfants en besoin de rédemption. Que révèlent ces histoires intimes sur les rapports à la religion, à la colonisation, à soi, à l'autre ?

  • Taking the societal climate surrounding issues of race and racism in the study of the past as my point of departure, I propose to examine how it translates into the practice of French-language historiography of Canadian and Quebecois societies. Do disciplinary institutions publish on issues of race and racism? This study also responds to historian Geneviève Dorais’ arguments in the Bulletin d’histoire politique in 2020 about anti-Black racism in Quebec historiography, and to the call by historians Crystal Gail Fraser and Allyson Stevenson for a critical perspective on our discipline in the post-Truth and Reconciliation Commission era. This paper consists of four sections. I first sketch out some definitions related to the concepts of race, racism, and ignorance. I then turn to the relationship these questions have with historical epistemology and the role that the discipline of history has played in the history of racism. In the third section, I present the results of my research on francophone-Canadian historical knowledge production in the past few years, which asked the following questions: Is the concept of race present in this disciplinary field? In what way is it used? Finally, I conclude by returning to the results of this study and reflect on what a better understanding of the critical concept of race in historical studies can contribute to our understanding of Quebec and Canada’s past.

  • Le film raconte l'émigration de trois Italiens entre les années 1960 et 1970, de la Calabre et de la Campanie vers Montréal, leur vie paysanne en Italie, leur militantisme syndical et communautaire au Québec, leurs luttes sociales pour les travailleurs italiens victimes de racisme et d'exploitation à l'époque, et de leur engagement dans la CSN et le NPD, et dans les associations et partis de la gauche italienne.

  • En liaison aux événements qui ont suivi l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier et la réplique sanglante de Tsahal, Yakov Rabkin, historien et commentateur de l’actualité d’audience internationale, réunit ici ses chroniques qui éclairent la problématique présente liée à la Palestine et à la création de l’État colonial d’Israël. Depuis des décennies, Yakov Rabkin attire l’attention sur le danger que ce dernier fait courir à l’ensemble de la communauté juive sur la planète. Loin de la protéger, l’État d’Israël aura contribué à créer et à envenimer une situation toujours plus complexe et insoluble au fil du temps. Dans le présent recueil, d’un petit nombre de pages mais d’une grande densité, l’auteur expose avec clarté et précision quelle était la place de la Palestine à la veille de la colonisation sioniste et rappelle comment la communauté juive a considéré à sa naissance le mouvement sioniste et ses prétentions. Il souligne en effet en quoi ce courant, plutôt qu’une défense de la tradition judaïque, s’est avéré un rejet de celle-ci en vue de la formation d’un « homme nouveau » visant à laïciser la communauté juive au détriment de sa dimension messianique et au profit d’un nationalisme hérité des idéaux modernes européens, le tout au préjudice du peuple palestinien. Il montre comment l’État sioniste s’est construit sur l’héritage européen en usant de la violence et de la force dont les événements actuels sont un choc en retour. Il rappelle au passage que l’identité juive était traditionnellement fondée sur une appartenance religieuse incluant toute race. Il analyse comment, en s’inspirant des thèses des racistes modernes au profit d’une identité raciale sans fondement scientifique, les sionistes ont favorisé un détournement de la religion au profit d’intérêts politiques et stratégiques avec toutes les confusions et les amalgames qui en ont résulté. Il répertorie ainsi les causes qui ont été au départ de l’attaque du 7 octobre et met en parallèle le processus et la spirale actuelle avec les mythes bibliques. Son ouvrage se termine par un rappel des solutions de paix existant, malheureusement de plus en plus incertaines au fil des décennies et des exactions commises de part et d’autre par les acteurs de ce drame mis en place autrefois par les puissances occidentales anglosaxonnes. Ce n’est pas la moindre des qualités de ce petit recueil, en se départissant de toute polémique et de tout sensationnalisme, que de permettra au lecteur de reconsidérer les racines d’un drame qui déborde désormais toujours plus de la seule aire palestinienne. On comprend en le lisant comment ce conflit pourrait cesser si on revenait aux racines judaïques de ce qu’était la notion d’Israël, désignant non une contrée géographique, mais une communauté spirituelle vers laquelle tout croyant devrait faire retour. En savoir plus : https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2024-05-07/antisemitisme-et-antisionisme/un-amalgame-qui-mine-la-paix-sociale.php

  • Fruit de plusieurs années de travail et d’échanges, ce recueil est un ouvrage inédit de Yakov Rabkin. Auteur d’audience internationale et historien des sciences renommé, il y réunit une synthèse de ses travaux sur le judaïsme agrémenté de récits de ses voyages et rencontres en Asie et en Afrique. En tant que tel, il constitue un ouvrage de première importance aussi bien en ce qui concerne la spiritualité judaïque que son histoire contemporaine. Le résultat en est un texte qui peut intéresser aussi bien les savants que tout un chacun. Il souligne au fil de ses chapitres les points d’unité entre les religions monothéistes, rappelant que les valeurs traditionnelles essentielles du judaïsme sont proches de celles de l’islam. Ce livre s’articule en trois parties : une première constituant une introduction au judaïsme et quelques thèmes reliés à l’éthique tels que la honte ou le pardon, une seconde sur les relations entre judaïsme et l’islam et une troisième sur les relations du judaïsme avec la modernité, que ce soit scientifique ou politique. Les études qui composent le présent recueil développent une approche historique qui se garde de la polémique. Son analyse met en relief l’instrumentalisation de l’histoire à des finalités politiques dans le prolongement de son essai précédent, Au nom de la Torah. Comme dans tous les ouvrages essentiels, l’ensemble révèle à chaque page de nouveaux prolongements. Chaque chapitre est une invitation à approfondir son approche et affiner son regard dans une ouverture intellectuelle enrichissante et stimulante. Ce livre ouvre une perspective d’échanges, de dialogue et de tolérance avec l’autre, qu’on partage ou non ses idées ou ses croyances. Ce qui n’est pas la moindre des utilités de ce livre.

  • The first encyclopedia of Islamic political thought from the birth of Islam to today, this comprehensive, authoritative, and accessible reference provides the context needed for understanding contemporary politics in the Islamic world and beyond. With more than 400 alphabetically arranged entries written by an international team of specialists, the volume focuses on the origins and evolution of Islamic political ideas and related subjects, covering central terms, concepts, personalities, movements, places, and schools of thought across Islamic history. Fifteen major entries provide a synthetic treatment of key topics, such as Muhammad, jihad, authority, gender, culture, minorities, fundamentalism, and pluralism. Incorporating the latest scholarship, this is an indispensable resource for students, researchers, journalists, and anyone else seeking an informed perspective on the complex intersection of Islam and politics. Includes more than 400 concise, alphabetically arranged entriesFeatures 15 in-depth entries on key topicsCovers topics such as:Central themes and sources of Islamic political thought: caliph, modernity, knowledge, shari'a, government, revival and reformModern concepts, institutions, movements, and parties: civil society, Islamization, secularism, veil, Muslim BrotherhoodIslamic law and traditional Islamic societies: justice, taxation, fatwa, dissent, governance, piety and asceticism, trade and commerceSects, schools, regions, and dynasties: Mu'tazilis, Shi'ism, Quraysh, Mecca and Medina, Baghdad, Indonesia, Nigeria, Central Asia, OttomansThinkers, personalities, and statesmen: Mawardi, Shafi'I, Saladin, Tamerlane, Akbar, Atatürk, Nasser, KhomeiniContains seven historical and contemporary maps of Muslim empires, postcolonial nation-states, populations, and settlementsGuides readers to further research through bibliographies, cross-references, and an index

  • Une révolution a lieu en ce moment dans les archives et dans la manière de reconstituer le passé. Plusieurs partenariats, dont Donner le goût de l’archive à l’ère numérique, démontrent qu’il y a moyen de mettre l’Intelligence artificielle au service de la recherche historique. Il s’agit d’abord de préserver les archives paroissiales, judiciaires, notariales, architecturales et archéologiques en les rendant accessibles au plus grand nombre, par la numérisation, la transcription automatique des écritures avec l’outil Transkribus, le traitement massif des documents ainsi transcrits et la recherche plein texte dans des centaines de milliers de pages — tout en partageant et en faisant fructifier les expertises grâce à l’Atelier permanent d’analyse documentaire et à l’arrimage en un guichet unique des bases de données issues de ces archives. À terme, cela permettra d’entrer le nom d’un individu dans un moteur de recherche pour avoir accès à toutes les archives le concernant.

Dernière mise à jour depuis la base de données : 09/11/2025 05:00 (EST)

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